19/08/08 (B461-B) AP – L’une des juges d’instruction enquêtant sur d’éventuelles pressions sur la justice en marge de l’affaire Borrel, du nom de ce magistrat français mort à Djibouti en 1995 dans des conditions non encore élucidées, s’est déplacée le 6 août à l’Elysée pour se faire remettre des documents de la cellule diplomatique, a-t-on appris mardi de sources judiciaires. (Info lecteur)
Le 2 mai 2007, à quelques jours du départ de l’Elysée de Jacques Chirac, les deux juges chargés de ce dossier avaient souhaité perquisitionner les bureaux de la cellule Afrique de l’Elysée avant de se voir fermement interdire l’accès du palais présidentiel.
A l’époque, l’Elysée avait mis en avant l’article 67 de la Constitution, qui stipule que le chef de l’Etat ne peut, durant son mandat, « être requis de témoigner ou faire l’objet d’une action ou d’un acte d’information, d’instruction ou de poursuite ».
« Les services de l’Elysée ont remis au juge d’instruction les documents dont elle avait souhaité obtenir la communication », a-t-on indiqué à l’Elysée à propos du déplacement de la juge d’instruction Fabienne Pous.
Le corps de Bernard Borrel, en partie carbonisé, a été retrouvé le 19 octobre 1995 au pied d’une falaise au lieu-dit Le Goubet, à 80km de Djibouti. Dans un premier temps, la thèse du suicide par immolation avait été retenue, une hypothèse supplantée par celle d’un acte criminel à la suite d’expertises indépendantes qui pointent des causes extérieures.