25/12/08 (B479) Double manifestation à Paris et à Bruxelles pour donner une voix aux victimes d’Arhiba (Publié à la demande express de l’ARD)
Une double manifestation a été appelée par l’Association pour la démocratie et le développement (ADD) à Paris, et par le Forum pour la démocratie et la paix (FDP) à Bruxelles, pour commémorer la tuerie d’Arhiba perpétrée le 18 décembre 1991 à Djibouti.
A Bruxelles, une soixantaine de Djiboutiens et de citoyens du monde en provenance de Belgique, des Pays-bas, de France, et d’Allemagne ont manifesté quant à eux le vendredi 19 décembre devant le siège de la Commission européenne. A Paris, environ cinquante personnes ont manifesté rue Emile Meunier dans le 16 e arrondissement de la capitale française non loin de l’ambassade de Djibouti, dans l’après midi du samedi 20 décembre de 16h30 à 17h30.
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A Paris :
Les manifestants venus de différents pays d’Europe se sont retrouvés aux côtés de membres de l’Association pour la démocratie et le développement (ADD), de l’Organisation pour le respect des droits de l’homme à Djibouti (ORDHD) (**), du Front pour la restauration de l’unité et la démocratie (FRUD), de l’Alliance républicaine pour le développement (ARD), de Femmes solidaires, de l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (AFASPA) et de l’Amicale panafricaine, en soutien de la démonstration.
Des slogans repris en chœur par l’assistance ont été scandés sans relâche au son des hauts parleurs : « Justice pour Arhiba », « Démocratie à Djibouti », « Etat de droit à Djibouti », « 31 ans d’impunité, ça suffit, ça suffit ! », « Liberté à Djibouti », « Pas de paix, sans justice ».
Des manifestants invitaient les passants à regarder les nombreuses affiches témoignant de la cruauté des hommes d’Ismaël Omar Guelleh à l’œuvre dans le massacre des civils d’Arhiba.
A Bruxelles :
Les militants se sont retrouvés sur la place dès 13h00, des slogans semblables ont été scandés à tue tête par des dizaines de manifestants disposés sur une large étendue de la Rue de la Loi. Aux côtés des organisateurs du FDP à Bruxelles, se sont retrouvés des membres du Mouvement pour le renouveau de la démocratie et le développement (MRD), du FRUD, et de l’ARD.
Les manifestants de Paris et de Bruxelles étaient particulièrement comblés cette année, la commémoration du carnage d’Arhiba ayant marqué un pas nouveau historique.
Ainsi, la Commission européenne a-t-elle accueilli en ses locaux ce vendredi 19 décembre une table ronde à l’invitation de l’eurodéputé Alain Hutchinson, où associations de citoyens et formations politiques de Djibouti, ainsi qu’un représentant du bureau européen de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) ont pu officiellement briser le silence sur les morts d’Arhiba.
Le décompte officiel des victimes civiles s’est basé sur les documents d’archive de l’Alliance républicaine pour le développement (ARD) mis à disposition des communicants.
Cette table ronde fait suite au rapport d’une commission d’enquête du parlement européen fin octobre 2008 à Djibouti, décrit comme un pays où des questions sur les droits de l’homme déjà soulevées lors d’une enquête en 2004 restent toujours préoccupantes.
Maki Houmedgaba
Représentant l’ARD en Europe
Paris, le 23 décembre 2008
(**) Mise au point de l’ARDHD : afin d’éviter une confusion (probablement volontaire), nous tenons à préciser que l’ARDHD anime le site Internet depuis février 1999 et qu’elle publie son Observatoire de la situation des Droits de l’Homme à Djibouti depuis septembre 1999.
Elle n’a aucun lien avec une Association ORDHD, de création beaucoup plus récente et dont le nom, très proche du nôtre, est susceptible de semer la confusion. Des lecteurs nous interrogent pour savoir si le nom n’a pas été choisi justement pour créer une ambiguité qui serait entretenue à dessin… Pour nous, pas besoin de poser la question, car la réponse est claire.
Donc ne pas confondre ORDHD et ARDHD !