12/03/09 (B489) Le journal de la Flibuste. Le japon confirme sa participation aux opérations maritimes anti-pirates. (2 articles en Français et en Anglais)

___________________________ 2 – Shabelle (En Anglais)

Les autorités yéménites critiquent les affirmations d’un amiral US qui avait laissé supposer que certaines parties yéménites pouvaient apporter soutien et assistance aux pirates du Golfe d’Aden. // Yemen Attacks US Admiral’s Piracy Baseless Accounts

Yemen criticized Tuesday groundless statements of a US admiral who earlier suggested that the international community should cooperate with Yemen to block aids, he alleges, Yemeni people provide for Somali pirates in the region.

An official at the National Coastguard denied Yemeni people had provided any support for pirates, saying Yemen is one of the countries most affected by pirate acts off the coast of Somalia.

« Pirates don’t only attack non-Yemeni vessels but also Yemeni ships and they used Yemeni hijacked crews as human shields and their boats to carry out pirate acts, » the source said.

On Monday, US Admiral Mark Girard, one of the North Atlantic Defense Coalition commanders and an Africa-based US commander, alleged Somali pirates get fuel supply as well as spare parts from Yemeni people.

He went on saying: as fuel, for instance, and a lot of other supplies such as boat engines reach Somali pirates through Yemeni people… all we need is to work with the Yemeni government to tighten its monitoring of all materials bound for Somalia.

On the fringes of a marine conference in the South African city of Cape Town, the US admiral did not point to the government as he affirmed he could detail saying pirates receive support from Yemeni people.

Piracy has recently become a growing concern for many countries as it more than doubled off Somalia’s coast in 2008 with almost 111 vessels attacked, out of which about 42 were seized with their crews.

In response, the NADC and the EU along with other countries including China, Russia, and Japan sent warships to conduct anti-pirate patrols in the Indian Ocean and to secure one of the world’s busiest waterways where about 20.000 ships pass a year.

Experts, however, announced anti-piracy operations in the region can temporarily hinder pirate attacks and expected pirate attacks may be stepped up until the lawless country of Somalia establish a national government.

Somalia has been without a central government since 1990 when the then president was overthrown. A transitional government has been fighting Islamic militants since then with Somali people being disappointed and losing hope that they can rebuild their state. As a result, many of them turned pirates.

____________________________ 1 – Marine marchande avec AFP

Le Japon va envoyer deux navires de guerre au large de la Somalie

Le Japon est sur le point d’envoyer deux navires de guerre dès samedi vers les côtes somaliennes infestées de pirates, alors que le gouvernement espère faire adopter une loi autorisant la marine à protéger également les navires étrangers.

Deux destroyers vont être déployés dans les eaux dangereuses du golfe d’Aden où patrouillent déjà des navires américains, européens et chinois afin de dissuader les pirates somaliens qui ont attaqué plus d’une centaine de bateaux l’an dernier.

Cette mission conjointe de la marine et des garde-côtes est diversement appréciée au Japon, car la Constitution pacifiste adoptée après la défaite de 1945 ne prévoit le recours à la force armée qu’en cas d’agression contre l’archipel ou contre des ressortissants japonais.

Deux récents sondages ont montré toutefois un soutien croissant du public à la participation de navires japonais à la lutte antipiraterie. Un projet de loi élargissant les pouvoirs de la marine japonaise pourrait être soumis au Parlement dès la fin de cette semaine.

Il prévoit d’autoriser les quelque 400 marins à bord des deux destroyers à ouvrir le feu, après plusieurs coups de semonce, contre des bateaux pirates qui s’approcheraient de navires japonais, mais aussi, pour la première fois, de protéger des navires et des ressortissants non japonais.

Le mois dernier, environ 240 officiers ont participé à des manoeuvres pendant une journée au large d’Hiroshima (ouest) où un destroyer a repoussé une attaque de pirates contre un navire de commerce japonais et interpellé les assaillants.

Le Japon, qui n’a pas d’armée proprement dite, mais des Forces d’autodéfense, a déjà participé dans le passé à plusieurs missions militaires: de 2003 à 2008, en soutien à la guerre en Irak, mais aussi sous l’égide de l’ONU pour maintenir la paix au Cambodge, au Mozambique, sur le plateau du Golan et au Timor Oriental notamment. « Jusqu’ici, le Japon a pu profiter du fait que d’autres pays assurent la protection des navires japonais », a commenté Hidekazu Kawai, professeur à l’Université Gakushuin, près de Tokyo.

« Il y a tellement de bateaux japonais qui passent par là qu’il ne serait pas normal pour le Japon de ne pas dépêcher des forces pour protéger ses navires civils », a-t-il relevé.

Quelque 2.000 bateaux japonais empruntent chaque année les eaux somaliennes pour traverser le Canal de Suez et les responsables du transport maritime du géant asiatique ont averti qu’un éventuel contournement de l’Afrique en vue d’éviter cette zone à risques aurait un coût très élevé. Toutefois, certains pacifistes s’inquiètent de la mission en Somalie, qui viole selon eux la Constitution, et estiment qu’elle devrait relever davantage des forces de police que des forces armées.

Yukio Nishioka, activiste pacifiste de la région d’Hiroshima, estime que l’envoi de ces deux destroyers risque de ruiner la politique pacifiste suivie par le Japon depuis la fin de la guerre. « Les activités antipiraterie relèvent des taches de police des garde-côtes », a-t-il dit à l’AFP. « Nous sommes extrêmement inquiets de la décision du gouvernement de déployer ses Forces d’autodéfense.

C’est prématuré », a-t-il ajouté. « Il existe beaucoup d’autres moyens de coopérer avec la communauté internationale pour lutter contre la piraterie, comme par exemple de fournir une aide civile et de coordonner des opérations de garde-côtes avec les pays de la région », a estimé M. Nishioka.