26/04/09 (B496) FreeDjibouti – > Djiboutiens, arrêtons de conjuguer toujours dans le futur
Depuis l’indépendance en 1977 on a toujours chanté et dansé que « Djibouti de demain sera meilleure à celle d’aujourd’hui ». 31 ans après, on commence encore à chanter que le président dictateur est entrain de voyager aux pays du Golfe, en Europe et en Asie en quête d’investisseurs qui ferons de Djibouti le « Dubaï », le « Abu Dhabi » ou le « Singapore » de l’Afrique de l’Est.
Que des illusions ou plutôt des hallucinations !
Ses discours emplis de promesses et de miracles sont à l’antipode de ses moyens.
C’est le moment de dire au criminel Guelleh qu’une nation qui se nourrit de promesses sera inévitablement victime de marasme, une forme de malnutrition qui anéantit la croissance tant physique que mentale. C’est le cas de Djibouti qui a été nourrie pendant 31 ans de promesses et de propagandes mensongères.
Les promesses de Guelleh n’engagent que ceux qui les croient. Les beaux discours et les bonnes intentions ne suffisent plus. L’important, ce sont les actes, les résultats. Après 31 ans de beaux discours kilométriques, les Djiboutiens veulent des résultats concrets.
Combien de Projets de développement, les Djiboutiens ont entendu depuis l’indépendance ?
Aucun n’en connaît le nombre exact.
Mais où sont les résultats ?
Les promesses d’hier d’un « futur radieux » non-accomplies sont les maux qui sont responsables de la misère généralisée qui ronge le pays aujourd’hui. S’il est vrai que l’histoire se conjugue en trois temps, un peuple qui décline la lecture de son passé pour tirer le constat des échecs et des réussites, refuse de voir les réalités du présent et se contente seulement de vivre dans l’utopie du futur. Ce peuple se nourrira de déceptions, d’amertume et de « si je savais
». Tel est le cas de Djibouti. Il est ridicule, voir même bête, de conjuguer toute sa vie dans le futur virtuel et imaginaire.
Si hier Djibouti était victime de la calamité d’un seul Guelleh, aujourd’hui le pays est victime de la malédiction et de la calamité de deux Guelleh.
Tourner « la page que l’on a pas lu », vouloir omettre son passé comme Djibouti est entrain de le faire est, et reste, la plus grosse erreur historique du pays. C’est une malhonnêteté intellectuelle collective des Djiboutiens. Très souvent si non invariablement, le code secret de la réussite se cache dans la page omise.
Par ailleurs, revisiter et relire son histoire, son passé historique est aussi un devoir de mémoire. Les Djiboutiens doivent penser à leurs enfants. C’est à eux de leurs raconter l’histoire de leur pays sans fraude. Ils pourront la vérifier ensuite. La réhabilitation de l’histoire nationale réelle est un défi pour les Djiboutiens.
Aujourd’hui, le mal dont souffrent les Djiboutiens est ancré loin, bien loin en eux. Les Djiboutiens souffrent de la politique que l’ensemble de la société Djiboutienne aurait générée, durant cette longue période d’oubli volontaire. Les hommes politiques du pays sont ce qu’ils sont de par un habitus que les Djiboutiens ont tous, laissé s’instaurer.
Heureusement ou malheureusement, la mort qui n’est pas seulement pour les pauvres, reste la seule justice pour le peuple de Djibouti. Heureusement qu’il y a une justice des hommes et il y a celle de Dieu. Ceux qui échappent à la justice du peuple n’échapperont pas à celle de Dieu.
Tout passe et le soleil inévitablement continue sa course. De 1977 à ce jour, ces « politichiens » ont légué aux générations présentes et futures un héritage épineux, honteux, complexe et ambigu devant Dieu.
Pourquoi tout ce mal à ce peuple de Djibouti qui ne le mérite pas, qui mérite plutôt mieux que souffrance, misère et assassinat alors qu’un jour on est condamné à mourir ?
Comment ces « politichiens » peuvent-ils garder une conscience propre lorsque des enfants meurent par la faute des actes qu’ils posent?
La situation à Djibouti ressemble aujourd’hui à une personne qui doit être amputée d’une jambe parce que la gangrène ne cesse de progresser et de gagner son corps, au risque de voir tout le corps infecté.
« L’accalmie à Djibouti est un calme trompeur », le gouvernement ne faisant que souffler sur le feu de la division.
Il faut bien le rappeler que personne ne se réjouit de la mort d’un être humain si criminel qu’il soit! Ce que l’on regrette toutefois, ce que la personne décédée emporte avec elle tous ses secrets. À l’image de la plupart des hommes politiques du pays, les Djiboutiens ne gardent d’eux, après leur mort, qu’une image de prostitués intellectuels et de politicards guidés par l’instinct du ventre comme les animaux. C’est dommage!
À chaque fois qu’un des « Dinosaures » de la dictature politique meurt, c’est le peuple de Djibouti qui est soulagée. Que les deux Guelleh et autres tenants du pouvoir s’en souviennent!
Face aux problèmes du retard économique et de la rétrogression du pays, l’intelligentsia du pays qui devrait être le levain, potentiel pour le développement du pays, porte une responsabilité non négligeable au point de caricaturer le vrai intellectuel Djiboutien comme un homme archaïque, incapable de progrès et d’intelligence. Le savoir n’est pas tout. Il y a aussi l’humanité, la justice, le respect, le droit, l’amour de son prochain Le savoir n’immunise pas contre la cécité devant la dérive dictatoriale des gouvernants. Un peuple ne peut vivre éternellement des catalogues de promesses. La durée de vie à Djibouti est l’une de plus courte du continent.
Ce gouvernement nous annonce son catalogue de « mégaprojets » qui ne sont rien d’autres qu’à endormir les Djiboutiens dans leurs perpétuels espoirs de miracle. Des centaines voir des milliers vont mourir dans l’illusion sans voir aucune promesse devenir réalité tels que les projets de « construction de la cité AL-NOR» ou le projet du « rêve de Guelleh» et autres niaiseries que le gouvernement connaît d’avance irréalisables.
Il faut que les Djiboutiens cessent de rêver en décidant de prendre leur avenir à bras le corps. Personne ne viendra réaliser de miracles dans l’avenir des djiboutiens si eux-mêmes refusent de voir la réalité. On ne peut pas développer un pays dans un océan d’ignorance.
Comment peut-on développer le pays si la jeunesse est le dernier souci du régime en place ?
Les enseignants sont mal payés, les écoles et les universités sont vétustes, on supprime les bourses pour agrandir les comptes bancaires des membres des différentes mafias au pouvoir. On affame les familles et on leur demande de consentir plus de sacrifices, de serrer la ceinture alors les gouvernants, conquis par l’esprit de facilité, de cupidité, d’incompétence et surtout la paresse, meurent des conséquences de leur opulence trichée, de leur excès et de l’obésité (hypertension, diabètes, etc.).
Depuis 31 ans, dans cette succession de bande de politiciens maudits, les « politichiens » djiboutiens n’ont jamais été utiles à leur pays, au contraire, ils ont contribué à le détruire sur tous les plans.
Pourtant, Djibouti possède trop d’atouts, lui permettant de se développer sans endettement, et néanmoins, ces politiciens maudits et criminels ne font que voler l’argent du peuple, nous berçant de théories de mégaprojets et autres bêtises qui ne sont que des voies à l’enrichissement accéléré de certains. ( Ou passent les recettes du port de Djibouti ?)
Où sont donc les priorités à Djibouti ?
Le seul héritage irréfutable des gouvernants à Djibouti depuis l’indépendance à nos jours, reste leur empreinte indélébile sur la culture politique du pays, culture politique faite de crimes politiques, d’exécutions extrajudiciaires et de massacres de masse érigés en unique solution à la résolution de conflits, en plus de l’impunité et de l’hypocrisie comme systèmes de gouvernement.
A Djibouti, « la fin justifie les moyens » demeure la seule devise des hommes au pouvoir. Peu importe leur coût en termes de vies humaines, à cause de l’impunité comme mode de gouvernance, aucun criminel n’aura, de son vivant, le mauvais goût de rendre ses comptes.
Quand le pouvoir change de main à Djibouti, c’est la transhumance politique qui prend le dessus au lieu de l’intérêt supérieur du pays. Hier, les premiers à critiquer sont aussi les premiers à s’allier au nouveau maître pour « manger avec lui le trésor Djiboutien ». Voilà pourquoi le pays fait une honte après 31 ans d’indépendance. Le pays tend toujours la main, fait la courbette pour quémander et endetter les Djiboutiens de plus en plus alors que cet argent ne servira jamais au développement du bien être du pays.
Un homme averti en vaut deux : « si celui qui entend le son de la trompette ne se laisse pas avertir, et que l’épée vienne le surprendre, son sang coulera sur lui. S’il se laisse avertir, il sauvera son âme ».
Aujourd’hui, comme dans la cour royale, les faux intellectuels et faux patriotes se bousculent dans les bras du roi Guelleh pour une hypothétique nomination où se taisaient après avoir succombés soit aux pots de vin, soit à la filière ethnique ou régionale. Guelleh est devenu un incontestable, très courtisé et qui ne doit pas être critiqué. Et pour masquer tout, l’on fait recours à la propagande basée sur le mensonge.
Pourquoi le gouvernement Guelleh ne choisit-il pas d’évoluer discrètement mais efficacement et honnêtement au lieu de se livrer à « un show médiatique » sur la télé de la honte (RTD) sans produire des résultats concrets pendant que plus de centaines de milliers de Djiboutiens tirent le diable par la queue?
C’est pourquoi, le peuple djiboutien doit cesser de se laisser distraire par ce régime qui, dix ans après son installation, reste incapable de résoudre les questions les plus élémentaires de la population. Au contraire ce sont les appels à la haine qui se multiplient à travers la marginalisation de certains Djiboutiens comme s’ils étaient atteints de la peste. On privilégie les affiliations parentales et régionales au détriment du mérite, de la compétence et de l’honnêteté.
Des nouvelles alliances ont poussé ces dernières années comme des champignons, donnant naissance à une autre classe politique djiboutienne égocentrique, manquant de patriotisme, qui traite avec mépris le peuple qu’elle catégorise et plonge le pays dans le gouffre du désespoir.
Cette nouvelle classe véreuse et composée plus de personnes d’opportunité que de conviction, a déjà choisi de soigner son ventre plutôt que de défendre l’intérêt supérieur du pays, et collabore activement au démembrement du pays et au grand pillage des ressources par des étrangers moyennant quelques dessous de table.
Il est grand temps que les Djiboutiens se réveillent du sommeil dogmatique dans lequel ils ont été plongés par les 21 années d’obscurantisme de Gouled et les 10 années de « Guelleh » ; Deux périodes qui ont appris aux Djiboutiens à danser et à chanter affamés comme des cigales.
Il faut cesser de renvoyer toujours au lendemain, le bien être des Djiboutiens pour lequel les différents gouvernements devraient travailler en plein temps. Les Djiboutiens ne doivent plus accepter de louer ces fainéants qui se sont laissé avoir par les sirènes alimentaires et qui continuent de piller les ressources. Une fois aux commandants du pays, ces « politichiens » grâce au parasitisme politique, deviennent en peu de temps des richissimes, alors qu’ils n’étaient que de simples vas nu pieds.
Les Djiboutiens doivent dire à jamais « NON à la fatalité de l’existence », « NON au troisième mandat de Guelleh »et doivent uvrer pour restaurer l’histoire réelle du pays. Il est temps que le peuple de Djibouti puisse sortir du dilatoire.
Peuple de Djibouti, il est temps : « Lève-toi et marche. Mets-toi debout et combat pour ta justice et ton bien être. Si tu ne le fais, personne ne le fera à ta place ».
Que le grand DIEU aide ma patrie et mon peuple à se libérer des griffes de ces assassins.
Amin
FreeDjibouti
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