02/05/09 (B497) Le journal de la Flibuste …. La routine ? Plusieurs navires capturés ; quelques uns échappent. Les marines font des prisonniers parmi les pirates, mais sont contraintes parfois de les relâcher faute de preuves suffisantes ou de pays pour les juger. Un média congolais émet l’hypothèse d’un lien entre Al Qaïda et la piraterie. (9 articles en Français)

_________________________ 9 – Le Monde

Deux nouveaux navires capturés par des pirates somaliens

Après quelques jours d’accalmie, les pirates somaliens sont de retour. Deux nouveaux navires, dont un gros cargo britannique, ont été capturés au début du week-end, la première capture réussie pour les pirates en presqu’une semaine.

La capture de l’Ariana, appartenant à une compagnie britannique et battant pavillon de Malte a été confirmée par le centre opérationnel de la mission de protection de l’OTAN à Bruxelles. Son équipage serait ukrainien.

Le responsable de la branche kényane d’un programme d’assistance aux marins, Andrew Mwangura, a également confirmé cette capture, précisant que le cargo, qui venait du Brésil et se rendait au Moyen-Orient, avait été saisi « dans l’océan Indien, à 250 miles nautiques au sud-ouest des Seychelles ».

DES PIRATES ARRÊTÉS PUIS RELÂCHÉS

Les pirates ont affirmé depuis leur base de Haradere, dans le centre de la Somalie, avoir capturé, outre ce cargo, un second navire, vendredi soir. Ces deux dernières captures portent à dix-huit le nombre de navires actuellement aux mains des pirates dans l’océan Indien et le golfe d’Aden.

Des bâtiments de l’Union européenne, de l’OTAN et de coalitions sous autorité américaine, ont lancé plusieurs opérations ces derniers jours, soit pour déjouer des captures soit pour arrêter de présumés pirates.

Vendredi soir, dès l’annonce d’une attaque du pétrolier Kition, la frégate portugaise Corte Real a envoyé un hélicoptère, qui a contraint les pirates à revenir jusqu’à leur refuge, un bateau de pêche. Celui-ci a été arraisonné et des armes, notamment des lance-grenades et des explosifs, ont été saisies.

Un officier portugais de la force de l’OTAN dans le golfe d’Aden a rapporté que les dix-neuf pirates capturés avaient été relâchés « après contact avec les autorités nationales somaliennes ».

__________________________ 8 – Portail des sous-marins

Un sous-marin britannique (nucléaire *note ARDHD) rentre à sa base après avoir participé à la lutte contre la piraterie

Par Rédacteur en chef.

Une foule d’environ 200 proches et amis ont salué le retour à Devnport du HMS Torbay, un sous-marin nucléaire d’attaque britannique, après une mission de lutte contre la piraterie.

Le sous-marin est rentré après 3 mois passés dans le golfe d’Aden. Pendant la mission, les 127 membres d’équipage ont participé à la lutte contre la piraterie et à la protection des navires de commerce.

La Grande-Bretagne prend une part active dans la lutte contre la piraterie au large de la Somalie et le HMS Torbay a joué un rôle important.

Le commandant du HMS Torbay, le Commander Chris Goodsell, a déclaré : “Nous avons fait notre part, fourni une assistance aux navires de surface dans la région et aidé à prévenir des attaques de pirates.”

L’analyse de la rédaction de Portail des sous-marins :

C’est à notre connaissance la première fois que la participation d’un sous-marin nucléaire d’attaque dans la lutte contre la piraterie est mentionnée publiquement.

En revanche, le rôle exact qu’il a joué n’est pas explicité.

__________________________ 7 – Radio Canada avec AP et AFP

Navire britannique capturé

En Somalie, les pirates continuent de harceler les bateaux qui passent par la région. Le centre opérationnel de la mission de protection de l’OTAN a confirmé, samedi, que des pirates somaliens avaient pris le contrôle d’un cargo battant pavillon maltais au nord-ouest des Seychelles

L’Ariana a été attaqué durant la nuit à environ 1600 km de la zone où opère l’OTAN. Le navire appartient à l’armateur Seven Seas Maritime Ltd., et les membres d’équipage sont ukrainiens,

Par ailleurs, un navire de guerre portugais a empêché une attaque de pirates sur un pétrolier norvégien dans le golfe d’Aden. Et pour la première fois, les forces de l’OTAN ont saisi des pains de dynamite.

Les pirates ont d’abord été mis en fuite par l’arrivée d’un hélicoptère de l’OTAN au large des côtes somaliennes, puis rattrapés alors qu’ils regagnaient leur bateau principal.

__________________________ 6 – CongoPlus (RDC)

Piraterie en Somalie : une nouvelle orientation stratégique d’Al Qaïda ?

Dès la constitution d’Al Qaïda, la Somalie avait occupé une place spécifique dans la vision de cette organisation – une place devenue considérable dans la stratégie mondiale de l’organisation à partir des premières années de la décennie 90, au moment où ce pays a connu le début d’un morcellement progressif.

Dès lors, trouve-t-on la main d’Al Qaïda derrière les récents actes de piraterie dans le golfe d’Aden ?

Les documents, les correspondances secrètes et les opérations de l’organisation révèlent clairement son intérêt pour la Somalie. Ainsi en 1993, certains de ses dirigeants ont entamé un voyage dans ce pays, un voyage décrit par la littérature de l’organisation comme celui du pardon. Son objectif était de créer des camps d’entraînement dans les villes de Bousaso, Luq et la province d’Ougadine, des camps efficaces et actifs qui pourraient être alternatifs ou parallèles à ceux installés en Afghanistan.

Dès lors Al Qaïda a essayé de maintenir un point d’appui durable en Somalie en exploitant la situation de guerre civile et la fragilité du pouvoir central. Ses dirigeants visaient à le transformer en une plaque tournante de ses activités, un refuge sûr et une base arrière de ses mouvements et ses attaques terroristes qui visent les pays voisins. Sur le terrain cette activité, et contrairement à ce qui avait été prévu, n’a pas pu prendre une ampleur considérable et croissante en raison de la guerre américaine contre le terrorisme.

Toutefois, l’organisation a maintenu une capacité à défendre son existence, surtout après avoir réussi à établir des alliances et des accords de principe avec certains groupes armés islamistes somaliens comme celui de « Shabab al islam » issu de la scission survenue en décembre 2007 au sein du mouvement des « tribunaux islamiques ».

Il est clair que l’organisation a constaté que le maintien de ses activités en Somalie nécessite plus d’efforts, un élargissement des alliances sur le terrain et une garantie de financement afin de maintenir la capacité à recruter de nouveaux membres, planifier et exécuter les opérations dans le temps et l’endroit voulu. Dans ce sens les dernières opérations de piraterie survenues aux larges des côtes somaliennes peuvent constituer un nouveau point de départ pour les activités de l’organisation.

Les cibles de ces opérations sont à la fois multiples et faciles à atteindre. Elles peuvent être des ports, des navires de marchandises, des navires militaires, des navires de pétroles occidentaux qui transitent d’une manière permanente par le golfe d’Aden et par l’océan indien. Et pour cela les moyens d’attaque et de soutien logistique ne manquent pas.

En outre, et dans le cas où les informations révélées par les services de renseignement norvégiens se confirment, Al Qaïda posséderait déjà ou aurait sous contrôle entre 15 et 23 navires avec des drapeaux du Yémen, de la Somalie et du Tonga.

Dans ce contexte, l’appel lancé par l’organisation à ses partisans au Yémen donne une importance stratégique à la navigation autour de la péninsule arabique : étant donné l’importance du trafic maritime (en volume et en valeur), viser ces cibles est un bon moyen de pression économique sur les occidentaux et leurs alliés qui sont sensibles aux enjeux économiques, et ce d’autant que l’on vit une crise économique globale.

Ainsi, dans un message intitulé « Le terrorisme maritime une nécessité stratégique » diffusé par des sites islamistes proches de l’organisation en avril 2008, il était dit clairement que des éléments armés sillonnaient depuis plus d’un an les côtes du Yémen dans l’espoir de piéger des navires de commerce, de transport de pétrole ou de tourisme.

Le message mettait aussi l’accent sur l’importance du contrôle de la mer arabe et du golfe d’Aden dans l’objectif de pousser « l’ennemi » à abandonner des points stratégiques et le rendre incapable de se défendre devant les frappes des combattants de l’organisation. Et à l’instar des précédents, ce message est revenu sur ce qu’il décrit comme des exploits de l’organisation comme l’attaque d’un navire de guerre américain en octobre 2000 et celui du pétrolier français Limburg en 2002.

Et le message d’annoncer l’approche de l’heure de vérité pour l’alliance occidentale qui verra bientôt sa direction obligée de négocier avec Al Qaïda et surtout d’accepter les conditions de ses dirigeants à savoir : « quitter la terre des musulmans, laisser les armes aux combattants, arrêter le soutien à l’occupation israélienne de la Palestine, ne plus intervenir dans les affaires internes des pays musulmans, et stopper le soutien à leurs dictateurs corrompus. »

Il est donc très plausible que la main d’Al Qaïda se trouve derrière nombre des derniers actes de pirateries. D’ailleurs il est probable que le soutien apporté par l’organisation aux opérations spectaculaires des pirates somaliens soit fourni dans le but de réaliser d’énormes gains financiers.

Bien qu’il n’y ait pour le moment aucune preuve tangible sur la participation directe des combattants de l’organisation dans ces opérations, l’observation des groupes armés en général nous révèle qu’ils ne laissent passer aucune opportunité pour accroitre leur force et défendre leur survie. La preuve en est le trafic de drogue exercé par Al Qaïda afin de contourner le gel de ses fonds et le blocus de ses sources de financement.

Mohamed Saif Haidar
est spécialiste yéménite
des questions géostratégiques.

Publié en collaboration avec UnMondeLibre.org.

 
__________________________ 5 – AFP

Somalie: deux nouveaux navires dont un britannique capturés par des pirates

Deux nouveaux navires, dont un gros cargo, ont été capturés au début du week-end par des pirates somaliens, leur première capture réussie en presqu’une semaine, selon des informations communiquées par des pirates et un organisme d’assistance aux marins.

Le cargo l' »Ariana » appartient à une compagnie britannique battant pavillon de Malte, a indiqué le centre opérationnel de la mission de protection de l’Otan à Bruxelles, confirmant cette capture.

Son équipage serait ukrainien, selon les premières informations fournies par le capitaine de frégate Chris Davis, du centre opérationnel de l’Otan.

Le responsable de la branche kényane d’un programme d’assistance aux marins, Andrew Mwangura, a également confirmé cette capture, précisant que le cargo qui venait du Brésil et se rendait au Moyen-Orient, avait été saisi « dans l’océan Indien, à 250 miles nautiques au sud-ouest des Seychelles ».

M. Mwangura a précisé à l’AFP que les 24 membres d’équipage du cargo sont tous ukrainiens et semblaient sains et saufs. Après avoir indiqué que le cargo était britannique, il a ensuite estimé qu’il serait plutôt propriété de Grecs.

Les pirates ont affirmé depuis leur base de Haradere (centre de la Somalie) avoir capturé, outre ce cargo, un second navire vendredi soir.

« Nos hommes ont capturé deux navires. L’un d’entre eux transporte des véhicules, l’autre pourrait transporter des marchandises pour des commerçants somaliens », a indiqué par téléphone l’un d’eux, affirmant s’appeler Hassan.

Un chef pirate s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, également depuis Haradere, a confirmé cette saisie tout en reconnaissant une certaine confusion sur les nationalités de leur pavillon.

Si ces deux dernières captures sont confirmées, cela porterait à 18 le nombre de navires actuellement aux mains des pirates dans l’océan Indien et le golfe d’Aden.

Le 25 septembre 2008, un cargo ukrainien, le Faina, qui transportait 33 chars de type soviétique, avait été intercepté par des pirates au large des côtes somaliennes et libéré le 5 février en échange d’une rançon de 3,2 millions de dollars.

Selon le Bureau maritime international (BMI), les attaques ont décuplé au cours du premier trimestre 2009, par rapport à 2008, passant de 6 à 61.

Sur la même période, le nombre de bateaux militaires dans la zone a été multiplié par trois, pour atteindre une vingtaine, de source militaire.

Des bâtiments de l’Union européenne, de l’Otan et de coalitions sous autorité américaine, ont lancé plusieurs opérations ces derniers jours, soit pour déjouer des captures soit pour arrêter de présumés pirates.

A l’Otan, le commandant Davis a indiqué que la frégate portugaise Corte Real avait envoyé un hélicoptère vendredi, dès l’annonce d’une attaque du pétrolier « Kition », battant pavillon de Nassau.

L’hélicoptère a contraint les pirates à revenir jusqu’à leur refuge, un bateau de pêche, qui a été arraisonné, et sur lequel des armes, notamment des lance grenades et des explosifs, ont été saisies, a précisé M. Davis.

Toutefois un officier portugais de la force de l’Otan dans le golfe d’Aden, Santos Ferreira, a rapporté sur une radio que les 19 pirates capturés avaient été relâchés « après contact avec les autorités nationales somaliennes ».

M. Davis a évoqué également l’attaque jeudi du Christina A, un navire turc qui a réussi à échapper à deux bateaux de pirates, au large du port kényan de Mombasa, en accélérant sa vitesse à 20 noeuds.

__________________________ 4 – Le Parisien

Les pirates somaliens ont encore frappé

Deux nouveaux navires, dont un cargo ukrainien à destination de l’Iran, ont été capturés ces dernières heures par des pirates somaliens, qui les conduisent vers une de leurs bases. Ce nouvel acte de piraterie a été revendiqué par téléphone à l’AFP par un homme qui a précisé s’appeler Hassan et communiquer depuis leur base de Haradere (centre de la Somalie).

«Nos hommes ont capturé deux navires, a-t-il déclaré.

L’un d’entre eux transporte des véhicules. L’autre pourrait transporter des marchandises pour des commerçants somaliens».

Un chef des pirates s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, s’exprimant depuis la même base, a affirmé que le premier navire «appartenait à un Ukrainien, venait du Brésil et se rendait en Iran»

__________________________ 3 – Swiss Info

Un navire portugais de l’OTAN déjoue une attaque de pirates

Un hélicopère de la frégate portugaise Corte Real a déjoué vendredi une attaque de pirates contre un navire marchand au large de la Somalie, a annoncé l’état-major des Forces armées portugaises. La frégate participe à la flotte de l’OTAN dans le golfe d’Aden.

Celle-ci était en « mission de reconnaissance » quand elle a repéré une tentative d’abordage d’un navire marchand, a déclaré le major Luis Bernardino, porte-parole du chef d’état-major des Forces armées portugaises, à l’agence Lusa.

« Les pirates ont pris la fuite sur une embarcation de soutien mais après l’intervention de l’hélicoptère et d’une équipe de la frégate Corte Real, ils ont été identifiés et plusieurs armes saisies sur leur embarcation », a-t-il ajouté.

En 2008, quelque 140 navires ont été attaqués au large de la Somalie. Le nombre des actes de piraterie dans la région a augmenté de près de 200% par rapport à 2007, selon le Bureau maritime mondial. Les attaques ont été multipliées par dix au cours des trois premiers mois de 2009, par rapport à la même période de 2008.

_________________________ 2 – Marine marchande avec AFP

Le groupe danois A.P. Moeller appelle à poursuivre les pirates en justice

Le groupe maritime danois A.P. Moeller-Maersk, dont un des bateaux, le Maersk Alabama, a été brièvement capturé par des pirates début avril au large des côtes somaliennes, a appelé jeudi à poursuivre en justice les auteurs d’actes de piraterie. « Les pirates ont pu jusqu’à présent mener leurs activités relativement sans risques.

C’est pourquoi il est important d’établir un système qui assure qu’ils soient traînés en justice », a déclaré le président du conseil d’administration Michael Pram Rasmussen, lors de l’assemblée générale du groupe à Copenhague. Il a exhorté également le gouvernement danois à « envoyer le plus tôt possible un navire de guerre dans le golfe d’Aden ».

Le Danemark avait dépêché en 2008 un bâtiment de guerre, l’Absalon, qui a participé pendant huit mois aux opérations de la flotte internationale pour chasser les pirates et contrebandiers d’armes de la partie nord de l’Océan indien. La mission d’Absalon s’est terminée le 1er avril, ayant empêché entre 8 à 10 tentatives de piraterie, selon le ministre de la Défense, Soeren Gade.

Ce dernier souhaité au retour du bateau le 14 avril, qu’il participe de nouveau début 2010 à la chasse aux pirates, précisant cependant « qu’il appartient à la majorité du parlement d’en décider ».

Le groupe A.P. Moeller-Maersk, premier transporteur mondial de conteneurs, a annoncé par ailleurs mercredi, dans un communiqué, de « nouvelles mesures de sécurité » à bord de ses bateaux dans le golfe d’Aden et au large des côtes de la Somalie pour prévenir les actes de pirateries, qu’il n’a pas voulu préciser.

Il a décidé par ailleurs « d’étendre la zone au large des côtes somaliennes dans laquelle seuls ses bâtiments difficilement abordables ou capables de naviguer à une certaine vitesse peuvent pénétrer ».

« Les bateaux devraient passer le moins de temps possible dans cette zone et y naviguer à la vitesse maximale » selon Soeren Skou, directeur de Maersk Tankers, cité dans ce communiqué. Selon l’association des armateurs danois, les actes de pirateries ont occasionné depuis 2007 des coûts supplémentaires d’un milliard de couronnes (134 millions d’euros) aux compagnies maritimes danoises.

_________________________________ 1 – AFP

Océan Indien: la marine française relâche trois pirates présumés

La marine française a relâché vendredi, faute de preuves suffisantes, trois pirates présumés capturés la veille au large de la Somalie à bord d’une embarcation soupçonnée d’être un « bateau-mère ».

« J’ai reçu l’ordre de les relâcher », a déclaré à un journaliste de l’AFP à bord de la frégate française Nivôse son commandant, le capitaine de frégate Jean-Marc Le Quilliec.

Le dossier des trois présumés pirates est « un peu léger en terme de preuve », notamment en raison de l’absence d’arme sur leur « bateau-mère », a-t-il expliqué.

A la mi-journée, vendredi, les trois suspects ont ainsi été remis à bord de leur embarcation, avec des provisions d’eau et des médicaments.

Ils devaient être « pris en charge » dans l’après-midi par un patrouilleur seychellois qui ralliait la zone, a expliqué le commandant du Nivôse, sans plus de précisions.

La frégate de surveillance française avait intercepté jeudi matin à 420 milles nautiques des côtes somaliennes, dans la Zone économique exclusive (ZEE) des Seychelles, le « bateau-mère » de pirates présumés et capturé les trois individus qui se trouvaient à bord.

Les trois suspects, qui n’avaient opposé aucune résistance lors de l’assaut engagé au petit matin, avaient été transférés à bord de la frégate pour y être interrogés. Après une visite médicale, ils avaient été installés sur le pont avant du navire, où ils avaient passé la nuit, sous surveillance, allongés sur des lits de camp.

Dans le « bateau-mère », d’une dizaine de mètres de long, les marins français avaient trouvé 13 fûts d’essence, de l’huile et des bougies pour moteur hors-bord. Les militaires ont aussi trouvé plusieurs brassières de sauvetage du Bow Asir, un chimiquier norvégien capturé par des pirates le 26 mars et libéré début avril.

Aucune arme n’a été découverte à bord du « bateau-mère » qui n’était pas non plus accompagné des skiffs, que l’hélicoptère du Nivôse avait repérées à ses côtés les jours précédents.

C’est traditionnellement de ces embarcations rapides que les pirates lancent leurs attaques, les « bateaux-mères » leur servant de base-arrière pour le ravitaillement en vivres et en essence.

Ce n’était pas la première prise pour le Nivôse qui a relevé le 12 avril le Floréal dans la force européenne anti-piraterie Atalante, lancée le 8 décembre. Le 15 avril, la frégate a intercepté onze pirates qui avaient attaqué un bâtiment de commerce, le Safmarine Asia.

Depuis que le Kenya a accepté début mars de juger les pirates capturés au large de la Somalie, les marines internationales se sentent les coudées franches pour les pourchasser.

Mardi, un destroyer russe a capturé un bateau avec 29 pirates somaliens à bord. Et lundi, neuf pirates somaliens, soupçonnés d’avoir participé à l’attaque déjouée d’un bateau de croisière italien le week-end dernier au large de la Somalie, ont été arrêtés en mer par un navire de guerre espagnol.

Selon le Bureau maritime international (BMI), les attaques ont décuplé au cours du premier trimestre 2009, par rapport à 2008, passant de 6 à 61.

Sur la même période, le nombre de bateaux militaires dans la zone a été multiplié par trois, pour atteindre une vingtaine, de source militaire.

Parmi les 101 pirates présumés capturés jusqu’alors par la marine française, 27 ont dû être relâchés faute de preuves suffisantes, a-t-on rappelé de source militaire. Les autres ont été remis à la justice des Etats avec lesquels des accords ont été conclus, notamment le Kenya.