08/05/09 (B498) Fermeture anticipée de la pétition. Les lecteurs de l’ARDHD ont beaucoup d’humour ! (ARDHD)
Ce matin la pétition internationale contre la révision de la constitution djiboutienne s’est enrichie d’une cinquantaine de signatures… ! Oh surprise, il y avait tous les ministres, les députés, les proches de Guelleh et les plus hauts responsables de l’Armée et de la Police !!!
Au sein de l’équipe de l’ARDHD, nous nous sommes beaucoup amusés !
Et nous remercions celles et/ou ceux qui ont eu la patience de saisir plus de 50 noms avec les fonctions occupées, en ajoutant des commentaires spécifiques …. Un grand bravo.
Bien entendu, cela n’est pas crédible et surtout cela risquait de jeter le discrédit sur toutes les signatures qui avaient été enregistrées auparavant, avec sincérité et engagement.
Nous aurions pu effacer les nouvelles signatures, mais c’eut été dommage et stérile ! C’est pourquoi, dans ces conditions, nous avons pris la décision de fermer la pétition à de nouvelles signatures et ce, une semaine avant l’échéance. La liste des signataires reste nénamoins, toujours accessible en ligne
Si l’on excepte ces 50 signatures et quelques commentaires indécents, la pétition a recueilli environ 325 signatures valides, ce qui est un succès intéressant. Cela démontre que la grande majorité des Djiboutiens sont hostiles au projet de Guelleh. Ce projet, chacun le sait désormais, ne pourra aboutir, qu’aux termes d’un nouveau Hold-up anti-démocratique.
L’opposition en ordre dispersé
Plusieurs structures de l’opposition se sont impliquées : GED, UGUTA-TOOSA, PDD, en particulier.
Nous regrettons seulement que d’autres leaders qui se réclament de l’opposition n’aient pas apposé leurs signatures pour exprimer l’opposition de leur parti au projet. Rappelons que ce projet, s’il aboutit, aura pour conséquence d’instaurer une présidence dictatoriale à vie et peut-être même, comme l’a écrit Ali Iftin dans un récent communiqué du MLN, héréditaire.
Ne pas céder quand même à la facilité
Il serait trop facile de dire que les partis qui ne s’opposent pas publiquement à cette révision sont des partis qui acceptent d’accorder un troisième mandat à Guelleh.
Nous refusons ce raccourci.
Mais cela démontre qu’il y a encore et malheureusement beaucoup de chemin à parcourir pour que l’opposition s’unisse autour des décisions urgentes à prendre pour mettre, en premier lieu, un terme à la dictature. Ce n’est qu’après le départ d’IOG et de sa clique, que chaque parti pourra proposer ses spécificités au choix démocratique du peuple.
Il est temps que chaque parti d’opposition exprime publiquement, sa vision, ses choix et son programme. Le silence serait la pire des choses, car il sous-entendrait un soutien bienveillant (complice ?) au projet de révision de la constitution.