16/05/09 (B499) Afrique en Ligne : Le Kenya délimite ses frontières conformément au droit international

Le Kenya va mener des investigations en vue de mettre fin aux différends frontaliers avec ses voisins parmi lesquels la Somalie, le Soudan, l’Ouganda et la Tanzanie, conformément aux dispositions de l’Union africaine (UA) et des Nations unies.

Le ministre kenyan des Affaires étrangères, Moses Wetangula, a affirmé jeudi que le début de ces investigations qui visent à mettre un terme au différend qui oppose son pays à l’Ouganda concernant la propriété de l’île de Migingo, va amener le Kenya à se conformer aux dispositions internationales en la matière.

« Nous avons longtemps été en désaccord avec notre voisin ougandais sur la légitimité de l’île de Migingo. La meilleure façon de mettre fin à ce désaccord, c’est d’être factuel en faisant le point sur la situation de la frontière et de déterminer les coordonnées géographiques de l’île », a indiqué M. Wetangula au Parlement.

Les parlementaires cherchent à savoir pourquoi le gouvernement dépensait 140 millions de shilling, soit environ 2 millions de dollar US, pour faire des investigations en vue de délimiter la frontière avec l’Ouganda au niveau du Lac victoria au lieu de dépenser cet argent pour reloger les victimes des violences post électorales.

M. Wetangula a ajouté que tous les pays africains doivent signer des accords frontaliers avec leurs voisins pour éviter d’éventuels différends sur la délimitation des frontières.

Les accords frontaliers en Afrique ont dressé plusieurs pays contre leurs voisins. C’est le cas du conflit entre le Nigeria et le Cameroun à propos de la presqu’île de Bakassi riche en pétrole ; le différend frontalier entre l’Ethiopie et l’Erythrée et le différend entre la Namibie et le Swaziland entre autres conflits.

L’étude menée sur la frontière entre le Kenya et l’Ouganda devrait porter sur une distance de 850km et ériger des balises qui seraient visibles sur le lac victoria.

Le Kenya s’est également plaint de la disparition des bouées placées sur sa frontière avec l’Ouganda.

Les autorités provinciales kenyanes ont accusé l’Ouganda d’avoir enlevé ces bouées mais d’après Nairobi, ces bouées ont été enlevées par des escrocs.

M. Wetangula a soutenu à nouveau au Parlement que ces bouées ont été enlevées par des bandits et seront remises à leur place.

Il a poursuivi que le but recherché en plaçant ces bouées, c’est de prévenir d’éventuels conflits frontaliers et que cela devrait s’appliquer à toutes les frontières internationales.

« Jusqu’ici, seule la frontière entre l’Ethiopie et le Kenya a fait l’objet d’une étude. Cette étude dont il est question n’est que l’application de la loi internationale. Nous nous conformons aux chartes de l’UA et des Nations unies », a-t-il réitéré.

Les pays africains doivent déposer des accords frontaliers actualisés conformément à la charte de l’UA d’ici 2012, a plaidé M. Wetangula.