15/05/09 (B498) Nouvelles de somalie (6 articles en Français)
__________________________ 6 – Afrik.com
Somalie : le Conseil de sécurité ne veut toujours pas envoyer de Casques bleus
Le Conseil de sécurité reste toujours réticent au déploiement de Casques bleus à Mogadiscio, la capitale somalienne, malgré la recrudescence de la violence avec de nouveaux combats à l’arme lourde entre les forces gouvernementales et les islamistes radicaux, indique ce jeudi BBC.
Des dizaines de personnes sont mortes dans les derniers affrontements et des milliers d’autres ont été poussé à l’exode.
__________________________ 5 – France-Soir
Somalie – 139 civils périssent dans les affrontements à Mogadiscio
Les affrontements qui opposent depuis une semaine les milices islamistes Al Chabaab (Jeunesse) et les forces gouvernementales somaliennes ont fait 139 morts parmi la population de Mogadiscio.
26 civils ont trouvé la mort mercredi et jeudi et 98 autres ont été blessés, selon un bilan dressé par l’ONG somalienne Elman. Ainsi, les affrontements au mortier et à l’arme légère qui opposent les milices islamistes Al Chabaab (Jeunesse) et les forces gouvernementales ont déjà fit 139 victimes civiles.
Des milliers d’habitants de Mogadiscio ont été contraints de fuir leur domicile pendant cette période en raison des combats qui ont gagné de nouveaux quartiers. La population de la capitale de la Somalie accuse le contingent africain de maintien de la paix (Amisom) de pilonner des bastions insurgés.
Le porte-parole de la force de paix de l’Union africaine, composée d’Ougandais et de Burundais, rétorque que l’Amisom se cantonne à une stricte neutralité. "Nous ne sommes impliqués ni dans les combats, ni dans les bombardements", a affirmé Barigye Ba-Hoku (…). L’opposition nous impute les pilonnages pour se donner un prétexte pour attaquer nos camps".
Pour leur part, les organisations d’aide humanitaire ont déclaré que cette résurgence de la violence aggravait une situation d’urgence humanitaire aiguë dans ce pays de la Corne de l’Afrique en proie à l’anarchie depuis le renversement en 1991 du président Siad Barre.
__________________________ 4 – Romandie News avec AFP
Somalie: le chef des islamistes radicaux exhorte le président à démissionner
L’un des chefs des islamistes radicaux somaliens, cheikh Hassan Dahir Aweys, qui est à la tête de l’offensive des derniers jours à Mogadiscio pour chasser du pouvoir le président somalien Sharif Sheikh Ahmed, l’a exhorté jeudi à démissionner.
"J’appelle Cheikh Sharif Sheikh Ahmed à abandonner son poste autoproclamé de président afin d’épargner les vies des Somaliens", a déclaré M. Aweys, joint par l’AFP par téléphone à Mogadiscio.
"Nous n’avons pour ainsi dire pas de vrai gouvernement somalien, mais des marionnettes étrangères qui se proclament responsables de la Somalie", a ajouté M. Aweys.
"Aucun pays dans le monde n’acceptera un gouvernement imposé de l’extérieur. Les Somaliens sont tout aussi libres de le rejeter", a-t-il lancé.
Des dizaines de personnes ont été tuées à Mogadiscio depuis le 7 mai et le lancement d’une offensive sans précédent contre le président islamiste modéré Sharif Sheikh Ahmed, lancée par les insurgés islamistes, avec à leur tête l’organisation armée Hizb al-Islam de M. Aweys et les islamistes extrémistes des shebab.
Le gouvernement fédéral de transition (TFG) de M. Ahmed, qui est soutenu par la communauté internationale, ne contrôle plus que quelques rues et immeubles de Mogadiscio ainsi que des points stratégiques comme le port et l’aéroport.
Jeudi, les insurgés se sont déployés à proximité du palais présidentiel et d’institutions gouvernementales, dans un face à face tendu avec les forces gouvernementales et les soldats de la force de paix africaine en Somalie (Amisom).
Cheikh Aweys est rentré le 23 en avril en Somalie après deux ans d’exil en Erythrée.
Il est l’ancien numéro 1 des tribunaux islamiques somaliens, qui contrôlaient au deuxième semestre 2006 la majeure partie du sud et du centre de la Somalie, dont Mogadiscio, avant d’être mis en déroute par l’armée éthiopienne début 2007. A cette époque, M. Aweys était allié de l’actuel président.
M. Ahmed avait ensuite rejoint le processus de réconciliation supervisé par l’ONU et basé à Djibouti, et a été élu en janvier président de Somalie.
M. Aweys a toujours rejeté ce processus de Djibouti et promis de combattre le gouvernement jusqu’au départ des troupes de la force africaine.
________________________________ 3 – Le Figaro avec AFP
Somalie: le CICR "profondément inquiet"
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’est déclaré jeudi "profondément inquiet" du sort des civils somaliens pris dans des combats entre forces pro et anti-gouvernementales qui ont fait des "dizaines de morts et de blessés" dans la capitale Mogadiscio.
"Le CICR déplore le nombre élevé de victimes civiles et est profondément inquiet des souffrances des civils pris dans les combats", a affirmé l’organisation humanitaire dans un communiqué.
Selon le CICR, les récents affrontements dans la capitale somalienne ont fait "des dizaines de morts" et "des centaines de blessé", tandis que "des milliers de gens ont fui leur maison pour chercher refuge et sécurité".
"La plupart des 400 blessés admis dans les hôpitaux de Keysaney et Medina récemment sont des civils, dont des femmes et des enfants", ajoute le CICR.
Selon le chef de délégation du CICR en Somalie, Pascal Mauchle, "les Somaliens ont de nouveau été sujets à des souffrances insupportables". "La lutte quotidienne pour la survie épuise leurs capacités à faire face", a-t-il souligné.
De violents affrontements entre les forces du gouvernement alliées à des milices islamistes et des forces anti-gouvernementales composées essentiellement des shebab et de la milice islamiste du groupe Hizb al-Islamiya ont fait au moins 41 morts depuis jeudi dernier à Mogadiscio.
Mercredi, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Somalie, Ahmedou Ould-Abdallah, a accusé l’un des principaux responsables des islamistes radicaux somaliens, cheikh Hassan Dahir Aweys, d’avoir mené "une tentative de coup d’Etat" à Mogadiscio ces derniers jours.
Les shebab sont à la tête d’une insurrection en Somalie et ont prévenu ces derniers mois qu’ils poursuivraient leurs attaques contre les forces gouvernementales jusqu’au départ du président Sharif Sheikh Ahmed, un islamiste modéré élu fin janvier.
La Somalie est en guerre civile depuis 1991.
________________________________ 2 – CCTV (Chine)
Affrontements meurtriers en Somalie
Le conflit qui oppose le gouvernement fédéral de transition somalien aux forces anti-gouvernementales se poursuit dans la capitale Mogadiscio.
Depuis le 7 mai, 150 personnes ont été tuées et plus de 400 autres blessées.
Depuis quelques jours, les civils fuient les zones où se déroulent les combats. La Somalie est déchirée depuis 1991, quand les chefs de guerre ont renversé le dictateur Mohamed Siad Barre, avant de se retourner les uns contre les autres. Plus de 16 mille civils ont perdu la vie dans les affrontements depuis début 2007. Plus d’un million de personnes sont des réfugiées internes et 3 millions de Somaliens dépendent de l’aide alimentaire pour leur survie.
Face à cette situation, le ministre des Affaires étrangères somalien appelle les Nations-Unies à accélérer le déploiement d’une opération de maintien de la paix dans son pays.
"Le peuple somalien ne souhaite pas abandonner, ou rater l’opportunité qui se présente aujourd’hui. Nous ferons tout ce qui est nécessaire. Et nous faisons appel à votre aide car vous vous êtes engagés à nous fournir les ressources, le soutien et le partenariat acceptés auparavant."
________________________________ 1 – XINHUA (Chine)
Somalie : l’ONU défavorable au déploiement d’une mission de paix à l’heure actuelle
De hauts responsables de l’ONU ont estimé mercredi qu’il n’était pas opportun de déployer une opération onusienne de maintien de la paix en Somalie, étant donnée les conditions et l’atmosphère politiques défavorables dans le pays.
Le déploiement d’une opération de maintien de la paix serait "à haut risque" et "voué à l’échec", ont affirmé les secrétaires généraux adjoints des Nations Unies aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe, aux opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy et à l’appui aux missions, Susanna Malcorra.
Le 16 janvier dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU avait adopté la résolution 1863, selon laquelle il entendait "établir une opération de maintien de la paix des Nations Unies en Somalie pour prendre la suite de la Mission de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom) sous réserve d’une nouvelle décision, d’ici au 1er juin 2009".
Composée de 3.400 militaires burundais et ougandais, l’Amisom est déployée à Mogadiscio depuis mars 2007. Son mandat initial prévoyait un contingent total de 8.000 hommes. Faute d’équipements et de soutien financier, la force de l’UA est confrontée à nombre de défis dans leur mission de maintien de la paix.
Le déploiement d’une opération de maintien de la paix suppose la satisfaction de certaines conditions préalables, dont l’existence d’un cessez-le-feu crédible, le consentement des principaux acteurs somaliens sur le terrain, ainsi que des engagements de la part des Etats membres de fournir des Casques bleus et autres moyens militaires adaptés, a rappelé M. Le Roy.
En l’absence de ces conditions, une opération de maintien de la paix serait une "option à haut risque vouée à l’échec", a indiqué M. Le Roy, lors d’une séance du Conseil de sécurité.
Certains des principaux acteurs somaliens, ainsi que les dignitaires religieux et chefs de clans, sont très divisés sur la question d’une opération de maintien de la paix, a rappelé le haut responsable de l’ONU.
Pour M. Le Roy, le déploiement à ce stade d’une telle opération pourrait saper les efforts actuels de réconciliation politique.
Par ailleurs, sur 60 états Membres contactés par le Secrétariat des Nations Unies, seuls quatre ont affirmé leur disponibilité de fournir des forces ou du matériel pour une opération en Somalie, a révélé M. Le Roy.
Les trois chefs de département ont insisté sur la fragilité de la situation actuelle, marquée par une tentative de coup d’Etat perpétrée le 9 mai par l’opposition armée.
Assistant mercredi à la séance du Conseil de sécurité, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement fédéral de transition de la Somalie, Mohamed Abdullahi Omaar, a affirmé que son gouvernement était prêt à un cessez-le-feu sans autre condition que de pouvoir entrer en contact direct avec Cheikh Hassan Dahir Aweys, chef de l’opposition armée.
Malheureusement, a-t-il ajouté, depuis l’élection le 30 janvier 2009 de Cheikh Sharif Cheikh Ahmed à la présidence somalienne, "nous n’avons pas reçu la moindre réponse de sa part".
La Somalie, avec une population de 8 millions d’habitants, est plongée dans l’anarchie et le conflit depuis la chute de son gouvernement central en janvier 1991.
Fin février dernier, le président somalien Sharif Cheikh Ahmed a déclaré avoir "accepté" le principe d’un "cessez-le-feu" et d’une réconciliation avec les membres de l’opposition.