08/06/09 (B502) Affrontements au Yémen … (3 articles en Français)

______________________ 3 – Le Monde avec Reuters

Deux morts dans des incidents au Yémen

Deux manifestants ont été tués, lundi 8 mai, dans des heurts avec la police dans le sud du Yémen, durant les funérailles de six personnes victimes de violences lors de précédentes manifestations, affirment des témoins. Ce bilan n’a pas encore été confirmé de source officielle.

Les heurts se sont produits lorsque la procession est arrivée près d’un barrage de police, dans le village d’Al-Eind, situé dans la province de Lahaj, à 80 kilomètres au nord d’Aden, théâtre ces dernières semaines de troubles et d’appels à la sécession. Quatre autres manifestants ont été blessés dans ces heurts qui ont éclaté lorsque la police a empêché les manifestants de passer le barrage avec leurs armes personnelles, ce qui a déclenché les hostilités, selon des témoins.

Des villes du Yémen du Sud, qui était un pays indépendant avant l’unification de 1990, connaissent depuis des semaines une agitation et un mécontentement social, attribués par les autorités de Sanaa à des « éléments séparatistes ». Au total, 18 personnes ont été tuées dans ces violences depuis le début de l’agitation fin avril, dont cinq membres des forces de sécurité.

S’estimant victime de discrimination de la part du pouvoir central, une partie de la population de ce qui fut jusqu’en mai 1990 le Yémen du Sud, estimée à quatre millions d’habitants, réclame aujourd’hui l’indépendance. Fondé en 1967, lors du départ des Britanniques, le Sud avait fusionné en 1990 avec le Nord, dirigé depuis 1978 par le président Ali Abdallah Saleh, qui était devenu chef du nouvel Etat. Mais la greffe n’avait pas pris, et une tentative de scission du Sud avait été noyée dans le sang en 1994 par l’armée du Nord, appuyée par des combattants islamistes de retour d’Afghanistan.

Le Yémen, frappé à la fois par la sécheresse, une crise économique et des remous politiques, risque aussi de connaître une famine l’an prochain, a déclaré un conseiller du président Saleh. Selon le Programme alimentaire mondial, le Yémen, pays pauvre situé à l’extrême sud de la péninsule Arabique, est l’Etat le plus fragile du Moyen-Orient sur le plan des ressources alimentaires.

______________________________________ 2 – HNS

Yémen – MSF soigne des blessés de guerre

Depuis le début du mois de mai, les troupes gouvernementales yéménites et les rebelles du mouvement Al Houthi s’affrontent à Razeh, dans le gouvernorat de Saada.

A ce jour, dans l’hôpital de district de Razeh soutenu par MSF, 37 civils blessés à cause des combats ont été pris en charge. Mais le déroulement de combats à proximité limite l’accès à l’hôpital et représente un risque pour notre équipe.

Depuis le 5 mai, des affrontements se sont déroulés presque chaque jour à Razeh, dans le nord du Yémen. Pour l’heure, les activités de MSF à l’hôpital de Razeh ont pu se poursuivre.

Au total, 41 blessés de guerre ont été pris en charge, en grande majorité des civils (22 hommes, 9 femmes et 6 enfants), et 6 d’entre eux ont été référés vers des hôpitaux de la région après avoir été stabilisés par notre équipe.

Parallèlement, les activités habituelles menées à l’hôpital (salle d’urgence, service d’hospitalisation, santé materno-infantile et nutrition) ont diminué de jour en jour, les combats à proximité limitant l’accès des patients à l’hôpital.

Les conditions de sécurité très dégradées et plusieurs incidents (notamment des balles perdues atteignant l’hôpital et des obus tombés à proximité de l’hôpital et de la maison de MSF) représentent également un risque pour le personnel soignant. Une équipe restreinte est néanmoins toujours présente à l’hôpital, dont notre coordinateur de projet expatrié.

Dans la zone de Al Tahl, actuellement épargnée par les combats, le personnel yéménite et international de MSF qui travaille dans l’hôpital reste sur place, avec notamment le support d’une équipe chirurgicale.

Depuis septembre 2007, MSF travaille dans le gouvernorat de Saada (nord du Yémen) pour offrir des soins à la population affectée par le conflit en cours depuis 2004 entre les forces gouvernementales et le groupe rebelle Al Houthi. MSF mène deux projets, dans les hôpitaux de Razeh et d’Al Tahl, avec un soutien médical (soins primaires et références hospitalières) dans plusieurs localités en périphérie.

_____________________ 1 – Romandie News (Ch) avec AFP

Yémen/sud: deux manifestants tués dans des heurts avec la police

Deux manifestants ont été tués lundi dans des heurts avec la police dans le sud du Yémen, à l’occasion de funérailles de six personnes mortes lors de précédentes manifestations, ont affirmé des témoins.

Les heurts se sont produits lorsque la procession est arrivée près d’un barrage de police, dans le village d’al-Eind, situé dans la province de Lahaj (80 km au nord d’Aden), théâtre ces dernières semaines de troubles et d’appels à la sécession, ont précisé ces témoins à l’AFP.

Ce bilan n’a pas encore été confirmé de source officielle.

Quatre autres manifestants ont été blessés dans ces heurts qui ont éclaté lorsque la police a empêché les manifestants de passer le barrage avec leurs armes personnelles, ce qui a déclenche les hostilités, selon les témoins.

Des villes du sud du Yémen, qui était un pays indépendant avant l’unification de 1990, connaissent depuis des semaines une agitation et un mécontentement social, attribués par les autorités de Sanaa à des « éléments séparatistes ».

Au total, 18 personnes ont été tuées dans ces violences depuis le début de l’agitation fin avril, dont cinq membres des forces de sécurité.

S’estimant victime de discrimination de la part du pouvoir central, une partie de la population de ce qui fut jusqu’en mai 1990 le Yémen du sud, estimée à quatre millions d’habitants, réclame aujourd’hui l’indépendance.

Fondé en 1967, lors du départ des Britanniques, le Yémen du sud avait fusionné en 1990 avec le nord, dirigé depuis 1978 par le président Ali Abdallah Saleh, qui était devenu chef du nouvel Etat.

Mais la greffe n’avait pas pris et une tentative de scission du sud avait été noyée dans le sang en 1994 par l’armée du nord, appuyée par des combattants islamistes de retour d’Afghanistan.