11/04/08 (B442) OUEST France : Ponant : la Marine nationale renforce sa présence.
Le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc permettrait d’évacuer les otages après leur libération. :
Jérôme Fouquet
Plusieurs bâtiments français feraient mouvement vers la Somalie où des pirates détiennenttoujours les trente membres d’équipage du voilier détourné jeudi dernier.
Alors que l’aviso Commandant-Bouan monte toujours la garde au large des côtes somaliennes, les autorités françaises ont estimé nécessaire un renforcement des moyens navals. Le Commandant-Bouan ne dispose, en effet, d’aucun hélicoptère comme tous les avisos du type A-69.
Or, quelle que soit l’évolution de la prise d’otages, des moyens aériens seront nécessaires pour exfiltrer (au terme d’un assaut des forces spéciales françaises ou après paiement d’une rançon) les trente membres d’équipage (dont vingt-deux Français) retenus prisonniers par des pirates somaliens depuis une semaine.
Pour palier le manque de moyens aériens, la marine française aurait pris plusieurs mesures, selon le site Internet Mer et Marine et la préfecture maritime de Toulon.
D’une part, le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc, qui vient de quitter Diego-Suarez et qui ne fera pas escale à Mombassa (Kenya), devrait se positionner au large du port de Garaad où le Ponant est au mouillage. La Jeanne d’Arc dispose de deux Puma et de trois Gazelle qui permettraient d’évacuer l’équipage après sa libération et de le transférer sur un navire disposant de capacités d’accueil et de moyens médicaux suffisants.
La Jeanne et Le Sirocco
Le porte-hélicoptères est, en revanche, attendu à Alexandrie du 26 avril au 1er mai.
Sa présence sur zone sera donc réduite, mais elle laissera le temps au TCD (transport de chalands de débarquement) Sirocco de faire route vers la Somalie où il pourra se positionner dans l’attente du dénouement de cette prise d’otages.
Le Sirocco a quitté Toulon dans la nuit de mardi à mercredi, comme l’a confirmé la Force d’action navale, à Toulon. Il lui faudra une dizaine de jours pour gagner la Somalie. Le dispositif français pourra alors « bénéficier sur place d’une plate-forme avec des installations hospitalières solides ». Le bâtiment aurait appareillé avec un hélicoptère Super-Frelon à bord.
Philippe CHAPLEAU.