10/07/09 (B506-B) Nouvelles de Somalie … Les islamistes s’engagent sur le terrain de la Guerre des religions. Après trois exécutions capitales le mois dernier, elles viennent de faire décapiter à Baïdoa, sept personnes au motif qu’étant chrétiennes et qu’elles espionnaient …. Djibouti accepte d’envoyer des troupes sur le terrain avec celles du Burundi. (5 articles en Français)
__________________________________ 5 – AFP
Somalie: les shebab décapitent deux hommes accusés d’aider le gouvernement
Les islamistes radicaux en Somalie, les shebab, ont décapité deux hommes accusés de soutenir le gouvernement du président islamiste modéré Sharif Cheikh Ahmed combattu par les insurgés, ont indiqué vendredi des sources concordantes.
Les deux hommes ont été décapités mercredi près de Baidoa (250 km au nord-ouest de Mogadiscio) contrôlée par les shebab, a dit à l’AFP l’un d’entre eux sous couvert de l’anonymat.
"Deux hommes reconnus coupables d’aider l’ennemi d’Allah ont effectivement été décapités il y a trois jours", a-t-il dit. "Plusieurs autres sont toujours en détention (…). On enquête sur eux et s’ils sont reconnus coupables ils seront exécutés", a-t-il ajouté.
Le frère d’une victime, Muktar Abdullahi, a confirmé l’information. "On les a cherchés la semaine passée et finalement nous avons eu confirmation qu’ils avaient été décapités", a-t-il dit.
Les deux hommes avaient disparu il y a 10 jours.
"Personne ne nous a clairement expliqué pourquoi ils avaient été tués mais des shebab ont dit qu’ils avaient aidé le gouvernement somalien", a ajouté M. Abdullahi.
Les islamistes radicaux, qui contrôlent une grande partie du sud et du centre de la Somalie, ont commencé à appliquer dans ces régions une forme très stricte de la charia (loi coranique).
En juin ils ont lapidé à mort un homme accusé de viol et de meurtre. Quelques jours auparavant, quatre voleurs avaient été amputés de la main droite et du pied gauche
__________________________________ 4 – Le Monde
Les pays voisins de la Somalie souhaitent être autorisés à intervenir
Les pays voisins de la Somalie souhaitent pouvoir intervenir militairement aux côtés du gouvernement de transition somalien afin de l’aider face à "l’agression extérieure" dont il est victime, ont déclaré vendredi à Addis Abeba des responsables lors d’un sommet de l’Igad.
"Il est nécessaire de créer les conditions qui permettront aux pays voisins de mettre en oeuvre leur soutien au TFG (gouvernement de transition somalien) de manière plus efficace", a déclaré le président du conseil des ministres de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad, 6 pays d’Afrique de l’Est), Seyoum Mesfin, chef de la diplomatie éthiopienne.
Le mandat accordé par le Conseil de sécurité de l’ONU à la force de paix africaine en Somalie, l’Amisom, déployée depuis mars 2007, indique que les pays voisins de la Somalie ne peuvent pas participer à l’opération.
"Il s’agit d’une guerre d’agression contre la Somalie par des ennemis extérieurs dont (le réseau terroriste) Al-Qaïda en collaboration avec des éléments extrémistes somaliens", a poursuivi M. Mesfin lors de la cérémonie d’ouverture de la réunion ministérielle de l’Igad.
"C’est pourquoi il est si important qu’un soutien rapide soit apporté au TFG de sorte qu’il soit capable de repousser l’agression et stabiliser la situation", a-t-il ajouté.
En marge de la réunion, les ministres ont insisté sur le fait que Djibouti avait indiqué être prêt à envoyer des troupes en Somalie, tandis que le Kenya, également membre de l’Igad, a proposé au début de l’année d’envoyer des troupes.
Le mois dernier, le TFG a appelé ses voisins à envoyer des troupes "dans les 24 heures" en Somalie pour faire face à l’offensive lancée le 7 mai par les insurgés islamistes appuyés par des combattants étrangers.
Plus de 200.000 habitants de Mogadiscio ont fui les intenses combats qui opposent depuis deux mois les forces gouvernementales somaliennes et les insurgés islamistes, selon le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés.
"L’appel du TFG pourra être mis en place si l’ONU amende sa précédente résolution afin de permettre aux pays voisins d’intervenir de façon conjointe pour soutenir le TFG", a estimé de son côté l’envoyé spécial de l’Igad en Somalie, le Kényan Kipruto arap Kirwa.
"En maintenant cette résolution (du 6 décembre 2006), l’ONU soutient indirectement les terroristes étant donné qu’il ne prend pas de mesures vigoureuses pour gérer les défis auxquels fait face le TFG", a-t-il lancé.
L’Igad a insisté sur la nécessité pour le Conseil de sécurité de l’ONU de renforcer le mandat de l’Amisom: "les pays de la région ont parlé d’une seule voix, de même que les Etats membres de l’Union africaine", a souligné M. Seyoum.
__________________________________ 3 – APA
Djibouti et le Burundi acceptent d’envoyer des soldats de la paix en Somalie
(IOG va-t-il ouvrir indirectement un deuxième front contre l’Erythrée ??? Note de l’ARDHD)
Djibouti et le Burundi sont convenus d’envoyer bientôt un bataillon de soldats de la paix en Somalie, ont déclaré jeudi des responsables l’Union africaine a Addis Abeba.
Ils ont indiqué que la décision a été prise au cours du sommet de l’UA tenue la semaine dernière en Libye pour discuter des questions de sécurité dans le continent, y compris la Somalie.
En conséquence, le vice-président de l’Autorité de l’UA, Erastus Mwencha, a déclaré aux journalistes à Addis-Abeba que les deux pays ont convenu d’envoyer chacun un bataillon de près de 850 soldats de la paix en Somalie.
M. Mwencha a précisé que le Burundi et Djibouti vont bientôt envoyer les soldats dès que les conditions de déploiement seront réunies, ajoutant qu’à l’heure actuelle, la Commission de l’UA reste préoccupée par l’atteinte de son objectif visant à envoyer 8.000 soldats de maintien de la paix en Somalie.
Il a rappelé que le Nigeria, la Sierra Leone et le Burkina Faso ont également décidé d’envoyer leurs troupes en Somalie, toutefois, ces pays sont incapables de le faire pour diverses raisons, a-t-il dit.
Actuellement, environ 4.000 soldats de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), sont en Somalie pour soutenir le gouvernement fédéral de transition (TFG) du pays.
Le vice-président a déclaré aux journalistes que le dernier sommet de l’UA a pris fin avec succès en approuvant différentes résolutions.
La décision de transformer la Commission de l’UA en une Autorité, et une décision sur la sécurité alimentaire, qui exige des Etats membres de consacrer 10% de leur PIB à l’agriculture, la décision sur un nouveau drapeau de l’UA, la levée des sanctions imposées à la Mauritanie, l’intégration du NEPAD dans l’Union africaine aussi bien qu’un accord sur le plan stratégique de l’Union africaine sont, entre autres résolutions sorties du sommet qui s’est tenue dans la ville libyenne de Syrte.
__________________________________ 2 – France-Soir
Somalie – Sept personnes décapitées parce que chrétiennes
Des fondamentalistes islamistes somaliens ont décapité vendredi sept personnes qu’ils accusaient d’être des "chrétiens" et des "espions".
Les exécutions ont eu lieu dans la ville de Baidoa, dans le sud de la Somalie. "Al Chabaab nous a dit qu’ils avaient été décapités au motif qu’ils étaient des disciples chrétiens et des espions", a déclaré un proche.
Les militants d’Al Chabaab, partisans d’une stricte application de la charia, la loi islamique, avaient déjà décapité trois personnes dans la région le mois dernier.
__________________________________ 1 – AFP
Somalie: de "possibles crimes de guerre" dénonce l’ONU
De graves violations des droits de l’Homme sont commises en Somalie et "peuvent être considérées comme des crimes de guerre", a dénoncé vendredi la Haut Commissaire de l’ONU pour les droits de l’Homme Navi Pillay.
"Il est clair que des graves violations des droits de l’Homme et du droit humanitaire international –pouvant être considérées comme des crimes de guerre– sont commises en Somalie, alors que les combats continuent de ravager la capitale Mogadiscio et que la situation dans le centre de la Somalie reste extrêmement précaire", a déclaré Mme Pillay dans un communiqué.
Citant des témoins interrogés par des fonctionnaires de l’ONU, Mme Pillay a accusé les milices islamistes des shebab qui combattent les troupes gouvernementales d’avoir "commis des exécutions extrajudiciaires, posé des mines, des bombes et d’autres engins explosifs dans des zones civiles, et pris des civils comme boucliers humains".
Des informations font également état de "tortures et de tirs de mortiers indiscriminés contre des zones peuplées ou fréquentées par des civils" commis par les deux parties au conflit.
"Durant les derniers mois, il y a eu également de plus en plus de preuves sur le recrutement d’enfants par différentes factions combattant en Somalie", a ajouté Mme Pillay en précisant que "la majorité de ces enfants sont âgés de 14 à 18 ans".
"Les preuves doivent continuer d’être recueillies par tous ceux qui peuvent le faire afin que ceux qui commettent ces crimes terribles en Somalie reçoivent un jour leur juste châtiment devant un tribunal, et que leurs victimes voient enfin que justice leur est rendue", a insisté la Haut Commissaire de l’ONU.
"Les civils –notamment les femmes et les enfants– sont les victimes principales de la violence", a-t-elle déploré.
"Les personnes déplacées, les défenseurs des droits de l’Homme, les travailleurs humanitaires et les journalistes sont parmi les plus exposés, et sont même dans certains cas directement visés", a dénoncé la Haut Commissaire.