01/1/09 (B518) Yémen Express (5 articles en Français)

________________________ 5 – Jeune Afrique

Yémen : Etat en voie de disparition

Activisme séparatiste dans le Sud, rébellion chiite dans le Nord, déclin de la production pétrolière, croissance démographique galopante… Le pays d’Ali Abdallah Saleh est au bord de l’implosion.

Au pouvoir depuis plus de trente ans – il dirige le Yémen du Nord depuis 1978 et l’ensemble du pays depuis 1990 –, le maréchal Ali Abdallah Saleh se bat pour sa survie politique. Assailli de toutes parts, il se retrouve dans la pire situation qu’il ait jamais connue.

Nombre de problèmes auxquels il est confronté plongent leurs racines dans l’histoire chaotique du pays, en particulier le renversement de l’imamat zaydite par un coup d’État « républicain » en 1962 et l’union, en 1990, entre le Yémen du Nord, dirigé par le Congrès général du peuple d’Ali Abdallah Saleh, et le Yémen du Sud, socialiste. Une union qui ne sera pas un franc succès. Et pour cause : peu après sa proclamation, près de 1 million de travailleurs yéménites étaient expulsés d’Arabie saoudite à cause du soutien apporté par leur pays à l’offensive de Saddam Hussein contre le Koweït.

Ce sérieux coup porté à un pays déjà très pauvre eut pour conséquence ­d’étendre un peu plus la misère. En 1994, le Sud tenta de faire sécession par les armes, mais la guerre civile s’acheva, au terme d’un effroyable bain de sang, sur la victoire du Nord et l’occupation, le 7 juillet, d’Aden, la capitale du Sud. Ce sont les ressentiments nés de cette guerre, et qui couvaient sous les cendres, qui ont éclaté au grand jour et conduit à une nouvelle explosion.

D’aucuns diront que l’histoire a rattrapé le maréchal, aujourd’hui littéralement assiégé. Car le Sud clame de nouveau sa volonté de faire sécession et de créer un État indépendant, sous le leadership d’Ali Salem al-Beid, ancien président du Yémen du Sud. À la pointe du combat séparatiste, le soi-disant Mouvement de mobilisation pacifique sudiste, qui n’est clairement pas aussi pacifique que le suggère son nom. De fait, le Sud s’est préparé à une nouvelle confrontation. Cet été, le pays a été le théâtre de violentes manifestations contre le gouvernement de Sanaa, qui a répondu par une répression particulièrement brutale.

Au moins 100.000 déplacés

Autre ennemi du pouvoir central, au moins aussi dangereux, Abd al-Malik al-Houthi, chef d’un mouvement rebelle du Nord qui lutte contre les autorités de Sanaa depuis 2004. Le premier leader des insurgés, Hussein al-Houthi, un parent d’Abd al-Malik, fut tué dans les premiers mois de la rébellion. Le président Saleh s’est juré d’écraser le mouvement, accusant les Houthi de vouloir détruire la République pour restaurer l’imamat zaydite. L’expédition punitive – l’opération Terre brûlée – qu’il a organisée au début de septembre a abouti, selon Aboudou Karimou Adjibade, représentant de l’Unicef au Yémen, à l’exode de 100 000 personnes, dont une majorité d’enfants. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a pour sa part évalué à 35 000, pour les seules deux dernières semaines d’août, le nombre d’habitants de Saada, place forte de la rébellion, qui ont dû fuir leur foyer. Le Programme alimentaire mondial (PAM), qui a acheminé par avions 40 tonnes de biscuits, a du mal à accéder aux déplacés en raison des combats. Les troupes gouvernementales, appuyées par l’aviation et l’artillerie, ont essayé d’ouvrir la route de Saada, bloquée un temps par les rebelles, qui contrôlent toujours les montagnes surplombant la ville. Les affrontements, qui auraient fait un très grand nombre de morts, constituent la pire explosion de violence depuis la guerre de sécession de 1994.

Bien que les Houthi soient zaydites – une branche de l’islam chiite –, on ignore s’ils aspirent vraiment à restaurer l’imamat zaydite ou s’ils ne font que se soulever contre les discriminations économiques et les traitements injustes dont ils s’estiment victimes de la part de Sanaa. Ce qui est sûr, c’est qu’ils réclament un certain degré d’autonomie.

Dans tous les cas, le conflit menace d’impliquer des puissances extérieures. Le ministre yéménite de l’Information, Ahmad al-Lawzi, a ainsi accusé indirectement l’Iran de soutenir les Houthi, alors que l’armée loyaliste affirme avoir mis la main sur des armes de fabrication iranienne – dont des mitrailleuses, des missiles courte portée et des munitions. L’Arabie saoudite s’inquiète du fait que le conflit peut fournir à l’Iran l’occasion d’étendre son rayon d’influence tout près de ses frontières. Téhéran, de son côté, toujours soucieux de la sécurité des ­communautés chiites, appelle à un règlement pacifique du conflit.

Ces soulèvements dans le Sud et dans le Nord surviennent dans un contexte particulièrement difficile pour le président Saleh et son gouvernement. La production pétrolière – 320 000 barils par jour – est en déclin, la chute des cours de l’or noir ayant frappé le pays de plein fouet. Sous l’effet d’une croissance démographique de 3 %, la plus élevée du Moyen-Orient, le nombre d’habitants devrait passer de 18 millions aujourd’hui à 35 millions en 2029, aggravant un peu plus la situation économique et sociale. Problème national récurrent, la culture du qat, une ­drogue à laquelle beaucoup de Yéménites sont dépendants, continue de faire des ­ravages. Principale activité commerciale du pays, elle occupe 145 000 ­hectares de terres, contre 80 000 il y a dix ans, et constitue un important poste de recettes pour l’État, mais ­également une source de ­corruption endémique impliquant aussi bien ­certaines des plus hautes ­personnalités que de nombreux agriculteurs.

Une aubaine pour Al-Qaïda

Enfin, comme si cela ne suffisait pas, le Yémen semble avoir attiré des ­cellules d’Al-Qaïda, dont celle responsable de l’attaque contre l’USS Cole dans le port d’Aden, en octobre 2000, qui fit dix-sept morts parmi l’équipage ­américain. De nombreuses personnes soupçonnées d’être des agents ­d’Al-Qaïda furent arrêtées et emprisonnées, mais, en février 2006, vingt-trois ­d’entre elles, dont les auteurs présumés de ­l’attentat contre l’USS Cole, ­réussissent à ­s’échapper via un tunnel débouchant sur une mosquée des alentours. Parmi les évadés, Nasser al-Wahayshi, 33 ans, ancien secrétaire d’Oussama Ben Laden, dont on pense qu’il est le chef d’Al-Qaïda au Yémen. Selon plusieurs sources, les cellules yéménite et saoudienne de la nébuleuse djihadiste auraient fusionné pour former Al-Qaïda dans la ­péninsule arabe, ce qui alarme les agences de contre-terrorisme, en Amérique et ailleurs, qui redoutent de voir le Yémen devenir un refuge pour les islamistes radicaux.

Le pays d’Ali Abdallah Saleh pourrait avoir besoin de la médiation des États voisins – dont les pays du Golfe, l’Arabie saoudite et même l’Iran – pour l’aider à résoudre ses conflits internes. Mais il a surtout besoin d’une aide ­d’urgence en matière de santé, d’éducation, de ­développement économique et de ­création d’emplois. Cette année, ­l’Agence américaine d’aide au déve­loppement international (USAid) a versé 24 ­millions de dollars au Yémen, une somme dérisoire en regard des ­milliards de dollars gaspillés par les États-Unis dans des guerres inutiles et perdues d’avance.

________________________ 4 – Guysen International News (Israël)

Le Yémen au bord de la guerre civile ?

Par Sarah Drai pour Guysen International News

Le Yémen risque-t-il de sombrer dans une guerre civile ? Au regard de la précarité de la situation dans ce pays, cette question semble plus que jamais légitime. Les zaïdites, des rebelles chiites anti-américains et anti-israéliens, et le gouvernement yéménite s’affrontent dans des combats chaque jour plus violents. Ces affrontements pour l’instant principalement confinés à Saada, une région du Nord du pays, menacent de s’étendre. Mardi 29 septembre, alors que les combats s’accentuaient à Saada, l’armée a dû également faire face aux séparatistes dans le Sud où des affrontements se sont déroulés.

Dans le Nord du pays, les violences s’intensifient. Un responsable militaire, cité par l’agence officielle Saba, a indiqué que 29 rebelles avaient trouvé la mort lundi 28 septembre dans des accrochages dans la province de Harf Soufyane et dans la banlieue nord de Saada (240 km au nord de Sanaa). Parmi ces derniers figuraient des chefs de la rébellion, dont Abdallah Ali al-Qallat. Il n’a pas été indiqué d’éventuelles pertes dans les rangs des militaires. Face à la rébellion des zaïdites chiites, l’armée avait dû cette fois-ci employer l’artillerie.

127 rebelles ont également été arrêtés dans la province de Saada, fief de la rébellion. 44 d’entre eux comparaîtront devant le parquet pour "meurtres et agressions contre les forces" gouvernementales, selon l’agence Saba.

Les combats sont chaque jour plus sanglants et ce, malgré notamment la tentative de cessez –le-feu unilatéral initiée par le gouvernement à l’occasion du ramadan. A l’heure actuelle, on dénombre plusieurs centaines de personnes tuées et quelques 55 000 autres déplacées dans le nord du Yémen.

Lundi soir, le président Ali Abdallah Saleh a présidé ainsi une réunion du conseil national de défense. Le ministre de la Défense Mohammad Nasser Ahmad Ali a eu pour tâche d’y présenter un rapport sur le déroulement des opérations militaires visant à " étouffer la rébellion ".

Et comme si la situation n’était pas assez précaire au Yémen, c’est désormais le Sud qui est le théâtre d’affrontements. Lundi, un accrochage dans la province sudiste d’Abyane a opposé les forces de sécurité à des séparatistes armés.

A Zinjibar, chef-lieu de la province d’Abyane, les forces de sécurité auraient eu à faire face à des partisans de Tarek al-Fadhli, ancien jihadiste rallié à la cause des séparatistes sudistes.

Un porte-parole des services de sécurité, cité par l’agence Saba, a indiqué que "des éléments criminels recherchés avaient ouvert le feu contre les forces de sécurité à Zinjibar où ils avaient multiplié les attaques contre la police, des commerces et des établissements publics".
Il a fait état de l’arrestation de certains "assaillants parmi plus de trente hors-la-loi recherchés".

Cet état de tension règne dans le Sud depuis déjà plusieurs mois. Revendications politiques et sociales, sont à l’origine de cette situation : les habitants du Sud estiment être victimes de discriminations de la part des nordistes…

La réunification du Yémen du Sud avec le Nord en 1990 semble en effet s’être faite au détriment des populations du Sud, marginalisées économiquement. La réunification traduite par un creusement des inégalités sociales, l’absence d’édification d’un Etat de droit et l’apparition de la corruption et de la gabegie…, constituent pour le moins un terrain propice aux désordres politiques.

Cette situation socioéconomique désastreuse explique notamment les violences dans le nord du pays, ainsi que l’apparition puis l’installation d’Al Qaida dans le Sud du pays, en proie depuis à de nombreux troubles.

Il convient aussi de rappeler que le gouvernement yéménite reçoit le soutien de l’Arabie Saoudite dans sa lutte contre les zaïdites, dont il est dit qu’ils sont eux-mêmes appuyés par Téhéran.

____________________________ 3 – Quotidien du Peuple (Chine)

Plus de 30 insurgés arrêtés dans le sud du Yémen

Les forces de sécurité yéménites ont arrêté plus de 30 insurgés à Zanjibar, une ville du sud du Yémen, a annoncé le Congrès général du peuple, parti au pouvoir, sur son site internet mardi.

Une source des services de sécurité a indiqué que les détenus ont attaqué lundi les bureaux des impôts et les patrouilles policières et requisitionné des installations gouvernementales dans la ville de Zanjibar située dans la province d’Abyan.

Il a indiqué que les insurgés ont ouvert le feu les premiers sur la police en mission à Zanjibar, poussant les forces gouvernementales à riposter.

Une femme a été blessée par les tirs des insurgés tandis que la police a réussi à arrêter certains des assaillants, a affirmé la source.

Lundi, la chaîne de télévision panarabe, al-Jazira, a rapporté des affrontements entre les forces de sécurité yéménites et les rebelles du sud à Zanjibar suite à l’arrestation de la garde du Cheikh Tarek al-Fadli, chef du Mouvement du Sud de l’opposition.

Le Sud du Yémen connait des affrontements répétés et une montée des tensions entre le gouvernement et le Mouvement rebel du Sud, qui accuse le gouvernement de ne pas résoudre les problèmes des habitants de cette partie du pays.

Au nord, le gouvernement a lancé le 11 août l’opération militaire Terre brûlée contre les rebelles chiites Houthi et fixé six conditions pour la fin des affrontements.

Les rebelles ont rejeté les termes de l’offre. Tous les efforts de médiation ont jusqu’ici échoué à mettre un terme aux affrontements violents.

________________________________ 2 – CICR

Yémen : le CICR a de plus en plus de difficultés à fournir une aide pourtant vitale

La situation des civils dans le nord du Yémen devient plus préoccupante à mesure que le conflit se poursuit. Selon Jean-Nicolas Marti, chef de la délégation du CICR au Yémen, l’institution travaille depuis des semaines dans des conditions extrêmement dures, et l’accès aux personnes qui ont besoin d’aide est gravement restreint.

Jean-Nicolas Marti, quelle est la situation actuelle dans le gouvernorat de Saada ?

À mesure que le conflit se poursuit, nous sommes de plus en plus préoccupés par le sort de la population civile. Depuis la reprise des affrontements armés le 12 août, la situation humanitaire dans le gouvernorat de Saada et certaines parties du gouvernorat d’Amran s’est considérablement détériorée, forçant des dizaines de milliers d’habitants à fuir les zones de combat, certains pour la deuxième fois.

Quelles répercussions la détérioration des conditions de sécurité a-t-elle sur la fourniture de l’aide indispensable ?

Nos collaborateurs ont travaillé extrêmement dur dans des conditions très pénibles – ce qui est le cas également du personnel du Croissant-Rouge du Yémen. Les délégués du CICR à l’œuvre dans le gouvernorat de Saada ont souvent été confinés à la ville de Saada et n’ont eu qu’un accès très limité à la population touchée par les combats. Ils ont cependant réussi, en coopération avec le Croissant-Rouge du Yémen, à enregistrer jusqu’à présent plus de 30 000 déplacés internes – notamment ceux de trois camps établis dans l’agglomération de Saada et ses environs – et à leur apporter une aide essentielle.

Comment cela se passe-t-il pour vos collaborateurs à Saada ?

La détérioration des conditions de sécurité nous a obligés à déplacer temporairement nos collaborateurs étrangers, épuisés après des semaines dans la zone de conflit. Ils reviendront à Saada dès que possible. Entre-temps, si les conditions de sécurité nous le permettent, nous continuerons à fournir une aide vitale dans le gouvernorat grâce à notre personnel national, en coopération avec le Croissant-Rouge du Yémen.

________________________________ 1 – AFP

Yémen: poursuite des combats au nord, affrontements au sud

De Hammoud MOUNASSAR (AFP)

Les combats se poursuivaient mardi dans le nord du Yémen entre les rebelles et l’armée, qui doit également faire face aux séparatistes dans le sud où des affrontements ont eu lieu, illustrant la précarité de la situation dans ce pays.

Dans le nord en proie à une rébellion des zaïdites chiites, l’armée a employé l’artillerie dans la province de Harf Soufyane et dans la banlieue nord de Saada (240 km au nord de Sanaa), selon des sources militaires sur le terrain.

Un responsable militaire cité par l’agence officielle Saba a affirmé que 29 rebelles avaient été tués lundi dans des accrochages, parmi lesquels des chefs de la rébellion, sans préciser d’éventuelles pertes parmi les militaires.

Les journalistes n’ont pas accès aux zones de combat, dont la province de Saada, fief de la rébellion, où les autorités affirment avoir arrêté 127 rebelles.

L’opération militaire "Terre brûlée" lancée le 11 août vise à "étouffer la rébellion", selon un rapport présenté lundi soir au chef de l’Etat Ali Abdallah Saleh, a indiqué Saba.

Plusieurs centaines de personnes ont été tuées et quelque 55.000 autres déplacées dans le nord du Yémen depuis le début de l’offensive contre les zaïdites, une branche du chiisme.

Le pouvoir accuse les rebelles d’être soutenus par des groupes en Iran, ce qu’ils démentent.

Parallèlement, un accrochage a opposé lundi dans la province sudiste d’Abyane les forces de sécurité à des séparatistes armés, selon des sources de sécurité locales.

Une femme a été blessée dans cet accrochage, le premier annoncé dans le sud du Yémen depuis la mort, le 23 août, d’un manifestant tué par la police qui dispersait une manifestation à Aden.

Selon des sources locales, les affrontements à l’arme automatique à Zinjibar, chef-lieu de la province d’Abyane, ont opposé les forces de sécurité à des partisans de Tarek al-Fadhli, ancien jihadiste qui s’est rallié à la cause des séparatistes sudistes.

Selon un porte-parole des services de sécurité cité par Saba, "des éléments criminels recherchés ont ouvert le feu contre les forces de sécurité" à Zinjibar, "où ils avaient multiplié les attaques contre la police, des commerces et des établissements publics".

Il a fait état de l’arrestation de "certains" assaillants parmi "plus de 30 hors-la-loi" recherchés.

Les autorités exigent de Fadhli, fils de l’ancien sultan d’Abyane du temps de la domination britannique, de se rendre ou de quitter le pays, selon ses proches.

Le sud est en ébullition depuis plusieurs mois sur fond de revendications politiques et sociales, ses habitants estimant être victimes de discriminations de la part des nordistes.

Dans une interview publiée mardi par le quotidien libanais al-Akhbar, l’ancien vice-président yéménite et dirigeant sudiste Ali Salem al-Baidh a dénoncé "l’occupation interne" par les nordistes du sud du Yémen, "dont les habitants et les richesses sont considérés comme un butin de guerre".’

M. Baidh, en exil depuis la tentative avortée du sud-Yémen de faire sécession en 1994, a demandé la sécession du sud et s’est déclaré "solidaire" de la rébellion dans le nord.

Le chef des rebelles nordistes, Abdel Malek al-Houthi, a annoncé mardi sa décision de libérer les "soldats originaires du sud" parmi les militaires faits prisonniers. "Ce geste humanitaire" est destiné à "alléger les souffrances des habitants du sud et à exprimer notre considération pour les positions héroïques de cheikh Tarek al-Fadhli", a-t-il ajouté dans un communiqué mis en ligne.