04/03/10 (B540) Nouvelles de Somalie. (7 articles en Français)


______________________ 7 – Nouvel Obs avec AP

Affrontements à Mogadiscio: au moins 14 morts

Au moins 10 civils et quatre activistes ont été tués dans des échanges de tirs entre islamistes et forces gouvernementales à Mogadiscio, la capitale de la Somalie, rapportent des témoins mercredi.

Les affrontements ont commencé tard mardi soir lorsque les forces gouvernementales sont entrées dans un quartier de Mogadiscio aux mains des insurgés, rapporte un habitant, Sa’id Ahmed. Selon lui, les soldats somaliens ont tué quatre combattants al-Shabab avant que les rebelles ne reçoivent des renforts.

Ali Muse, du service d’ambulances de Mogadiscio, affirme que son service a récupéré les cadavres de 10 civils. Il ajoute que 39 blessés ont été conduits dans divers hôpitaux.

______________________ 6 – FoncierMobi avec VOA

La Cour suprême se penche sur le cas d’un ancien ministre somalien

La Cour suprême américaine se penche mercredi sur un cas impliquant Mohamed Ali Samantar, ancien ministre de la Défense mais aussi ancien Premier ministre somalien, installé en Virginie dans la banlieue de Washington. Il est poursuivi par des Somaliens naturalisés américains pour tortures et autres sévices du temps où il exerçait ses fonctions en Somalie.

Il y a environ 20 ans, le Congrès a adopté la Loi sur la Protection des Victimes de la Torture (« Torture Victim Protection Act ») qui permet aux victimes de ces sévices de poursuivre devant la justice américaine les individus qui auraient commis des actes de torture en dehors des États-Unis. Mais dans ce cas précis, les plaignants se heurtent à l’exception établie par la Loi sur l’immunité souveraine de l’État étranger, (« Foreign Sovereign Immunity Act »). Il reviendra donc à la Cour suprême de décider si Samantar, un ancien responsable d’un État souverain, peut quand même être poursuivi aux États-Unis.

Son cas est loin de faire l’unanimité. Si les défenseurs des droits humains disent qu’en aucun cas il ne devrait trouver asile aux États-Unis, d’autres juristes, dont certains appartenant à des organisations juives, disent que si Samantar ne conserve pas l’immunité, des poursuites pourraient alors être entamées en série contre des étrangers accusés d’avoir torturé, dont des Israéliens.

La Cour suprême devrait faire connaître sa décision dans les mois à venir.

______________________ 5 – Afrique en Ligne

Un soldat burundais de l’AMISOM tué à Mogadiscio

Le caporal Justin Sabushimike du contingent militaire burundais de la Mission de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) a été tué, dimanche dernier à Mogadiscio, dans un attentat à la bombe, a révelé mardi le porte-parole de la Force de défense nationale et des anciens combattants du Burundi, le colonel Gaspard Baratutuza.

Le Burundi a déjà perdu une trentaine d’hommes en deux ans de présence dans le bourbier somalien, suite aux attaques généralement attribuées à "Al Shabaab" (de jeunes combattants islamistes opposés à la présence de troupes étrangères aux côtés du pouvoir central à Mogadiscio).

Le porte-parole de la Force de défense nationale et des anciens combattants a par ailleurs confié à la PANA, qu’il "rentrait fraîchement d’une mission de service à Mogadiscio et que le moral des troupes burundaises était très bon".

"Les combattants islamistes somaliens ne pèseraient pas lourd face aux soldats de l’AMISOM s’ils ne lançaient pas aveuglément des bombes contre la population, le marché, le port, l’aéroport et nos campements avant de s’évanouïr dans la nature", a dénoncé le colonel Baratutuza.

______________________ 4 – Le Monde

Mogadiscio théâtre de nouveaux combats meurtriers

De violents combats ont éclaté, mardi 2 mars en fin d’après-midi, dans le sud de la capitale somalienne, Mogadiscio, le long de la ligne de front de Tarbunka, faisant au moins douze morts, dont huit civils, et quarante-neuf blessés dans des affrontements entre forces progouvernementales et insurgés islamistes shebab, selon plusieurs sources.

Selon des témoins, la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom) est intervenue en soutien des forces du TFG, le gouvernement de transition, avec des mortiers, mais n’a pas été directement attaquée par les insurgés. Le TFG, qui ne contrôle qu’une petite partie de Mogadiscio, promet depuis plusieurs semaines de lancer une vaste offensive dans la capitale contre les insurgés shebab.

______________________ 3 – Le Figaro avec AFP

Somalie: neuf tués dans des combats

Au moins neuf personnes, dont huit civils, ont été tuées hier soir à Mogadiscio dans des affrontements entre forces pro-gouvernementales et insurgés islamistes shebab, selon des sources concordantes. De violents combats ont éclaté en fin d’après-midi dans le sud de la capitale somalienne, le long de la ligne de front de Tarbunka, a rapporté un correspondant de l’AFP. L’avancée de soldats gouvernementaux a entraîné une violente riposte des insurgés shebab, qui ont fait usage de mortiers et mitrailleuses lourdes.

"Cinq civils, dont un enfant, ont été tués près du marché de Bakara (un bastion shebab). Trois d’entre eux sont morts fauchés par un obus de mortier, deux autres ont été pris dans les échanges de tirs", a indiqué un commerçant local, Husein Mohamed. Ce bilan a été confirmé par plusieurs témoins vivant dans la zone. "Une trentaine de blessés ont été admis à l’hôpital, et trois d’entre eux sont décédés peu après", a précisé à la presse le Dr Mohamed Yusuf, directeur de l’hôpital de Madina.

"Les forces du gouvernement somalien ont combattu avec acharnement les terroristes qui ont ouvert le feu sur leurs positions à Tarbunka. Ils ont repoussé l’ennemi", a affirmé un responsable des services de sécurité du TFG (gouvernement de transition), Abdulahi Mohamed Sanka. "Plusieurs (insurgés) ont été tués, un soldat gouvernemental a trouvé la mort et trois ont été blessés", a précisé ce responsable.

__________________________ 2 – APA News

La Russie augmente son aide humanitaire à la Somalie

La Russie a accepté de renforcer son personnel médical humanitaire en Somalie suite à la demande spéciale formulée par le Gouvernement fédéral de transition (TFG), a appris APA mardi de sources proches du ministère russe des Affaires étrangères.

Les sources ont indiqué que la Russie a récemment délivré 26 tonnes de fournitures médicales, de médicaments et des outils de premiers soins dans la capitale somalienne, Mogadiscio.

« La distribution a déjà commencé. Le deuxième lot de livraison humanitaire de la Russie arrivera à Mogadiscio dans une semaine. Toutefois, la situation en Somalie reste extrêmement complexe à cause des menaces du terrorisme international auquel s’ajoute l’opposition armée qui continue dans ce pays depuis près de 20 ans, »indique le communiqué.

La Somalie est en ruines, des millions de réfugiés et de personnes déplacées sont privées de soins médicaux élémentaires. L’aide humanitaire russe est très appréciée par le gouvernement somalien et il est plus que opportun, a indiqué le ministère dans son communiqué.

Le Premier ministre somalien, au nom du gouvernement et du peuple, a exprimé sa gratitude au gouvernement et au peuple russe pour l’aide fournie. Il a noté que la contribution de la Russie aux efforts déployés pour la normalisation de la situation en Somalie a un impact positif sur la réalisation de la paix, la sécurité et la stabilité.

L’an dernier, la Russie avait offert à la Somalie une assistance médicale et humanitaire estimée à 1 million de dollars américains.

La guerre civile que traverse la Somalie depuis 1991 a déstabilisé le pays et permis aux forces rebelles de contrôler la plupart des régions du pays.

____________________________ 1 – MediaCongo avec AFP

Somalie: des déplacés dénoncent l’interdiction de l’aide du PAM par les shebab

Des centaines de déplacés somaliens ont dénoncé mardi l’interdiction de la distribution d’aide du Programme alimentaire mondial (PAM) prononcée dimanche par les islamistes shebab, alors que la famine menace des millions de personnes.

Le mouvement shebab, qui contrôle la plus grande partie du centre et du sud de la Somalie, a interdit au PAM d’opérer en Somalie, en reprochant notamment à l’aide apportée par l’agence onusienne de désavantager les agriculteurs locaux, d’être politiquement motivée et de distribuer de la nourriture dont la date de péremption a expiré.

"Nous avions l’habitude de recevoir de l’aide alimentaire par l’intermédiaire d’ONG locales qui travaillaient avec le PAM et cette déclaration des shebab nous inquiète beaucoup", a déclaré à l’AFP Ali Nur Ahmed, père de famille vivant dans un camp en dehors de Mogadiscio.

"Cette décision va seulement affecter des gens comme nous. Les parties combattantes ne dépendant pas de l’aide alimentaire", a-t-il souligné.

"Ceux qui tentent de mettre fin à l’aide alimentaire ne se rendent pas compte à quel point notre situation est mauvaise dans les camps", a renchéri Hassina Mohamed, mère de sept enfants.

Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées par les violences en Somalie et dépendent de l’aide humanitaire pour survivre, sans compter quelque trois millions de personnes nécessitant une aide d’urgence en raison d’une sécheresse prolongée l’année dernière.

Les shebab ont imposé en novembre 2009 dans leur fief de Bay et Bakool, au nord-ouest de Mogadiscio, une nouvelle réglementation imposant des conditions drastiques aux ONG et agences de l’ONU.

Le PAM avait annoncé début janvier la suspension de ses activités dans le sud du pays en raison de la multiplication des "attaques et menaces" dont il était victime.

Insistant sur son rôle "impartial et non politique", le PAM avait alors ajouté qu’il continuait à fournir une assistance alimentaire à 1,8 million de personnes dans le reste du pays et notamment à Mogadiscio, soit deux-tiers des personnes visées par ses programmes.