04/06/10 (B554) Communiqué de la LDDH : le ratissage continue dans le nord ? (+ un hommage à Floribert Cheyeda)
Le Président |
NOTE D’INFORMATION DU 3 JUIN 2010. Le ratissage au nord continue ? Les disparitions forcées |
Le droit d’aller et venir est constamment violé sous prétexte des raisons de sécurité.
Depuis pratiquement plus d’un an, probablement dans le but d’instaurer un climat d’insécurité, la situation au Nord se détériore dangereusement.
La volonté de se maintenir au pouvoir par des modifications illégales de la Constitution, la volonté d’instaurer l’insécurité par un candidat le Dictateur impopulaire Ismaël Omar Guelleh afin de justifier son viole en toute Impunité de la Constitution et ce auprès des Chancelleries et des Forces armées Etrangères basées à Djibouti, cette volonté des sanguinaires au pouvoir est injustifiable et intolérable, d’autant plus que tous ces Crimes de Disparitions forcées et autres Crimes de Guerre depuis le début de l’année prennent une ampleur plus qu’inquiétante.
Tenons compte des difficultés d’obtenir des informations rapides dans les zones d’Andoli, Madeha, de Wadi, de tant d’autres zones au Nord et à l’ouest de notre pays.
Dénonçons les Crimes de Guerre et autres Crimes Organises, qui en toute Impunité et dans le silence généralisé se propage dangereusement sur tout le Territoire nationale.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) est très préoccupée de ces méthodes intolérables de répressions aveugles et absurdes contre les populations civiles, qui ne veulent que vivre en paix et choisir leurs propres représentants légitimes.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) est consciente que le nombre exact des Disparitions forcées est difficilement cernable,
Toutefois, la LDDH exige la libération immédiate et la cessation des tortures, qui depuis ces derniers temps, s’abattent sur au moins quatre civilsqui sont détenus illégalement dans un lieu tenu secret comme la SDS ou autres lieux de non droit par des Forces armées ou plutôt par des milices de l’Equipe au Pouvoir. Il s’agit de :
– De l’Okal général MOHAMED HOUSSEIN MOHAMED ;
– HOUSSEIN MOHAMED AHMED ;
– AHMED ALI OBAKAR ;
– AHMED ALI HOUSSEIN.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un Appel urgent à tous les Défenseurs des Droits de Homme et condamne avec rigueur les Disparitions forcées organisées par le régime en place, probablement avec le silence complice des Forces Etrangères Stationnées à Djibouti.
NOEL ABDI Jean-Paul
_______________ HOMMAGE
AU DEFENSEUR ET AMI FLORIBERT CHEBEYA BAHIZIRE
QUE DIEU TOUT-PUISSANT L’ACCEUIL DANS SON PARADIS CELESTE ;
Ayant connu personnellement FLORIBERT CHEBEYA Défenseur exemplaire qui n’hésitait pas à vous tenir informé de la situation de son pays, d’exprimer régulièrement son témoignage en faveur de tous les opprimés congolais, de combattre sans réserve l’Impunité dans son Pays.
En un mot le courageux Défenseur FLORIBERT CHEBAYA était la VOIX DES SANS VOIX.
Nous sommes persuadés que ce crime odieux émane des responsables au plus haut niveau de l’Etat, voir même commandité par le Chef de l’Etat de la République Démocratique du Congo.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) exige une Commission d’Enquête internationale.
La Ligue Djiboutiennes des Droits Humains (LDDH) partage avec émotion la douleur de son épouse, de toute sa famille ainsi que tous les militants et présente ses profondes condoléances.
Je prie pour le croyant FLORIBERT CHEBEYA et pour son ami FIDELE BAZANA EDADI tous les deux torturés et tués sauvagement par des Responsables corrompus en République Démocratique du Congo.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) rend un VIBRANT HOMMAGE AU DEFENSEUR AFRICAIN INFATIGUABLE, Vice-président de l’UIDH, VIBRANT HOMMAGE A FLORIBERT CHEBEYA BAHIZE PERE DE LA VOIX DES SANS VOIX (VSV).
NOEL ABDI Jean-Paul
__________COMMUNIQUE DE PRESSE – L’OBSERVATOIRE
République démocratique du Congo (RDC) : Vive indignation suite à la mort du défenseur des droits de l’Homme Floribert Chebeya Bahizire
L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), exprime sa plus vive indignation suite à l’annonce de la mort de M. Floribert Chebeya Bahizire, directeur exécutif de la Voix des sans-voix pour les droits de l’homme (VSV) et membre de l’Assemblée générale de l’OMCT, dans des circonstances peu claires.
Alors que M. Floribert Chebeya Bahizireétait porté disparu depuis le 1er juin 2010, son corps a été retrouvé sans vie par la police ce mercredi 2 juin dans la matinée à bord de sa voiture sur une route à la sortie de Kinshasa. Par ailleurs, M. Fidèle Bazana Edadi, membre et chauffeur de la VSV qui accompagnait M. Chebeya Bahizire, reste porté disparu. Au moment de publier ce communiqué, le directeur exécutif adjoint de la VSV, M. Dolly Ibefo Mbunga, n’avait toujours pas été autorisé à voir le corps de M. Chebeya Bahizire et la police lui a demandé de revenir dans la matinée du 3 juin.
Dans l’après-midi du 1er juin 2010, M. Floribert Chebeya Bahizire avait reçu une convocation à se rendre auprès de l’inspecteur général de la police nationale congolaise (IG/PNC), le Général John Numbi Banza Tambo, pour un motif qui devait lui être communiqué sur place.
Accompagné de M. Bazana Edadi, M. Floribert Chebeya Bahizire s’était alors rendu aux bureaux de l’IG/PNC, dans la commune de Lingwala, Kinshasa, vers 17h. Lorsque ses proches ont cherché à le joindre par téléphone peu après 21h, M. Chebeya Bahizire n’a pas décroché, tandis que le téléphone de M. Bazana Edadi était éteint. A partir d’une heure du matin, tous les appels en direction du téléphone de M. Chebeya Bahizire étaient déviés.
« Nous condamnons fermement la mort de M. Floribert Chebeya Bahizire, défenseur des droits de l’Homme reconnu pour sa lutte en faveur de la justice et des droits de l’Homme, décès survenu dans des circonstances pour le moins obscures, et nous nous associons à la tristesse de ses proches, de ses collègues et de tous les défenseurs des droits de l’Homme congolais », a déclaré M. Eric Sottas, secrétaire général de l’OMCT.
L’Observatoire condamne la mort de M. Floribert Chebeya Bahizire qui s’inscrit dans un contexte d’insécurité croissante et d’intimidations répétées à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme en République démocratique du Congo, et réitère sa plus vive préoccupation au regard de la détérioration de la situation des défenseurs en RDC.
« Nous appelons les autorités congolaises à mener une enquête indépendante afin que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de M. Chebeya Bahizire et à retrouver M. Bazana Edadi dans les meilleurs délais. Nous appelons également la MONUC a faire le suivi nécessaire en application de son mandat de protection des défenseurs des droits de l’Homme dans le pays », a déclaré Mme Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH.
Plus généralement, l’Observatoire appelle les autorités congolaises à mettre un terme à toute forme de harcèlement à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme en RDC, et à se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, ainsi qu’aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par la RDC.
Pour plus d’informations, merci de contacter :
· OMCT : Eric Sottas / Delphine Reculeau : + 41 22 809 49 39
· FIDH : Karine Appy / Fabien Maitre : + 33 1 43 55 25 18