29/07/10 (B562) Nouvelles de Somalie (1)- Somalie: L’UA va envoyer des renforts – Wade prêt à envoyer des soldats sénégalais en Somalie – L’UA et ses alliés se donnent plus de moyens face aux Shebab – Menace d’une « guerre sainte » – Le retour du faucon noir – le gouvernement salue les renforts de l’UA, 17 morts à Mogadiscio – Onze Somaliens tués dans une fusillade à Mogadiscio – Deux soldats de l’AMISOM tués à Mogadiscio (8 articles)

__________________ 8 – BBC

Somalie: L’UA va envoyer des renforts

L’Union africaine a décidé de renforcé sa force en Somalie

Les chefs d’Etat de l’Union africaine réunis en sommet à Kampala, en Ouganda ont décidé d’envoyer plus de troupes en Somalie pour lutter contre les insurgés islamistes d’Al Shabab.

La demande qui émanait de l’autorité inter gouvernementale pour le développement qui regroupe 6 pays d’Afrique de l’Est a été acceptée hier soir.

Deux mille hommes seront envoyés en Somalie en renfort des 6 000 soldats déja déployés dans le pays. Ces derniers sont Burundais et Ougandais, sous mandat de la force onusienne, Amisom.

La Guinée avait déjà annoncé, vendredi dernier, qu’elle enverrait aussi 800 hommes en renfort.

Ces décisions sont prises quelque deux semaines après le double attentat de Kampala, revendiqué par les islamistes somaliens d’Al Shabab, et qui a fait 76 morts le 11 juillet dernier.

Selon les shebabs, l’attentat visait à obtenir le retrait des troupes de l’Amisom. Le groupe a aussi menacé de frapper le Burundi.

Le sommet de l’Union africaine se termine formellement ce soir. Il aura été marqué par les engagements à lutter activement contre les shebabs somaliens, qui contrôlent presque l’intégralité de la capitale, Mogadiscio et sont devenus une menace sérieuse pour la région.

Les chefs d’Etat ont aussi tenu à assurer qu’ ils étaient conscients que l’effort militaire ne suffirait pas à régler le problème sécuritaire dans son ensemble. Selon eux, la priorité est de renforcer les forces de sécurité, la police et les institutions du gouvernement transitoire.

Le gouvernement ne contrôle que certains quartiers de la capitale Mogadiscio, alors que les shebabs contrôlent la plus grande partie du pays.

__________________ 7 – Senego (Sénégal)

Wade prêt à envoyer des soldats sénégalais en Somalie

Le président sénégalais Abdoulaye Wade a déclaré mardi, en marge du sommet de l’Union africaine (UA) en cours à Kampala, que son pays enverrait des soldats en Somalie en cas de réclamation de la part de l’UA.

« Si l’Union africaine demande au Sénégal d’envoyer de troupes, nous le ferons », a dit le président Wade. Lors de leur rencontre dans la capitale ougandaise, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA ontévoqué le renforcement des forces africaines en Somalie et le changement de son mandat.

Le président de la Commission de l’UA, Jean Ping avait déclaré que la Guinée était prête à envoyer un bataillon de soldats en Somalie.

_______________________ 6 – StarAfrica avec AFP

L’UA et ses alliés se donnent plus de moyens face aux Shebab

L’Union africaine a décidé lundi à Kampala de renforcer ses troupes en Somalie et de donner plus de moyens d’action au gouvernement transitoire pour contrer les islamistes maîtres de la plus grande partie du pays, a annoncé le chef de la diplomatie éthiopienne.

Les chefs d’Etat de l’UA réunis tard lundi soir ont entériné en particulier l’envoi de 2.000 soldats en renfort des 6.000 chargés aujourd’hui de repousser les assauts des islamistes shebab à Mogadiscio, a indiqué à l’AFP le ministre éthiopien des Affaires étrangères Seyoum Mesfin.

"Ce sommet vient juste d’approuver les demandes faites par l’Initiative gouvernementale de développement (Igad, organisation regroupant six pays est-africains)" en vue d’un tel renforcement, a déclaré le ministre.

"Nous sommes désormais dans une situation dans laquelle tous les Africains ont compris l’urgence de la situation", s’est-il félicité.

L’Ouganda, dont la capitale Kampala a été frappée le 11 juillet par un double attentat revendiqué par les shebab (76 morts), devrait envoyer la plus grande partie des renforts, estiment les diplomates africains.

Mais au-delà de ces renforts, dont l’arrivée est "une question de petites semaines", l’UA veut rendre "plus robuste" sa force déployée depuis mars 2007 en Somalie, l’Amisom, avait indiqué un peu plus tôt à la presse Ramtane Lamamra, commissaire de l’UA pour la paix et la sécurité.

L’UA a demandé à ses partenaires internationaux la mise à disposition de cinq hélicoptères et M. Lamamra s’est dit "raisonnablement optimiste" à ce sujet.

L’Afrique du Sud, sollicitée pour envoyer des bâtiments empêcher la fourniture d’armes aux shebab via le port somalien de Kismayo (sud), "a dit qu’elle était prête à faire tout ce que lui demanderait l’Igad ou l’UA", a assuré Seyoum Mesfin.

L’UA a déjà modifié dans un sens plus offensif les règles d’engagement de ses troupes, autorisées jusqu’à présent à n’ouvrir le feu que pour se défendre ou pour protéger les institutions du très fragile gouvernement transitoire du président Cheikh Sharif Ahmed à Mogadiscio, selon M. Lamamra.

Les pays africains espèrent doter ainsi leur force en Somalie de la puissance nécessaire pour repousser de Mogadiscio, voire ensuite du reste de la Somalie, les shebab qui contrôlent aujourd’hui la plus grande partie du centre et du sud du pays.

L’expert Ernst Jan Hogendoorn, responsable de la Corne de l’Afrique pour le centre de prévention des conflits International Crisis Group, estime cependant que si les soldats de l’Amisom utilisent leurs nouveaux moyens de façon indiscriminée, "ils risquent de faire le jeu des shebab" en faisant de nombreuses victimes civiles, ce que la population de Mogadiscio leur reproche déjà avec virulence.

Pour gagner précisément le coeur de la population, les Etats-Unis et la Norvège ont indiqué lundi qu’ils allaient apporter une "aide financière directe" au gouvernement somalien pour qu’il soit "plus performant" dans son action civile au quotidien, selon M. Lamamra.

"Quel que soit le renforcement de la force militaire, celle-ci ne serait pas en mesure de résoudre dans son ensemble le problème somalien", et "la priorité doit être de renforcer les forces de sécurité, de police, les institutions civiles et financières du gouvernement transitoire", a confirmé M. Seyoum.

A ces décisions devrait s’ajouter un avertissement discret mais ferme à ce même gouvernement: qu’il apporte désormais rapidement la preuve de sa crédibilité à diriger le pays, précisait à l’AFP juste avant le sommet un diplomate proche du dossier.

_______________________ 5 – JDD

Somalie: Menace d’une "guerre sainte"

Les rebelles islamistes de la région somalienne semi-autonome du Puntland brandissent la menace d’une une guerre sainte contre les autorités jusqu’à obtenir l’application stricte de la loi islamique, a indiqué mardi soir leur chef Cheikh Mohamed Saiid Atom.

"Nous ne cesserons jamais de combattre le Puntland.

Nous faisons partie intégrante d’Al-Chabaab, nous sommes des frères unis par la charia islamique", a-t-il déclaré.

Les Nations unies affirment que Cheikh Mohamed Saiid Atom est un des principaux pourvoyeurs d’armes et de munitions d’Al Chabaab au Puntland.

_______________________ 4 – Jeune Afrique

Le retour du faucon noir

Des hélicoptères d’attaque anti-Chabaab dans le ciel de Mogadiscio ?

À la demande de l’Union africaine (UA), les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU semblent prêts à financer le déploiement de cinq appareils ainsi que le personnel d’accompagnement (plusieurs dizaines d’hommes par hélicoptère).

Mais après le traumatisme de 1993 (« la chute du faucon noir ») et l’échec de l’opération américaine Restore Hope, l’US Air Force ne veut plus s’impliquer elle-même. Les hélicoptères pourraient donc venir d’Ukraine, avec des équipements électroniques de brouillage qui les rendraient moins vulnérables que par le passé.

Par ailleurs, toujours à la demande de l’UA, des bâtiments de guerre sud-africains pourraient venir renforcer le blocus des côtes somaliennes au large de Kismaayo.

______________ 3 – AFP

Somalie: le gouvernement salue les renforts de l’UA, 17 morts à Mogadiscio

Mustafa HAJI ABDINUR

Le gouvernement somalien a qualifié mercredi de "bouée de sauvetage" la décision de l’Union africaine d’envoyer plusieurs milliers d’hommes en renfort, dans le but de changer le cours de la bataille de Mogadiscio qui a fait au moins 17 nouvelles victimes civiles.

Le gouvernement somalien a estimé que les renforts de l’Union africaine seraient bénéfiques à la sécurité de l’ensemble de la région.

Les insurgés islamistes radicaux shebab, qui ont juré la perte du gouvernement de transition, ont démontré leur capacité à frapper hors de leurs frontières, en perpétrant un double attentat le 11 juillet dans la capitale ougandaise, faisant 76 morts.

"Nous saluons les contributions de nouvelles troupes faites par les Etats membres de l’UA", a déclaré à l’AFP le porte-parole du très fragile gouvernement fédéral de transition, Mohamoud Walayo.

"Nous pensons que cette décision permettra d’améliorer la situation sécuritaire en Somalie et aussi de contenir la menace posée par les éléments d’Al-Qaïda (insurgés shebab) dans la région en général", a-t-il ajouté.

Le président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping, a annoncé mardi soir que les Etats de l’UA s’étaient engagés à envoyer 4.000 hommes supplémentaires, au terme du 15e sommet de l’organisation continentale, à Kampala.

La force de l’UA en Somalie (Amisom), qui compte actuellement 6.000 hommes (3.500 Ougandais et 2.500 Burundais), constitue le dernier rempart du gouvernement face aux assauts répétés des shebab.

"Leur décision est une bouée de sauvetage pour le gouvernement de transition et elle est bénéfique non seulement pour la sécurité de la Somalie mais aussi pour celle des pays voisins", a insisté M. Walayo.

L’UA a également renforcé les règles d’engagement de sa force en Somalie (Amisom) afin de l’autoriser à "attaquer de façon préventive" en cas de suspicion d’agression en préparation contre elle, selon le porte-parole de l’armée ougandaise, le lieutenant colonel Felix Kulayigye.

Mardi soir, alors que le sommet de l’UA s’achevait et que M. Ping en détaillait les principales décisions, la bataille de Mogadiscio faisait rage, avec son lot quasi-quotidien de victimes civiles.

Au moins 17 habitants de la ville ont ainsi été tués et 46 blessés dans des combats déclenchés mardi en fin d’après-midi, opposant les shebab aux forces gouvernementales appuyées par l’Amisom.

La plupart des victimes se trouvaient dans le quartier de Taleh, dans le sud de la capitale somalienne, qui abrite le marché de Bakara, le plus grand marché de la ville et bastion des shebab.

"Les ambulanciers ont collecté les cadavres de 10 civils et pris en charge 46 blessés dans les combats d’hier (mardi) après-midi. La plupart des victimes ont été tuées ou blessées par des éclats d’obus de mortier dans le quartier de Bakara, tandis que d’autres ont été pris dans des tirs croisés", a rapporté à l’AFP le chef du service des ambulances de Mogadiscio, Ali Muse.

De son côté, un employé de l’hôpital Medina, dans le sud de la ville, déclarait à l’AFP que sept personnes avaient succombé à leurs blessures dans la nuit dans son établissement.

"Nous avons lavé les corps de sept civils, dont un enfant, qui sont morts à l’hôpital la nuit dernière. Leurs proches sont venus retirer leurs cadavres de la morgue ce (mercredi) matin", a expliqué Sidow Gabow, employé de la morgue de l’hôpital Medina.

______________ 2 – Nouvel Obs avec AP

Onze Somaliens tués dans une fusillade à Mogadiscio

Onze civils somaliens ont été tués à Mogadiscio dans une fusillade entre combattants islamiques et forces gouvernementales, soutenues par les soldats de l’Union africaine, a annoncé mercredi un responsable des secours.

Le chef du services des ambulances de la capitale somalienne Ali Muse a précisé que parmi les victimes des violences de mardi figuraient deux enfants et quatre femmes. Quarante-cinq autres personnes ont été blessées, dont sept femmes après qu’un obus de mortiers s’est écrasé dans le quartier des bijoutiers, sur le plus grand marché de la capitale, Bakara.

Les bombardements sont quasiment quotidiens à Mogadiscio, depuis que la rébellion islamique tente depuis trois ans de renverser le fragile gouvernement soutenu par l’ONU

______ 1 – Quotidien du Peuple (Chine) avec XINHUA

Deux soldats de l’AMISOM tués à Mogadiscio

Deux soldats ougandais dans le cadre de la mission de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), ont été tués et trois autres blessés dans un affrontement à la capitale de Mogadiscio, entre les rebelles islamistes et les forces de l’AMISOM, a déclaré vendredi le porte- parole de la mission.

"Les deux soldats du contingent ougandais ont été tués mercredi et trois autres ont été blessés dans des conflits avec des insurgés", a confié à l’agence Xinhua Ba-houko Barigye, porte- parole de l’AMISOM.

Le porte-parole a ajouté que les trois soldats blessés ont été transportés à la capitale kenyane de Nairobi pour soins sanitaires.

Les forces islamistes du groupe radical des "Shebab" ont mené mercredi une attaque contre les forces du gouvernement somalien soutenues par les troupes de maintien de la paix de l’UA, dans leurs positions, situées dans le nord-est de Mogadiscio.

Le groupe qui contrôle la plupart des parties sud et centre de la Somalie a lancé presque quotidiennement des attaques contre les troupes de l’UA, actuellement fortes de 6.000 effectifs.

Le sommet de l’UA à Kampala, capitale ougandaise, aborde le renforcement des troupes de maintien de la paix après le groupe islamiste des shebab a revendiqué la responsabilité pour un double attentat meurtrier du 11 juillet à Kampala, qui a coûté la vie à plus de 70 personnes.