12/11/10 (B577) LDDH / Libérons notre Pays et notre Peuple !
![]() Le Président |
TABLEAU DE BORD DU 11 NOVEMBRE 2010 Libérons notre Pays et notre Peuple ! Pas damnistie pour un usurpateur
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Note liminaire
Dans la situation actuelle un crime de haute trahison a été commis, par celui qui avait juré sur le Saint Coran de respecter la Constitution.
Un chef dEtat qui viole la Constitution est un criminel à traîner en justice.
Un crime contre le Peuple Djiboutien, contre la Démocratie et le pluralisme électoral, un crime contre lhumanité pour avoir affamé les Djiboutiens(nes) en détournant sans vergogne les dons en denrée alimentaires et autres dons financiers, en endettant et détournant les prêts à des fins personnels pour une clique au pouvoir, crimes financiers et crimes organisés qui nécessitent durgence une plainte auprès des Tribunaux aux Compétences Universelles.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) continue ses contacts pour saisir les Tribunaux à travers ses amis Défenseurs à létranger. Ces plaintes font parties de notre combat légal contre la dictature.
Ce Tableau de bord fait suite à ceux du 26 et 31 octobre 2010 pour dénoncer la violation de la Constitution que nous considérons comme un crime contre le Peuple de Djibouti et se penche cette fois sur linefficacité des élections tant que ce Dictateur criminel continuera à usurper le pouvoir avec lassistance des forces étrangères qui continuent à occuper notre pays.
Ce tableau va sarticuler sur les trois points suivants, à savoir un rappel de certains faits, des propositions sur les priorités actuelles et enfin des mots dordres et des appels à la communauté nationale et à la communauté internationale.
NOEL ABDI Jean-Paul
__________________________Contexte et appel
I) Rappel des Faits :
– Appels à la Paix et à la Réconciliation en 1999 et 2000
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) a vu le jour dans un contexte de guerre entre les éléments du Front du nord et de louest de Djibouti du Frud-armé et les Forces armées djiboutiennes.
Juste après sa création, le Président de la LDDH a accompagné Maître Henri Beauthier Président de la Ligue des Droits de lHomme de la Belgique en visite avec Madame Sarfati de lObservatoire des prisons, à rendre visite à une érythréenne qui avait fui son pays accompagné par son mari.
Cette femme avait été évacuée sur lhôpital Peltier après avoir été violée par plusieurs soldats puis torturée jusquà la rendre à demi paralysée.
Maitre Beauthier président de la Ligue Belge a pu constater ces atrocités et a aussi longuement discuté avec un vieux Berger dont ses deux bras ont été profondément sectionnés car soupçonné davoir donné un mouton au Frud-armé.
Dès leur départ de Djibouti une grenade a été jetée par une voiture vers mon domicile blessant grièvement un jeune adolescent qui avait fui Mogadiscio.
Cette intimidation ainsi que dautres dont des arrestations fréquentes ne nous ont jamais affectés et nous continuons à nous battre pour témoigner et dire la vérité sur les sévices du nord au sud de notre pays sans oublier la capitale et ce dès que nous sommes informés.
Daoût 1999 au 7 janvier 2000 nos Appels pour la Paix et la Réconciliation pour uvrer ensemble à la Paix sociale ont été régulières et bénéfiques.
Pour une fois nous avons été entendus et le 7 février 2000 un accord de Paix fut signé à Paris puis le 11 mai 2001 à Djibouti ville entre le Regretté Ahmed Dini et le Ministre de lIntérieur Monsieur Miguil actuellement connu pour certains de ses détournements présumés mais jusquà présent bénéficiant de lImpunité parlementaire et du fait que la Haute Cour de justice est totalement paralysée.
Si la Paix des armes est jusquà présent respectée en grande partie, la Paix Sociale na été quun leurre.
Dune manière générale la répression au nord na jamais cessé et la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) na jamais cessé de dénoncer, de témoigner et dans la mesure de ses informations de citer les auteurs des sévices et autres persécutions.
– Appel au Dialogue de 2003 à 2008
La Ligue des Droits Humains (LDDH) dès le début avait exprimé ses inquiétudes face à la crise sociale qui samplifie de jour en jour, face aux répressions sociales qui tuent à petit feu les travailleurs et les chômeurs djiboutiens(nes).
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) avait à maintes reprises lancé des Appels au Chef de lEtat pour ouvrir le Dialogue avec lUAD, un Dialogue franc et sincère, un Dialogue pour établir une véritable Paix Sociale, et, pour mettre fin à lImpunité intolérable, dans le but déradiquer les détournements des Fonds publics, des Biens Sociaux et des bradages à outrance.
Faut-il rappeler que dans le contexte actuel les Syndicats Libres ont cessé leurs activités, ils gardent un silence inquiétant pour tous les Travailleurs de Djibouti, sans oublier aussi les répressions contre la Presse libre en particulier le journal le Renouveau mais aussi contre les dirigeants du MRD.
Le MRD est le premier Parti de lOpposition Djiboutienne.
Lorsque la Constitution issue du Référendum du 4 septembre 1992 avait ouvert la
voie du multipartisme le MRD avait immédiatement déposé ses statuts le 2 novembre 1992.
Par lémission dun Faux fabriqué par le dictateur candidat et suivi par un simple décret, Monsieur Ismaël Omar a pris une décision inadmissible et condamnable afin déliminer lun des Partis politiques de lopposition très bien implanté et dont les membres sont très souvent poursuivis car leurs activités et leur popularité sur le terrain dérangent les autorités Djiboutiennes qui ne connaissent que la répression car elles sont conscientes de leur impopularité.
Laffaire de la plainte du MRD est pendante encore au Tribunal permettant ainsi aux militants du MRD à continuer librement leur combat légitime et dénoncer lillégalité du 3ème mandat.
Le MRD est un membre actif au sein de lUAD afin de prendre le pouvoir par une réelle alternance, après avoir chassé le dictateur qui ne veut pas quitter le pouvoir.
II) Priorités actuelles
Rappelant que, la République de Djibouti a accédé à son indépendance et sa Souveraineté nationale le 27 juin 1977;
- que le pouvoir sest vite transformé et a pris le chemin de la Dictature sous prétexte de la guerre entre nos voisins, en réalité guerre pour lautodétermination de la Somalie Occidentale (Ogaden) ;
- que le régime de la dictature sest durci au fil du temps pour prendre rapidement le chemin et les méthodes de la Mafia, vers les années de 1986 à 2010 ;
- que durant 15 ans, de 1977 à 1992, le pays était sous un régime dictatorial dun parti unique et toutes les élections se sont déroulées sans aucune compétition électorale, seul le RPP était autorisé à se présenter ;
- quen 1992, pour la première fois une Constitution a été établie par voie référendaire après une forte pression de la France militairement bien présente suites aux décisions de la Conférence France Afrique qui sétait déroulée à La Baule en France ;
- que les accords de Paix de 2001, presque dix ans après, nont pas exigé des scrutins proportionnels pour permettre à lOpposition davoir au moins accès à des sièges au parlement et à lassemblée régionale, cette dernière avait été totalement illégalement modifiée par les députés de lUnion de la majorité présidentielle (UMP) qui raflent tous les sièges de lAssemblée Nationale aujourdhui considérée non pas comme nationale mais comme une assemblée de lUMP ;
- que depuis 1992, toutes les élections étaient empreintes de fraudes électorales, et que la situation a empiré depuis les présidentielles de 1999 où des cartes didentités provisoires juste pour le jour des élections ont été distribuées à des étrangers venus des pays voisins en particulier du Somaliland, tandis que bon nombre de Djiboutiens restent des apatrides de génération en génération dans leur propre pays ;
- que les élections de 1999 ont permis aux forces armées, sous les ordres de feu Hassan Gouled, dusurper le pouvoir en plaçant son neveu comme chef dEtat, alors que la très grande majorité de la population Djiboutienne avait voté pour le Président Moussa Ahmed Idriss ;
- que toutes les élections qui ont suivi ont été des mascarades électorales, sans aucune possibilité de vérifier les listes électorales qui sont les bases principales des fraudes électorales ;
- que depuis 2003, lOpposition unie sous lUAD a constamment boycotté les élections et à chaque fois lUAD réclame lapplication des neuf points soumis au Peuple et aux chancelleries, à lUnion Européenne et aux Nations Unies ;
- quen avril dernier 2010, la Constitution, en son article 23 a été violée brisant par là la colonne vertébrale des institutions républicaines et la base même de lalternance et louverture au pluralisme électorale ;
- que le Peuple Djiboutien attendait patiemment la fin du 2ème mandat tout en évitant la violence et éviter un conflit civil, pendant dix ans la jeunesse Djiboutienne attendait dans la souffrance et le chômage le départ du pouvoir de lUsurpateur après les deux mandats fixés par la Constitution.
- quaujourdhui, les populations Djiboutiennes nont plus dautres choix que celui de se soulever contre la dictature.
PAR CES MOTIFS
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH), dans le cadre de la Prévention des Conflits, lance un Appel pressant à tous ses compatriotes de manifester dans la capitale et de montrer leur détermination au monde entier comme au Niger, dexprimer leur refus actif contre le Coup dEtat Electoral inconstitutionnel, en disant non au troisième mandat illégal et inconstitutionnel, et ne pas hésiter à descendre dans la rue en se tenant la main, par petits groupes sil le faut :
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un appel à toutes les Organisations internationales des Droits de lHomme pour dénoncer et condamner cette modification qui viole la Constitution djiboutienne ;
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) demande aux journalistes du monde entier de prêter une attention particulière à la situation dramatique qui sévit en République de Djibouti ;
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) demande aux parlementaires des pays dont les Forces armées sont présentes sur notre territoire a faire pression sur les Autorités djiboutiennes pour que la modification illégale de larticle 23 de la Constitution référendaire soit annulée et que le Chef de lEtat quitte le pouvoir pour permettre une réelle alternance démocratique.
NOEL ABDI Jean-Paul