11/02/11 (B590-B) Uguta-Toosa / Communiqué de son Président Ali Coubba pour dénoncer l’arrestation et l’incarcération de Jean-Paul Noël Abdi. "Etouffer la voix de jean-Paul NOEL ABDI n’arrêta pas la contestation, bien au contraire…"

A la veille de l’appel à la " manifestation continue" lancé par l’UAD pour le 18 février 2011, la dictature tente d’étouffer dans l’oeuf cette initiative qui a l’appui de toutes les sensibilités de l’opposition djiboutienne.

Il tente de faire avorter le soulèvement populaire en emprisonnant à tour de bras les membres de l’opposition. L’arrestation arbitraire du président (Jean-Paul NOEL ABDI) de la seule organisation humanitaire non affiliée au pouvoir (LDDHD), entre dans une stratégie désespérée et suicidaire. A l’approche d’une élection électorale périlleuse, de tels agissements (arrestation arbitraire, privation des libertés publiques, etc.) témoignent bien du caractère dangereux d’un régime aux abois.

Loin de nous décourager, cette violence arbitraire doit nous permettre de resserrer nos rangs et de coordonner nos actions de contestation entre l’opposition de l’intérieur et celle de l’extérieur. Ces arrestations arbitraires peuvent être une diversion pour nous dévier de notre principale action : exiger le départ d’Ismail Omar et la fin du système RPP.

L’arrestation d’un combattant de la liberté comme NOEL ABDI nous montre l’impérieux devoir que nous avons à faire plus et à ne pas céder aux gesticulations d’un dictateur qui joue avec le feu. Et quelque part aussi avec notre patience.

Dorénavant, l’action de contestation doit primer sur tout autre considération.

L’opposition doit être unie. Le peuple ne doit plus quitter le devant de la scène. Après du 18 février, ne donnons aucun répit au dictateur djiboutien. Uguta-Toosa et le Collectif pour la Démocratie à Djibouti ont fait des déclarations de foi sans ce sens.

A la place d’élections présidentielles prévues pour le 10 avril, le peuple djiboutien doit militer :
– pour le départ immédiat d’Ismail Omar Guelleh qui est devenue une meancé pour l’unité nationale ;
– la transition démocratique immédiate.

Ismail Omar Gulleh est fini. Son régime vacille. S’il n’engage pas le pays, pendant qu’il en a encore le pouvoir, dans un processus de démocratisation négocié et pacifique, il va entraîner avec lui toute sa clique. Soyez en sûrs, nous ne pleurerons pas sur les dépouilles du RPP et de l’UMP.

Si Ismail Omar Guelleh tue des manifestants pacifiques, il sera poursuivi en tant que responsable d’homicides volontaires et de crimes contre la nation djiboutienne.

Ce n’est pas une "affaire Borrel" dont il devra répondre mais "800.000 affaires Borrel" !

M. Ali Coubba
Président d’Uguta-Toosa