28/04/11 (B601) Yémen Express – Saleh continue son double jeu – Des militaires vêtus en civil nous ont tiré dessus – 12 manifestants tués par balles à Sanaa – LA DOCTRINE DU DOUBLE LANGAGE ! – Saleh cherche une sortie plus digne que Moubarak et Ben Ali – Un plan saoudien loin des revendications populaires – Un accord pourrait être signé dans les jours à venir au Yémen – des dizaines de manifestants bléssés dans des affrontements avec la police – l’opposition donne son accord final au plan du CCG (8 articles)
_____________________________ Note de l’ARDHD
Saleh poursuit son double jeu.
Comme nous l’avions déjà écrit, Saleh continue son double jeu diabolique et sanglant
Officiellement, il aurait accepté les conditions de règlement proposées par le Groupe des Monarchies du Golfe, mais en mettant des réserves, qui lui permettront de conserver le pouvoir.
De l’autre côté, il ordonne une répression sanglante et macabre. Les morts se multiplient. Certains policiers se seraient déguisés en manifestants, pour tuer encore plus facilement les opposants …
Qui pourrait encore le croire ?
_________________________ 8 – EuroNews
Yémen : “Des militaires vêtus en civil nous ont tiré dessus”
Une nouvelle journée de violence dont témoigne Alda Jarban. Cet homme fait partie du mouvement de la jeunesse yéménite. Nous l’avons joint par téléphone à Sanaa.
“Il n’y a pas eu d’affrontements avec les forces de sécurité yéménites mais avec des hommes armés, vêtus en civil, à l’intérieur du stade de la révolution. Ils ont attaqué les manifestants à coups de pierre et ils ont tiré alors que le défilé était en cours.
Ce sont des partisans du régime, ce sont des militaires habillés en civil, et ils nous ont tiré dessus.
Nous étions en train de manifester de manière pacifique et nous n’avions pas d’arme. Un grand nombre de personnes ont été blessées pendant ces affrontements entre les manifestants et ces hommes armés.”
_________________________ 7 – Le Parisien avec AFP
Yémen: 12 manifestants tués par balles à Sanaa
Deux policiers et un manifestant hostile au régime au Yémen ont péri lors de heurts armés mercredi, alors que deux soldats ont été tués dans une attaque d’Al-Qaïda, selon des sources de sécurité et médicales.
Douze personnes ont été tuées par balles et plus de 130 autres blessées mercredi au Yémen lorsque les forces de sécurité et des militaires ont tiré pour disperser une manifestation à Sanaa, selon un nouveau bilan obtenu de sources médicales.
Sur les 130 manifestants blessés par balles ou à coups des poignards, 10 sont dans un état grave, selon des sources médicales.
De précédents bilans avaient fait état de quatre morts, puis neuf, et une source médicale avait indiqué que le nombre de victimes risquait d’augmenter.
Dix corps ont été transportés dans un hôpital d’une université privée et le deux autres à l’hôpital de campagne établi sur la place du Changement, épicentre de la contestation dans la capitale yéménite, ont ajouté les mêmes sources.
Les forces de sécurité et des militaires ont tiré à balles à réelles pour disperser une importante manifestation dans un quartier du nord de Sanaa, a-t-on ajouté.
Les forces gouvernementales sont intervenues sur l’avenue Sittine, qui conduit à l’aéroport de Sanaa, où des dizaines de milliers de protestataires défilaient pour dénoncer le plan de sortie de crise proposé par les monarchies du Golfe et réclamer la chute du régime, selon des témoins.
Des partisans du régime, armés de pierres et de bâtons, ont participé à la répression des manifestants, ont ajouté les témoins.
Les autorités ont justifié la violente intervention des forces gouvernementales par la présence d’éléments armés de l’opposition parmi les manifestants, qui voulaient, selon elles, s’attaquer à une salle de sport.
Des dizaines de partisans du régime ont été blessés dans les heurts avec les protestataires, ont ajouté les autorités.
Des manifestations similaires s’étaient déroulées sans incident ces derniers jours dans la capitale, ont rappelé les organisateurs.
___________________ 6 – Oudjacity
YEMEN : LA DOCTRINE DU DOUBLE LANGAGE… !
Mohammed ESSAHLAOUI
Source : http://www.oujdacity.net/international-article-44535-fr/
Depuis le déclenchement du soulèvement populaire, par la jeunesse révolutionnaire, tous les partis de l’opposition parlementaire, ne cessent de pratiquer un double jeu, auquel le Yémen a toujours été habitué, bien avant la prise de pouvoir par Abdallah SALEH, le protégé privilégié des U.S.A.et de l’Occident, en général.
La position géographique et géopolitique du Yémen, y est sans doute pour beaucoup, quand on sait que les Américains tiennent toujours à exercer leur rôle de gendarme international, pour sécuriser le contrôle rigoureux des routes d’approvisionnement, au vu et au su de la République Islamique de l’Iran.
Par ailleurs, le prétexte de la lutte contre Al qu’aida qui menacerait la stabilité régionale justifierait, à lui seul, le soutien inconditionnel, apporté généreusement par les U.S.A. à la frivole République Yéménite, qui veut donner l’impression de se battre sur plusieurs fronts.
Ce sont donc, autant de facteurs de divers ordres qui font que les puissances occidentales ferment yeux et oreilles sur de multiples dépassements constatés chez leur protégé le dictateur A. Saleh, pendant les trente années piteuses de son abominable dictature. Comme tous les dictateurs du monde arabe, A.S. s’est appuyé sur l’armée, sur les tribus, et sur les multinationales, pour se livrer à une stratégie diabolique de répressions sauvages, contre les intellectuels, la classe politique rétive et récalcitrante, favorisant ainsi le clientélisme, la corruption, la politique des clans.
Cette politique d’exclusion des compétences, de la marginalisation d’une grande partie d’une jeunesse abandonnée misérablement à son sort, en l’absence quasi-totale de ce qu’on pourrait appeler des structures sociopolitiques de contre pouvoir-société civile, associations bénévoles, syndicats, o.n.g. entre autres-a prouvé sa sénilité incurable.
Des partis de façades, aux intentions prédatrices, soudoyés, opportunistes, arrivistes, matérialistes, corrompus, aux liaisons véreuses, se sont dressés comme des obstacles, des remparts, bloquant hermétiquement toute initiative sensée et louable, susceptible de contribuer à sauver le Yémen des ladres horribles et cupides.
Les preuves sont là toutes nues : alors que les jeunes et les forces vives du pays se sacrifiaient en tombant sous les balles réelles des hordes du système, alors que les manifestants étaient sur le point d’abattre une autre dictature arabe, des partis politiques dits de l’opposition parlementaire discutaient lâchement, veulement, avec des représentants du pouvoir.
Les traîtres dialoguaient en vue, non plus d’extirper le Yémen des misères, de l’anarchie, du despotisme, de la dictature corrompue et féroce qui ronge la société, mais plutôt de sauver in extrémis de la potence un voleur avéré qui n’est autre qu’A. Saleh.
Encore une fois, les partis de l’opposition dite parlementaire ont trahi, ont assassiné de sang froid une grande révolution, dont la thèse fondamentale se résume ainsi : la mise en place d’un vrai système démocratique passerait inévitablement par la chute préalable du dictateur et de son système dictatorial pourri et condamné à mort par des révolutionnaires purs, propres, et intègres.
___________________ 5 – Le Monde
Yémen : "Saleh cherche une sortie plus digne que Moubarak et Ben Ali"
Propos recueillis par Paul Larrouturou
François Burgat est chercheur au CNRS et ancien directeur du Centre français d’archéologie et de sciences sociales de Sanaa (CEFAS). Il pense que le président Saleh tiendra sa promesse de partir et que l’opposition sera en mesure de prendre la relève.
Que prévoit le plan des monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ?
François Burgat : C’est une étape importante qui est a priori crédible. Aux termes de cet accord qui pourrait être signé mercredi à Ryad, mais dont le principe a déjà été accepté par le Congrès général du peuple (le parti du président), Ali Abdallah Saleh démissionnerait dans un délai de trente jours après la formation d’un gouvernement d’union nationale. Il obtiendrait en contrepartie une garantie d’impunité et, grâce à ce délai, l’occasion d’une sortie plus digne que celle de ses homologues tunisien ou égyptien partis sous la pression directe de la rue. Il n’a probablement pas envie de perdre le pouvoir dans les mêmes conditions que Hosni Moubarak et Zine El-Abidine Ben Ali.
Il est donc raisonnable de penser qu’il tiendra sa promesse, d’autant plus que, pour l’instant, une grande partie de la rue n’accepte pas le plan et n’a montré aucune scène de liesse. La rue va rester mobilisée. Et ce sommet devrait donner à beaucoup de yéménites ce qu’ils attendent : le départ du président.
Comment l’opposition va-t-elle organiser l’après-Saleh ?
On considère à tort ce pays comme particulièrement traditionnel voire archaïque. Ainsi, à la différence de presque tous les pays de la région, il existe depuis près de vingt ans une opposition parlementaire qui intègre les forces politiques réelles. Contrairement aux pays d’Afrique du Nord, elle intégrait même les islamistes, un temps associés au pouvoir avant de retourner dans l’opposition. Depuis 2006, la coalition en lutte contre le parti du président et, depuis quelques mois, contre son régime, est en fait le fruit d’une alliance entre les socialistes (héritiers du régime du Sud, avant l’unification de 1990) et les islamistes du parti Al-Islah.
Cela veut dire que ce front d’opposition – qui cautionne aujourd’hui le plan de relève proposé par le Conseil de coopération du Golfe – a un ancrage solide dans le pays et donc une certaine crédibilité à jouer un rôle responsable dans la phase de transition. Mais demain, ces forces politiques devront démontrer leur capacités non seulement à se partager le pouvoir entre elles, mais également à ménager au parti du président une place politique suffisamment raisonnable pour qu’il accepte de partir.
Quels sont les obstacles à une transition démocratique et pacifique après le départ éventuel du président Saleh ?
Les défis restent immenses, plus économiques et sociaux qu’idéologiques ou religieux. Ajoutons tout de même deux foyers de tensions très spécifiques au Yémen. Le premier est le conflit qui déchire le Nord. Depuis 2004, ceux qu’on appelle à tort la "rébellion chiite" (alors que le président Saleh est tout aussi chiite) critiquent les concessions faites aux Etats-Unis au lendemain du 11-Septembre.
L’autre fracture qui participe de la configuration de la révolte contre le pouvoir de Sanaa est l’héritage de la seconde guerre civile intervenue quatre ans après la réunification du pays en juillet 1994. Le "petit" Sud (alors 3 millions d’habitants) n’a jamais accepté la brutale défaite militaire infligée par le Nord (alors 12 millions).
Le régime autoritaire du président Saleh a sciemment entretenu et instrumentalisé ces deux crises pour se crédibiliser plutôt que chercher une réponse politique rationnelle. Depuis son succès dans la guerre civile, le président Saleh a également pris toutes les mauvaises habitudes de ses homologues arabes : le clientélisme et la répression sont devenus progressivement plus importants que la représentativité des institutions. Aujourd’hui, la démarche pacifique de l’immense majorité des manifestants a démontré une grande maturité politique de "la rue". Tout n’est donc pas noir dans le paysage de la transition qui pourrait s’ouvrir dans les jours à venir.
___________________ 4 – Courrier International avec Mareb Press
Un plan saoudien loin des revendications populaires
Le président Ali Abdallah Saleh a donné son accord à un projet du Conseil de coopération du Golfe prévoyant sa démission à moyen terme.
Si les partis d’opposition semblent favorables à ce plan, les manifestants exigent toujours le départ immédiat du dirigeant yéménite.
Le plan de sortie de crise présenté le 23 avril par les monarchies du Golfe est en réalité destiné à empêcher la transition démocratique au Yémen. En effet, il préempte le choix du peuple sur la forme du futur régime, en consacrant à l’avance le régime présidentiel au lieu du régime parlementaire qui aurait les faveurs des manifestants.
Ce plan serait parfaitement apte à régler une crise entre le gouvernement et l’opposition [la coalition des partis d’opposition, la Rencontre commune, qui réunit notamment le Parti socialiste yéménite et le parti islamo-tribal Al-Islah, a finalement accepté ce plan]. Or il ne s’agit pas d’une crise politique, il s’agit d’une révolution. Par conséquent, la légitimité révolutionnaire doit s’imposer à la légitimité institutionnelle. [Les mouvements de jeunes qui campent dans différentes villes du pays ont rejeté ce plan et continuent de réclamer la chute du régime et le départ immédiat du président.]
L’attitude des pays du Golfe vis-à-vis du Yémen se caractérise tantôt par des hésitations, tantôt par leur partialité en faveur du président en place, Ali Abdallah Saleh, et au détriment des demandes populaires. A trois reprises, ils ont présenté un plan de sortie de crise. Chacun était en retrait par rapport au précédent. Le premier date du 3 avril et exigeait tout simplement la démission immédiate du président Ali Saleh. Le 10 avril, le deuxième plan accordait un délai d’un mois et prévoyait le transfert du pouvoir au vice-président. Finalement, le troisième et dernier plan constitue un recul encore plus net. Au lieu d’appuyer les demandes populaires, il empêche toute poursuite pénale du président Saleh et lui accorde trente jours de sursis lui permettant de revoir sa copie et d’essayer de diviser le mouvement de protestation, voire de reprendre la répression.
Le fait que chaque initiative du Conseil de coopération du Golfe [CCG, qui regroupe les pétromonarchies de la péninsule, Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar] soit en recul par rapport à la précédente, témoigne des divergences de vue entre ses six membres. Les inflexions favorables au régime en place à Sanaa ont été obtenues par Saleh à la suite de l’envoi de ses émissaires à Riyad pour y plaider sa cause. Car c’est l’Arabie saoudite qui fait barrage aux demandes de chute du régime. Elle ne veut pas que les Yéménites réussissent leur transition démocratique, de peur de perdre son influence sur le pays voisin, qu’elle considère comme son arrière-cour.
Elle a donc épousé le point de vue d’Ali Abdallah Saleh selon lequel il faut respecter le cadre de la Constitution yéménite. En réalité, c’est un prétexte pour qu’il puisse rester en poste. Lui-même n’a cessé de manipuler ladite Constitution. Comble de l’ironie, l’idée d’accorder l’immunité juridique au président par un vote parlementaire est contraire à la Constitution, puisque le mandat des députés a expiré depuis plus de deux mois. De même, l’idée d’appeler à une élection présidentielle n’est pas conforme à l’obligation de faire précéder la présidentielle par des législatives.
Les jeunes révolutionnaires du Yémen ont fait montre de bonne volonté vis-à-vis des initiatives du CCG, mais ils demandent que leurs revendications soient prises en compte. Si cela pouvait être le cas, cela contribuerait à une véritable transition au Yémen et se répercuterait positivement sur les relations à venir entre le Yémen et les pays du CCG. Dans le cas contraire, cela hypothéquerait durablement ces mêmes relations. Car les régimes passent mais les peuples restent.
________________________ 3 – Le Point avec Reuters
Un accord pourrait être signé dans les jours à venir au Yémen
par Mohamed Soudam et Mohammed Ghobari
Eric Faye pour le service français, édité par Gilles Trequesser
Le moment et le lieu de la signature d’un accord sur la démission au Yémen du président Ali Abdallah Saleh pourraient être annoncés dans les jours à venir par un émissaire du Golfe, a déclaré mardi un responsable de l’opposition.
Mohamed Bassindoua a indiqué à Reuters que le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abdoullatif al Zaïani, devrait se rendre à Sanaa dans les jours à venir pour conclure un plan de transfert du pouvoir, qui prévoit que le président Saleh démissionne 30 jours après sa signature.
"Nous nous attendons à ce qu’un arrangement soit trouvé et que la signature d’un accord soit bouclée – et le plus tôt sera le mieux", a-t-il dit. Prié de dire si l’accord négocié sous l’égide du CCG pourrait être signé dans les jours prochains, il a répondu par l’affirmative. "On l’espère. C’est possible".
Une coalition de l’opposition comprenant aussi bien des islamistes, des hommes de gauche que des nationalistes arabes a levé lundi soir un obstacle de premier plan à la mise en oeuvre de l’accord, en acceptant de participer à un gouvernement de transition.
La coalition, qui réclame le départ du président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, avait salué samedi la médiation du CCG mais, en désaccord sur certains points, avait alors refusé de participer à un gouvernement d’union nationale.
Les six pays membres du CCG, alliance régionale militaire et politique comprenant notamment l’Arabie saoudite et le Koweït, et les pays occidentaux s’emploient depuis des semaines à trouver une solution à la crise politique du Yémen, où les manifestants de l’opposition manifestent depuis trois mois en faveur d’un départ de Saleh et de réformes démocratiques.
Ali Abadallah Saleh a accepté le principe du plan, élaboré par les ministres des Affaires étrangères du CCG et prévoyant qu’il démissionne, en échange de l’immunité pour lui-même, sa famille et ses collaborateurs.
L’accord de transition du CCG prévoit aussi que Saleh nomme un Premier ministre issu de la coalition d’opposition, et qu’une élection présidentielle se tienne deux mois après sa démission.
LES MANIFESTATIONS VONT CONTINUER
Des responsables de l’opposition ont déclaré à Reuters avoir finalement accepté le plan lundi après avoir reçu la garantie de diplomates américains à Sanaa que le président, âgé de 69 ans, démissionnerait effectivement un mois après la signature.
La coalition d’opposition craignait à l’origine que Saleh, vieux routier de la politique yéménite, ne fasse capoter le plan au cas où le parlement n’accepterait pas sa démission.
Les manifestants se sont engagés à poursuivre leurs rassemblements jusqu’à la démission et le procès de Saleh. Ils craignent aussi que certains partis de l’opposition, qui comptent d’anciens alliés de Saleh, ne fassent que coopérer au plan pour obtenir une part du pouvoir sans mettre en oeuvre de réels changements.
"Cet accord déçoit nos attentes. Le président n’a pas quitté le pouvoir. Il a obtenu ce qu’il recherchait – que lui et ses partisans partent sans être jugés pour la mort de manifestants et pour les fonds qu’ils ont détournés", a estimé Hamdan Zaïd à Sanaa, où des milliers de manifestants campent depuis des semaines.
"Il a remporté une victoire sur l’opposition, mais pour ce qui nous concerne, nous continuons notre révolution. Nous ne quitterons pas les rues à cause de cet accord(…)", a-t-il dit.
Au moins 125 manifestants ont été tués depuis le début des manifestations au Yémen, dont une grande part des 23 millions d’habitants déplorent la corruption rampante et la mauvaise gestion du pays. Au Yémen, 40% cent des habitants vivent avec deux dollars par jour, voire moins. Un tiers de la population est confronté à des problèmes chroniques de malnutrition.
________________________ 2 – Radio Chine avec XINHUA
Yémen : des dizaines de manifestants bléssés dans des affrontements avec la police
Des dizaines de manifestants demandant la démission immédiate du président yéménite Ali Abdullah Saleh, ont été blessés lundi dans des affrontements avec la police, dans des provinces dans le sud du Yémen.
La police a ouvert le feu et a utilisé le gaz lacrymogène pour disperser les manifestants dans les provinces telles que Sanaa, Taiz, Al-Hudaida, Ibb et Aden, ont indiqué des organisateurs des manifestations antigouvernementales.
Le Yémen est depuis trois mois le théatre des manifestations de masse réclamant le départ du président Saleh, au pouvoir depuis 33 ans.
Le parti au pouvoir du président yéménite Ali abdullah Saleh et l’opposition avaient officiellement annoncé samedi qu’ils acceptent le plan de sortie de crise modifié du CCG.
Le plan propose la formation d’un gouvernement d’union nationale et un tansfert de pouvoir par le président Saleh au vice-président, puis le président Saleh doit annoncer sa démission dans les 30 jours et le président de transition et le gouvernement d’unité nationale ont ensuite 60 jours pour organiser les élections présidentielles.
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1 – Romandie News (Ch) avec AFP
Yémen: l’opposition donne son accord final au plan du CCG
L’opposition yéménite a donné lundi son accord final au plan de sortie de crise proposé par les monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et prévoyant le départ dans 30 jours du président contesté Ali Abdallah Saleh, a déclaré à l’AFP son porte-parole.
Nous avons donné notre accord final au plan du CCG après avoir obtenu des assurances des frères du Golfe et des amis américain et européens au sujet de nos objections sur certaines clauses du plan, a déclaré le porte-parole, Mohamed Qahtane.
Il a ajouté que le Front commun, une coalition de l’opposition parlementaire, avait transmis lundi soir son accord au secrétaire général du CCG, Abdellatif Zayani.
L’opposition avait annoncé samedi son acceptation du plan du CCG à l’exception d’une clause prévoyant qu’elle forme un gouvernement de réconciliation nationale sous l’autorité du président Saleh.