30/07/2011 (B615) Les chroniques du Sergent Ariko : les dernières nouvelles du front !!!

Infos sur les derniers développements au pays,

– Le Colonel Berger, qui aurait pu avoir Ă©tĂ© empoisonnĂ©, se remet très lentement. Sera-t-il en mesure de conserver son commandement de la Garde rĂ©publicaine ? Pas sur ! Les grandes manÂśuvres pour sa succession sont dĂ©jĂ  ouvertes, surtout du cĂ´tĂ© de la Paulette !


Il se prĂ©cise que le colonel Mohamed Djama aurait fait prĂ©lever 50 millions de FDj sur la caisse de la garde rĂ©publicaine pour se faire soigner en France dans les meilleurs hĂ´pitaux. Après avoir Ă©tĂ© traitĂ© Ă  l’hĂ´pital des ArmĂ©es du Val de Grâce, il aurait Ă©tĂ© dĂ©place dans autre hĂ´pital qui est très couteux.

Pourtant, on dit que sa santé décline et que cela inquiète beaucoup le dictateur.

Il est imaginable de penser qu’il aurait pu avoir absorbĂ©, sans le savoir, un poison mortel qui aurait versĂ© dans un cafĂ© qu’on lui aurait servi et que ce poison maintenant le ronge Ă  petits feux.

Selon plusieurs sources concordantes, le colonel Mohamed Djama ne devrait plus être en mesure de reprendre son commandement de la garde républicaine : tant son état physique se serait sérieusement dégradé.

Le dictateur serait très inquiet en dĂ©couvrant qu’il risque de perdre le plus fidèle soutien de son rĂ©gime en fin de vie.

Déjà le remplacement du Colonel berger suscite problème et convoitise.

– La Paulette prĂ©pare, en sous-main, le colonel Mohamed Ali Absieh qui est le patron de l’acadĂ©mie militaire d’Arta. C’est sans compter le clan Mamassan qui refuse mĂŞme l’idĂ©e que ce poste « stratĂ©gique » soit confiĂ© Ă  un Issak.
Kadra Haid n’en a cure ; elle avance masquĂ©e, protĂ©geant son colonel favori.


Hassan SaĂŻd a lui aussi son homme. C’est le colonel Mohamed Elmi, qui est actuellement patron du cabinet militaire de la prĂ©sidence. Il porte dĂ©jĂ  l’uniforme de la garde rĂ©publicaine sans n’avoir jamais fait partie des officiers supĂ©rieurs de ce rĂ©giment.
Au final, qui va prendre la tĂŞte de ce corps ?

Est-ce le colonel Mohamed Ali Absieh ou un autre que le régime préparerait en secret.

Comme on l’a lu ci-dessus, le colonel Mohamed Ali Absieh (Ă  droite) est l’homme de la première dame mais Ă  l’instar du clan Mamassan, IOG le dĂ©teste.

Le colonel Mohamed Elmi qui est patron du cabinet militaire de la prĂ©sidence n’est pas dans les petits papiers de la première dame. Darod, il n’a aucune chance de devenir patron de ce corps et il est l’homme d’Hassan SaĂŻd.

Sur la photo ci-contre, on voit le commandant Mohamed Elmi au garde-Ă -vous Ă  cĂ´tĂ© de l’Ambassadeur de France Ă  Djibouti.

Les grandes manÂśuvres pour la succession du Colonel Berger ne font que commencer. Faudra-t-il de nouveaux assassinats avant de trouver la solution ?
De leur côté les militaires de la garde républicaine refuseraient de servir sous les ordres du commandant Ibrahim Abdi Farah dit Coca (Issak comme Mohamed Ali Absieh).

Le commandant Coca est celui qui est placé derrière le jeune garde du corps avec une cravate. Il a son béret rouge sur la tête.

– Le ridicule a atteint un sommet rĂ©cemment.

Le ministre de la dĂ©fense Kamil Mohamed a Ă©tĂ© Ă©cartĂ© par le gĂ©nĂ©ral Zakaria Cheik Ibrahim lors de la remise des galons de sergent a des jeunes sous officiers de la garde rĂ©publicaine en formation l’a Ă©cole militaire de Holl Holl.

Ce stage de formation a Ă©tĂ© supervisĂ© par le capitaine Mohamed, pompier et responsable de la formation de la Garde rĂ©publicaine et le lieutenant Abdi Ali qui est le numĂ©ro deux de l’escadron spĂ©cialisĂ© de la garde rĂ©publicaine.

Le gĂ©nĂ©ral Zakaria a refusĂ© que ce soit le ministre de la dĂ©fense qui dĂ©cerne les grades. C’est le colonel Mohamed Elmi qui a Ă©pinglĂ© les grades Ă  la place du ministre !!

Un geste, comme on le comprend, qui aura dĂ©plu au ministre Kamil. Le gĂ©nĂ©ral Zakaria lui a fait comprendre qu’il n’Ă©tait lĂ  que pour faire de la figuration.

Pourtant, le dictateur Ismail Omar n’apprĂ©cie pas cet officier qui est issu de la tribu des Darod et qu’il juge comme Ă©tant trop proche du chef de la sĂ©curitĂ© Hassan Madobeh.

– Paulette s’est fait coiffer sur le poteau !

C’est le fils d’Hassan SaĂŻd qui a obtenu l’attribution des appels d’offres que les japonais avaient lancĂ©s.

Et cela n’est pas du goĂ»t de la première dame qui a fait savoir depuis l’Éthiopie ou elle sĂ©journe que ce contrat Ă©tait pour elle et non pour le fils d’Hassan SaĂŻd.

– Le vol est devenu une affaire courante Ă  Djibouti.

Profitant de l’absence du colonel Ahmed Youssouf Bala, qui dirige la DCMAT (direction centrale des matĂ©riels de l’ArmĂ©e de terre) trois jeunes officiers se sont emparĂ©s de la valise qui contenait l’argent liquide de l’armĂ©e.

La gendarmerie nationale a Ă©tĂ© saisie de l’affaire. En un temps record, ses enquĂŞteurs ont arrĂŞtĂ© quatre jeunes officiers dont le trĂ©sorier du camp.

L’enquĂŞte se poursuit.

Est-ce la faim qui pousse de jeunes officiers Ă  s’emparer de tous les butins qu’ils trouvent ! En cela ils ne font qu’agir Ă  l’exemple de leurs ainĂ©s qui sont au pouvoir !!!

– Des cadavres criblĂ©s de balles Ă  Loyada

Des Kourougmen ont découvert, en pleine nuit, à proximité de Loyahada huit cadavres criblés de balles.

L’un d’entre eux se serait isolĂ©, quand il a butĂ© sur l’un des morts : les autres corps Ă©taient Ă©parpillĂ©s.

ImmĂ©diatement alertĂ© le lieutenant du GCF (groupe commando frontière) a demandĂ© l’aide de la gendarmerie de Damerjog qui est commandĂ©e par le capitaine Awaleh Ahmed Cheik.

Ce capitaine Awaleh a Ă©tĂ© promu rĂ©cemment après son retour de CĂ´te d’Ivoire, oĂą il avait servi avec les casques bleus sur demande du pouvoir RPP , qui n’arrive plus a contrĂ´ler les jeunes dĂ©linquants des quartiers de la capitale.

Le capitaine Awaleh a remplacé à Damerjog, le sous-lieutenant Hassan Ahmed dit Hassan Digago, tortionnaire réputé et attitré de la gendarmerie nationale. Hassan Digago(*) avait été promu sous-lieutenant par son ami le colonel Zakaria Hassan Aden.

Les corps de ces jeunes Ă©taient criblĂ©s de balles. Le capitaine Awaleh voulait commencer son enquĂŞte mais il s’est vite heurtĂ© au puissant directeur du SDS.

Pour se justifier, l’Ă©tat voyou de Djibouti a dĂ©clarĂ© que ces gens Ă©taient morts de la sĂ©cheresse ! Dans ce cas, pourquoi leurs corps Ă©taient-ils criblĂ©s de balles. Selon un mĂ©decin de Peltier qui a requins l’anonymat, leurs corps Ă©taient dĂ©formĂ©s et portaient probablement des traces de brulure.

Rien de changé ! Le régime dictatorial utilise les mêmes pratiques ! Souvenez-vous de ce qui a été fait au juge Borrel en 1995 …

Bien entendu et comme toujours, le Palais a refusĂ© que des mĂ©decins lĂ©gistes examiner les corps ? Que veulent-ils cacher ? Mais le peuple djiboutien n’est pas dupe de ces escamotages.

– Un cadavre trouvĂ© près du CCO Ă  Ambouli, puis d’autres près du SDS Â…

Un corps a Ă©tĂ© retrouvĂ© prĂ©s du CCO. Le SDS de Djibouti utilise une maison dans les parages de l’oued d’Ambouli. Cette maison est la vĂ©ritable chambre « de travail » de la sĂ©curitĂ© nationale.

Le corps du pauvre homme a été immédiatement transporté à la morgue de Peltier sans autopsie.

Deux autres corps ont été » retrouvé ensuite à proximité du siège central du SDS au plateau du serpent.

C’est un restaurateur qui a dĂ©couvert le corps et qui a aussitĂ´t alertĂ© le poste de police du plateau de serpent, qui a requis l’aide de la sĂ©curitĂ© national.

Encore une fois, le SDS a Ă©touffĂ© l’affaire et il a Ă©tĂ© conseillĂ© au restaurateur « de la fermer », sous peine de finir comme les corps qu’il avait dĂ©couvert.

Combien de morts à Djibouti avant le début du Ramadan ?

On se demande si IOG n’aurait pas demandĂ© Ă  Hassan SaĂŻd de liquider tous ceux qui aurait pu avoir participĂ© Ă  l’empoisonnement de son homme de l’ombre qui agoniserait, dit-on, dans une chambre d’hĂ´pital en France ?

Autant de cadavres, cela contribue Ă  terroriser la population de Djibouti.

Le dictateur Ismail Omar Guelleh a Ă©tĂ© rappelĂ© Ă  l’ordre par le prĂ©sident Silanyo qui lui aurait conseillĂ© de cesser de jouer avec le feu.

Après ceux de la province d’Awdal, voilĂ  que des partisans « dormants » du dictateur ont dĂ©cidĂ© de tenir tĂŞte au pouvoir de Hargeisa. Ils ont fabriquĂ© leur propre drapeau et ils ont demandĂ© Ă  ĂŞtre sĂ©parĂ©s du Somaliland. Ces jeunes sont manipulĂ©s. Ils ont voulu imiter ce que les Awdaliens avaient fait pour exiger plus d’autonomie face au pouvoir d’Hargeisa,

Salaleh est une province ou co-habitent les Gadaboursi et les Issa. Pour Ă©viter la fin du Somaliland, par dislocation, le prĂ©sident Silanyo a envoyĂ© une dĂ©lĂ©gation Ă  Djibouti. Sous couvert d’entretien rĂ©servĂ© aux finances et Ă  la protection aux frontières, le prĂ©sident Silanyo a prĂ©venu IOG que si la paix avait un prix, la guerre avait aussi le sien.

Il a demandé à IOG de cesser de soutenir les jeunes qui ont des revendications séparatistes. Faute de quoi Silanyo pourrait accueillir les rebelles djiboutiens du FRUD et tous ceux qui soutiennent Ina Borreh. IOG a compris le message et il a demandé à son ministre des finances Dawaleh de tout faire pour éviter de nouveaux incidents à la frontière djiboutienne. Décidément IOG joue avec le feu même avec ses voisins.

A la suite de la découverte des corps à Loyada, le ministre des Finances du Somaliland est venu à Djibouti. On découvre un nouveau trafic commandité par la Paulette.

La tension est vive Ă  la frontière somalilando-djiboutienne. Les deux ministres de Djibouti et de la Somaliland ont promis de s’entraider afin de ne pas aggraver les choses. La frontière est devenue une vraie passoire pour tous les trafiquants.

Dernièrement la PAF de Djibouti a arrĂŞtĂ© deux somalilandais qui Ă©taient en possession de « faux vrais » passeports djiboutiens prĂ©parĂ©s au Somaliland mais qui n’avaient pas encore reçu les tampons.

Le ministre Hassan Dara Ouffaneh a Ă©tĂ© sommĂ© d’expliquer comment ces passeports Ă©taient parvenus au Somaliland. Incapable d’apporter la rĂ©ponse, le Ministre a renvoyĂ© la question au patron de la police, le colonel Abdillahi Abdi Farah.

Or le colonel Abdillahi et la première dame sont associĂ©s dans des commerces rentables. Par exemple, ce sont eux qui vendent a des somalilandais des « faux vrais » passeports djiboutiens au prix fort pour qu’ils puissent Ă©chapper Ă  l’enfer de la Corne de l’Afrique en s’envolant vers d’autres cieux.

Dès que la supercherie a Ă©tĂ© dĂ©couverte, c’est Hassan SaĂŻd, prĂ©venu par elle Ă  temps, qui a Ă©tĂ© chargĂ© d’Ă©touffer l’affaire sur la demande de la première dame.

Qui vivra verra.
Sergent Ariko
Londres

(*) Hassan Digago a la rĂ©putation d’ĂŞtre un excellent enquĂŞteur, mais aussi celle d’un tortionnaire efficace et rĂ©putĂ© …

Il avait identifiĂ© en 2007, les vĂ©ritables commanditaires d’un important trafic d’armes. Chut, secret d’Ă©tat !

– EnquĂŞte sur des vols d’armes Ă  l’armurerie du CCO

En 2007 il a enquĂŞtĂ© sur une sĂ©rie de vol d’armes qui s’Ă©taient dĂ©roulĂ©s Ă  l’armurerie de la caserne du CCO. Un pauvre adjudant a Ă©tĂ© faussement accuse d’avoir vendu ces armes de guerre. Sauf qu’en reprenant l’enquĂŞte, Hassan Digago avait pu identifier les vĂ©ritables coupables, ce qui lui avait permis de remonter au gĂ©nĂ©ral Zakaria Cheik Ibrahim, Ă  son adjoint le colonel Youssouf Kayad Guelleh et au commandant Ali Direih Egal dit Ali Gaab soupçonnĂ©s d’ĂŞtre les commanditaires de ce vaste commerce d’armes.

Personne n’a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© bien entendu et l’affaire a Ă©tĂ© vite Ă©touffĂ©e dans l’Âśuf.

Pour qu’il ne parle pas le tortionnaire avait Ă©tĂ© envoyĂ© en CĂ´te d’Ivoire chez les casques bleus. IOG savait bien Ă  qui Ă©taient destinĂ© les armes de guerres.

Le pauvre adjudant, accusĂ© un temps Ă  tort, a Ă©tĂ© promu sous-lieutenant lors de la fĂŞte de l’armĂ©e, le 6 juin 2007 histoire de lui faire » fermer sa gueule ».

– Hassan Digago promu lieutenant sans passer par la voie hiĂ©rarchique

A l’Ă©poque, en l’absence du colonel Bogoreh parti voir sa famille au Canada, son adjoint, le p’tit Zak avait nommĂ© le sous lieutenant Hassan Ahmed dit Hassan Digago au grade de lieutenant sans mĂŞme prĂ©venir son chef de corps.

De retour quelque temps après, le colonel Abdi Bogoreh avait piqué une belle colère et il avait demandé des explications a son adjoint sur cette nomination, sans son consentement.

S’en Ă©tait suivie une vive altercation entre les deux officiers de l’Ă©tat major de la gendarmerie nationale. Abdi Bogoreh avait suspendu Zakaria de ses fonctions mais peine perdue, ce dernier avait Ă©tĂ© très vite rĂ©tabli par le chef de la sĂ©curitĂ© Hassan SaĂŻd. Ce jour lĂ , vous diront les gendarmes de Djibouti, Abdi Bogoreh avait signĂ© son arrĂŞt de mort.

Hassan Saïd, sur cette photo, est à côté du colonel Abdi Bogoreh.

Plus tard, ils avaient froidement abattu le colonel. (Lire l’enquĂŞte)