19/10/2011 (B626) Petites nouvelles du front. Guelleh aurait annulé le conseil des Ministres. Peur des manifestants ??? Ou grande fatigue ??? (Lecteurs)
Nous venons d’apprendre hier mardi soir, que Guelleh aurait annulé le Conseil des Ministres.
Dans la mesure où l’information est confirmée, doit-on la considérer comme une victoire des manifestants et en particulier des universitaires et des diplômes chômeurs, qui appellent à des réformes fondamentales et qui manifestent de plus en plus souvent dans la rue, y compris sous les fenêtres du bureau du dictateur ?
Nul doute, que les condamnations pénales à de la prison ferme de 32 universitaires, que la dégradation des conditions économiques et que les décisions inacceptables de Guelleh avec l’approbation muette et complice des membres de son gouvernment « godillot » et de l’Assemblée nationale aux ordres, vont finir par mobiliser la population.
Ace moment-là, dos au mur, Guelleh, sauf à décider de partir rapidement, n’aura plus d’autre choix que d’opposer la force des armes aux manifestants. Mais pendant combien de temps ?
Djibouti est un petit pays où tout le monde connait directement ou indirectement les autres familles. Les liens familiaux et amicaux constituent un maillage social très solide.
Pourquoi les policiers, les militaires ou les gendarmes, échapperaient-ils à ce maillage ? Vont-ils continuer à défendre l’indéfendable en levant leurs armes contre leurs frères, leurs soeurs, leurs enfants et leurs amis ?
-
Défendre l’indéfendable, c’est utiliser les armes contre une population sans défense et pacifique, qui n’a d’autre réclamation que l’application de ses droits fondamentaux.
-
Défendre l’indéfendable, c’est utiliser les armes pour soutenir une dictature en péril, aux abois et en fin de vie.
Il est temps maintenant que l’Armée nationale djiboutienne, prenant exemple sur l’attitude courageuse et honnête des militaires tunisiens, prenne ses responsabilités et s’oppose au maintien au pouvoir de cette organisation mafieuse qui voudrait continuer à faire la Loi (du milieu ?).
L’Armée nationale est l’armée de la Nation.
Elle est au service du Peuple souverain et il lui appartient d’apporter son concours à la population opprimée par un petit groupe d’individus avides et sans scrupule, pour la restauration de la justice et de la démocratie.
Espérons que cet appel sera entendu dans les Etats-major et dans les casernes et que les militaires de tous grades et de toutes origines refuseront d’obéir à des ordres illégaux, qui engageraient, de plus, leur responsabilité pénale personnelle.
Il leur appartient d’éviter de commettre un bain de sang qui détruirait notre petit pays, qui est aussi le leur !