16/12/2011 (B634) Ouest France : Djibouti: le bataillon Hiil fin prêt pour un déploiement en Somalie?

Le bataillon de casques verts djiboutiens (le bataillon Hiil) destiné à l’Amisom, le contingent de soldats de la paix de l’UA en Somalie, va-t-il finalement être déployé à Mogadiscio?

Tout est fait pour que son départ se réalise; "en prévision" de ce départ, le président Guelleh l’a d’ailleurs passé en revue mercredi (photo ci-dessous; cliquer ici pour lire l’article de La Nation).

Un départ qui n’est du goût des insurgés somaliens (voir sur Twitter le compte HMSPress et les commentaires d’hier soir): "If you do not stop your sons, you will spend years mourning their deaths and terribly regret at a time when regret will be of no value".

Pour préparer le bataillon, la France (voir mon post du 7 décembre en cliquant ici) et plus récemment les USA ont donné un coup de main logistique.

Jusqu’au 13 décembre (et depuis le 25 novembre), une petite équipe de marines a donné un coup de main pour remettre en état une douzaine de Humvees qui vont s’ajouter au parc automobile cédé par les Français. Les douze techniciens, habituellement basés en Sicile au sein de la Special Purpose Marines Air Ground Task Force, ont révisé les véhicules, dressé l’inventaire des pièces disponibles et formé les mécanos djiboutiens du bataillon de 890 hommes (photo ci-dessus. Crédit: USMC) dont le départ, déjà retardé, n’est toujours pas officiellement annoncé.

Autre "carotte": un coup de pouce financier de l’Union européenne qui a débloqué 50 millions d’euros pour l’Amisom. Ces fonds vont permettre de faire passer les soldes des casques verts de 700 à 1 000 dollars. De quoi convaincre les soldats djiboutiens? Peut-être, s’ils étaient sûrs que cet argent leur revienne dans sa totalité…

Et maintenant ?

Le président Guelleh continue d’agiter le bâton face à son voisin érythréen (vieille querelle…) et se demande sur quelles troupes il pourra vraiment compter si la grogne interne s’étend et si le 20e anniversaire du massacre du 18 décembre 1991 (59 tués, à Arhiba) ne va pas donner lieu à de nouvelles manifestations violentes.

A mes confrères de Jeune afrique, il a confié qu’il quitterait le pouvoir en 2016. Visiblement, il compte bien durer jusque-là.