22/10/2019 (Brève 1499) Ouest-France : Montmartin-sur-Mer. Exposition sur As Eyla, en république de Djibouti

15/05/2017 (Brève 986) La base chinoise à Djibouti: un peu plus qu’une simple installation de soutien logistique (Blog Ouest-France)

Lien avec l’article original : http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2017/05/15/chine-a-djibouti-18080.html

La Chine a lancé en grande pompe, dimanche, son premier sommet international sur les Nouvelles routes de la soie, un rendez-vous qui dure jusqu’à ce lundi et qui rassemble une trentaine de dirigeants mondiaux. Le président chinois Xi Jinping a promis une enveloppe de 124 milliards de dollars pour accélérer ce projet.

Les Routes de la soie s’articulent autour d’une « ceinture » terrestre qui se double d’une « route » maritime, englobant l’Asie centrale, l’Europe centrale, le Moyen-Orient et l’Afrique.

En Afrique, la Chine renforce sa présence à Djibouti, ce dont se félicite le chef de l’Etat djiboutien puisque, selon lui, « personne d’autre que les Chinois n’offre un partenariat à long terme à Djibouti ».

Pékin finance et construit un immense complexe multimodal et une zone franche (une Free Trade Zone de 4 800 ha), de l’autre côté de la baie, à Doraleh, là où se trouvent déjà le terminal à conteneurs ainsi que le poste pétrolier.

Djibouti et Doraleh, c’est là aussi que Pékin construit sa première base militaire du continent (voir la carte ci-dessous parue en mars dans un article de The Trumpetet la photo ci-dessous qui montre la base en construction au-sud-ouest de la zone multimodale).

La décision annoncée en 2015 est motivée, officiellement, par le désir de la Chine de mieux appuyer les opérations de maintien de la paix, la lutte anti-piraterie et les efforts humanitaires. 2015, c’est aussi l’année du 10e Livre blanc chinois sur la Défense où il est bien précisé que le pays doit devenir une super-puissance navale et disposer de bases de soutien à l’étranger (dont Gwadar au Pakistan et Djibouti).

Le chantier a été lancé en mars 2016. Il s’agit d’un « site logistique », selon la terminologie officielle chinoise (ce sont les termes du porte-parole du mindef chinois, lors du point presse mensuel du 30 mars dernier). Selon le président Guelleh (dans un entretien à Jeune Afrique, début avril. Voir ici): « la base chinoise en construction à Doraleh, qui jouxte le nouveau quai et la nouvelle zone franche, n’abritera pas plus de quatre cents hommes ». 

Des photos récentes témoignent toutefois de l’ampleur des travaux actuellement en cours et suggèrent que la simple « base de soutien logistique » annoncée par les Chinois disposera des capacités d’accueil d’un « Joint Forward Group ».

Un analyste indien, le colonel Bhat, estime dans un article du 14 mai dans Outlook India (lire ici) que cette base a tout d’une « forteresse ». Et il cite le professeur Jin Yinan, un ancien général de l’armée chinoise (PLA), qui a récemment confirmé la construction de cette « base militaire pour protéger les intérêts maritimes lointains de la Chine ».

Des photos, dans l’article du colonel Bhat, montrent des sites de stockage (une quinzaine d’entrepôts de 15mx45m en construction), un mur de sécurité long de 2775 m, des bâtiments résidentiels etc. On est effectivement loin de la simple « installation de soutien » décrite à l’origine par Pékin.

Pour sa part, Zhou Chenming, un analyste du Knowfar Institute for Strategic and Defence Studies, de Jiangyin, tout en estimant que ce n’est pas encore « une base militaire au vrai sens du terme », prédit que le site sera développé pour permettre le MCO des navires chinois en patrouille et pour accueillir des avions » (lire un article du South China Morning Post ici).

Verra-ton bientôt des soldats du corps de marine chinois (le « People’s Liberation Army Navy Marine Corps », six brigades et 100 000 hommes à terme) déployés à Djibouti? Pékin reste discret sur un tel renfort mais ses ambitions africaines, tant navales que terrestres, sont à suivre. Washington s’en inquiète même. L’Africom estime que la base chinoise sera opérationnelle cet été.

12/12/2013 (Brève 335) Affaires Borrel / Alhoumékani (Ouest-France) Article mis à jour à 17h30

1 – 9 déc 2013 Le comité Borrel espère une avancée du dossier Lisieux

Le vendredi 13 décembre, Élisabeth Borrel, la veuve du juge assassiné en 1995 à Djibouti, rendra visite au juge d’instruction à Paris.

L’enjeu, convaincre la justice française de l’implication de Djibouti et de son président, Omar Guelleh, dans l’assassinat de Bernard Borrel, ancien procureur de Lisieux entre 1988 et 1995.

« Le témoin clé de cette affaire, Mohamed Saleh Alhoumekani, qui a la double nationalité belge et yéménite, a été arrêté sans raison au Yémen en octobre, et Djibouti a demandé son extradition.

Nous considérons cela comme une preuve de l’implication de Djibouti », affirme André Lucas, coprésident du comité de soutien lexovien.
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2 – 12 déc 2013 Affaire Borrel : un témoin veut parler aux juges

Affaire Borrel : un témoin veut parler aux juges

Au terme d’une fuite rocambolesque au Yemen, un ancien officier qui met en cause le président de Djibouti dans la mort du magistrat Bernard Borrel, explique les ressions subies pour qu’il se taise.
Mohamed Saleh Alhoumekani a retrouvé
sa famille à Bruxelles. Il est l’un
des témoins clés dans l’affaire de la
mort non élucidée de Bernard Borrel,
ce magistrat français, ancien procureur
de Lisieux, retrouvé brûlé en
1995, à Djibouti.

De nationalité belgo-yéménite, Alhoumekani
était officier à la garde
présidentielle à Djibouti, le 19 octobre
1995, quand il a entendu cinq
personnes annoncer la mort de Bernard
Borrel au président IsmaëlOmar
Guelleh. « Le juge fouineur est mort,
il n’y a plus de traces. »

Emprisonné pour
dénonciation calomnieuse

Ces révélations, en 1999, ont battu
en brèche la thèse du suicide d’abord
privilégiée par les autorités françaises
et djiboutiennes. Mohamed Alhoumekani
a obtenu l’asile politique en
Belgique, où il a été entendu par la
juge française Morrachini, en 2000.
L’affaire a rebondi le 23 août. Au
Yémen pour voir son fils, Mohamed
Saleh Alhoumekani est arrêté à sa
descente d’avion à l’aéroport de Sanaa,
la capitale. « Un policier m’a
dit : c’est Djibouti qui a mis un arrêt
international contre toi », relate l’exofficier.
Il comprend vite : son témoignage
continue de déranger le président
djiboutien.

Alhoumekani est emprisonné pendant
trois mois pour dénonciation
calomnieuse contre l’État djiboutien.

Au cours de cette détention, le chef
d’état-major des armées djiboutien,
un député et l’ambassadeur de Djibouti
auraient tenté de le faire revenir
sur son témoignage. « Je dispose de
tous les enregistrements et d’engagements
écrits prouvant cette négociation.
»

Le président Guelleh aurait réclamé
– en vain – son extradition en
promettant « un million de dollars ».
Mais il tient bon : « Ils m’ont dit :
vous devez dire que ce sont des
personnes malveillantes en France
qui vous ont dicté ce témoignage,
et que vous l’avez fait dans un moment
de faiblesse et à des fins personnelles.
»

Il est finalement libéré, au début octobre,
sous la pression de proches et
de la Belgique. Avant de rentrer en
Europe le 23 novembre, Alhoumekani
a échappé à une dernière intimidation
: deux balles touchent sa
voiture.

C’est finalement grâce à un
« pays occidental » dont il préfère
taire le nom qu’il parvient à quitter
clandestinement le pays « sans carte
d’identité ni passeport ».

Mohamed Alhoumekani veut que la
justice française lève ses doutes. « Estelle
indépendante ou bien, comme
me l’a affirmé l’ambassadeur de Djibouti
au Yémen, la France a-t-elle
fait des promesses pour que l’affaire
soit classée ? Si elle est indépendante,
alors je suis, de nouveau, à
sa disposition pour témoigner. » Un
message qu’Élisabeth Borrel, la veuve
du juge, pourrait relayer ce vendredi
aux deux juges d’instruction français.

Yann-Olivier BRICOMBERT.

14/04/2012 (B652) (Reprise des anciens messages – 10/04/12) Ouest-France – Blog « Lignes de défense » sous la signature de Philippe Chapleau / Reprise en main en vue pour les Djiboutiens de l’AMISOM visiblement à la peine

Lu sur le site lavoixdedjibouti.com:

« Dans notre édition du 25 mars 2012, nous avons fait état (au conditionnel) de la mort de six soldats djiboutiens à Mogadiscio parmi les militaires du contingent envoyé là-bas par le dictateur Guelleh au titre de l’Amisom (African Mission in Somalia). Nous sommes aujourd’hui en mesure de confirmer la mort de l’adjudant Hassan Houssein Ahmed. Le corps du sous-officier, dont le régime tait les circonstances du décès, a été rapatrié à Djibouti-ville. Il a été enterré le 14 mars 2012 au cimetière du PK, tombe n°1699. Le défunt laisse une épouse et huit enfants. Sa famille, tenue dans l’ignorance de la cause de sa mort, demande la vérité. »

Effectivement, la rumeur de pertes au sein de la première vague de soldats djiboutiens en Somalie a circulé avec insistance. Morts accidentelles ou pertes au combat: les scénarios divergent. C’est en tout cas la première fois que l’identité précise d’une victime est communiquée.



Les rumeurs concernant le bataillon Hiil sont nombreuses. Comme celle de l’arrestation, par l’Amisom, d’un de ses officiers qui aurait vendu des armes aux miliciens islamistes. 



Et mes confrères djiboutiens de poursuivre:

« Par ailleurs, les conditions de stationnement des militaires djiboutiens à Mogadiscio sont difficiles, avec des problèmes de paye et de chaîne de commandement ».



Là, il ne s’agit plus de rumeur. Le moral de l’unité déployée en décembre est bas et, surtout, sa formation insuffisante. D’où ses prestations jugées inacceptables. 



Tant et si bien que l’on murmure que les soldats djiboutiens pourraient reprendre le chemin de Djibouti pour une reprise en main. Et un complément de formation, avant qu’ils soient en mesure de prendre part à la grande offensive annoncée par le général Nyakairima, de l’Amisom. La phase 4 prévoit que les Djiboutiens (au complet cette fois), aidés par les troupes gouvernementales somaliennes, prennent le contrôle de la région de Hiran (centre).



C’est prévu pour août prochain…

17/01/2012 (B639) Ouest-France : Djibouti tarde à envoyer le reste de son contingent en Somalie

____________________________ Note de l’ARDHD
Cet article conforte ce que nous disons depuis des mois, à savoir que Guelleh n’attend que deux choses à propos de l’envoi des troupes en Somalie : écarter les contestataires et percevoir personnellement l’argent de l’UA, en redistribuant le minimum à ceux qui vont risquer leur vie sur le terrain.
____________________________ Ouest – France

Philippe Chapleau

L’arrivée du premier contingent djiboutien (cliquer ici pour lire mon post du 20 décembre) venu renforcer l’AMISOM en Somalie n’était pas passée inaperçue. Le président Guelleh avait donc enfin tenu parole et envoyé une avant-garde de quelque 200 hommes; il n’en restait plus que 650 à déployer.

Depuis le 20 décembre, le reste de cette unité est aux abonnés absents et l’UA commence à s’impatienter. µ

Guelleh met en avant la sécurité de ses soldats; il est vrai que les premiers débarqués ont déjà été accusés (à tort ou à raison?) d’avoir tiré sur une mosquée et d’avoir provoqué la mort de civils. Une bavure présumée dénoncée par les islamistes somaliens.

Mais la vérité pourrait bien être ailleurs.

Le président djiboutien a-t-il mis de côté les fonds qui lui ont été versés pour payer les soldes et les primes du bataillon djiboutien de casques verts?

Garde-t-il sous le coude le gros de ce bataillon pour assurer la sécurité durant la période électorale. Le 20 janvier, puis le 10 février, auront lieu, en effet, les deux tours des élections municipales et régionales.

Même si l’opposition a décidé de boycotter les deux scrutins, le pouvoir djiboutien craint des expressions populaires de mauvaise humeur (comme avant le scrutin présidentiel d’avril dernier).

16/12/2011 (B634) Ouest France : Djibouti: le bataillon Hiil fin prêt pour un déploiement en Somalie?

Le bataillon de casques verts djiboutiens (le bataillon Hiil) destiné à l’Amisom, le contingent de soldats de la paix de l’UA en Somalie, va-t-il finalement être déployé à Mogadiscio?

Tout est fait pour que son départ se réalise; "en prévision" de ce départ, le président Guelleh l’a d’ailleurs passé en revue mercredi (photo ci-dessous; cliquer ici pour lire l’article de La Nation).

Un départ qui n’est du goût des insurgés somaliens (voir sur Twitter le compte HMSPress et les commentaires d’hier soir): "If you do not stop your sons, you will spend years mourning their deaths and terribly regret at a time when regret will be of no value".

Pour préparer le bataillon, la France (voir mon post du 7 décembre en cliquant ici) et plus récemment les USA ont donné un coup de main logistique.

Jusqu’au 13 décembre (et depuis le 25 novembre), une petite équipe de marines a donné un coup de main pour remettre en état une douzaine de Humvees qui vont s’ajouter au parc automobile cédé par les Français. Les douze techniciens, habituellement basés en Sicile au sein de la Special Purpose Marines Air Ground Task Force, ont révisé les véhicules, dressé l’inventaire des pièces disponibles et formé les mécanos djiboutiens du bataillon de 890 hommes (photo ci-dessus. Crédit: USMC) dont le départ, déjà retardé, n’est toujours pas officiellement annoncé.

Autre "carotte": un coup de pouce financier de l’Union européenne qui a débloqué 50 millions d’euros pour l’Amisom. Ces fonds vont permettre de faire passer les soldes des casques verts de 700 à 1 000 dollars. De quoi convaincre les soldats djiboutiens? Peut-être, s’ils étaient sûrs que cet argent leur revienne dans sa totalité…

Et maintenant ?

Le président Guelleh continue d’agiter le bâton face à son voisin érythréen (vieille querelle…) et se demande sur quelles troupes il pourra vraiment compter si la grogne interne s’étend et si le 20e anniversaire du massacre du 18 décembre 1991 (59 tués, à Arhiba) ne va pas donner lieu à de nouvelles manifestations violentes.

A mes confrères de Jeune afrique, il a confié qu’il quitterait le pouvoir en 2016. Visiblement, il compte bien durer jusque-là.

05/12/2011 (B633) Ouest France (Blog / Lignesdedéfense) Djibouti: le bataillon de casques verts a le teint pâlichon.

Les forces armées djiboutiennes mettent actuellement sur pied plusieurs unités pour les déployer en Somalie, et probablement au Darfour et au Sud-Soudan dans le cadre des mission onusiennes.

Une idée du président Guelleh (photo ci-dessus, passant en revue un détachement de casques verts) que les militaires djiboutiens ont du mal à concrétiser.

Ainsi, le déploiement de l’unité supposée être déjà partie pour renforcer les casques verts de l’Union africaine en Somalie semble quelque peu contrarié: désertions, ambiguité sur la nature de la mission (les soldats pensaient partir assurer la formation des Somaliens et surtout pas aller au casse-pipe face au Shabaab)… L’opposition djiboutienne en fait d’ailleurs ses choux gras.

Globalement, la formation de ces bataillons n’a pas été facile.

Une partie a été assurée par des Américains, avec les problèmes habituels de traduction et de culture… Les forces françaises ont donc été sollicitées et ont prêté leur concours, comme en témoignent quelques articles picorés sur le site de l’EMA:

Le 15 septembre 2011, les Forces armées djiboutiennes ont perçu une quarantaine de véhicules auprès des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj).

Ce prêt intervient dans le cadre du programme RECAMP (renforcement des capacités africaines de maintien de la paix), qui prévoit de compléter l’équipement de nos partenaires en Afrique dans la perspective de leurs déploiements opérationnels. (Lire l’article ici)

Le 17 novembre 2011, 22 élèves officiers djiboutiens de la 3ème promotion de l’Académie militaire interarmées d’Arta (AMIA) à Djibouti ont reçu des mains des autorités et de leurs instructeurs des FFDj l’insigne du brevet militaire parachutiste. (Lire l’article ici)

Du 19 au 24 novembre 2011, 25 militaires du GIGN djiboutien ont effectué un stage d’aguerrissement au centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement de Djibouti (CECAD). (Lire l’article ici)

Pour parachever la formation de certaines de ces unités, une société privée française a même été mise à contribution.

Ce qui n’a pas été du goût des militaires des FFDj qui se sont sentis dépossédés d’un type de mission qui leur incombe traditionnellement. Mais qui est de plus en plus souvent externalisé.

09/11/2011 (B629) Ouest-France : Somalie : le renfort djiboutien tarde Djibouti veut envoyer un bataillon pour renforcer l’Union africaine. Trois questions à Ahmed Hachin-Loita, représentant de l’Union pour la démocratie et la justice en France.

Des désertions massives en ont retardé le départ.

Le déploiement du bataillon
a l’air compliqué…

La décision a été prise il y a six mois
par le régime, qui a négocié avec
l’Union africaine. Il a été décidé d’envoyer 1.000
soldats. Leur déploiement
devait avoir lieu le 28 octobre.

Mais la
moitié du bataillon a déserté avec ses
armes.

Il a fallu recruter de nouveaux
soldats : des jeunes et des chômeurs
entraînés par l’armée française depuis
septembre. Presque tous les soldats
viennent de tribus Odahgob et Afar,
des éléments dont le régime veut se
débarrasser.

Les envoyer en Somalie
était une bonne occasion, surtout que
l’Union africaine (UA) a financé l’équipement
de ces troupes.

Quelle est la mission
de ces soldats ?

Selon l’UA, ces troupes de combat
vont faire le même travail que les
Ougandais et les Burundais de
l’Amisom. Mais un doute plane sur
leur mission.

D’ailleurs, l’ambassadeur
djiboutien au Kenya a dit que
ces militaires allaient former les soldats
gouvernementaux somaliens et
qu’ils n’allaient pas combattre.

Mais
ils ne peuvent ni former d’autres soldats
ni combattre : ce sont des soldats
sans expérience. Nous leur disons
de déserter et de se mettre au
service du peuple.

Le chef de l’État peut-il compter
sur son armée ?

Pas du tout ! Le président Ismail
Omar Guelleh s’en méfie, comme
de la police.

Il ne peut compter que
sur la Garde républicaine, une milice
qui fait le sale boulot, qui arrête
les gens. Son Centre de recherche
et de documentation est, en fait, un
centre de détention et de torture.

Cette Garde républicaine, avec son
Service de documentation et de sécurité,
traque les opposants dont
ceux de l’Union pour l’alternance
et la démocratie qui a réuni 40 000
manifestants, le 18 février.

Recueilli par
Philippe CHAPLEAU.