14/06/2013 (Brève 144) Ahmed Daoud, qui signe en qualité de militant de l’ARD, nous adresse un texte que nous publions à sa demande et sous sa responsabilité. Cette publication n’engage pas les positions de l’ARDHD.

Les Agabas à Paris

Selon plusieurs sources concordantes, le FRUD Agabas seraient de retour à Paris.

Un haut responsable des Agabas (de la sécurité) serait venu à paris pour entamer une discussion avec une partie de l’opposition en exil.

Selon cette information, le dialogue serait rétabli entre l’opposition et le pouvoir à Djibouti. L’objectif de cette discussion serait clairement d’affaiblir la contestation pacifique regroupée à Djibouti autour de l’USN, en évitant la contagion dans l’autre principale communauté du pays, à savoir les Afars.

Le pouvoir djiboutien semble avoir déjà fait le choix de l’opposition fréquentable avec qui il peut discuter, les autres qu’il faut réprimer avec la plus grande fermeté.

Les oulémas du Model et le président du MRD ainsi que les cadres de ces deux formations sont victimes de cette stratégie. L’ironie de l’histoire est que les démocrates issas sont enfermés dans ‘’la célèbre cellule Afar ‘’ de la prison centrale à Gabode.

Il serait peut-être temps de changer aussi le nom de la cellule réservé aux prisonniers politiques …

L’analyse de notre chef Agaba en mission spéciale est encore plus intéressante. Le gouvernement djiboutien vivrait ses derniers instants, ne pouvant pas survivre à l’impasse actuelle.

Le chef de l’Etat voulait remercier les fideles mais il est conscient que le pays a besoin d’un nouveau gouvernement pour une sortie de la crise.

L’USN est une coalition hétérogène sans programme politique.

L’ARD, la principale force politique de l’opposition est affaiblie par une dissension interne insoluble. Ce parti n’a livré aucune bataille ni pendant la campagne ni dans la contestation des résultats électoraux.

Son déclin inéluctable permet à d’autres de se positionner sur ce créneau afar laissé vacant et en demande de leadership : c’est ainsi qu’il faut comprendre toutes les guéguerres entre « responsables » de cette malheureuse communauté.

Et il est même probable que certains cadres de l’ARD soient complices de cette OPA et trahissent leurs troupes pour se positionner et être récupérés : ça fait déjà longtemps qu’on parle de trahison à l’ARD et les preuves commencent à s’accumuler publiquement.

Le chef de l’Etat aurait toujours le soutien et la confiance de la France ainsi que des Etats-Unis pour une meilleure transition démocratique.

La crise politique actuelle est dans un sens salvatrice.

La Constitution ne prévoit pas la cohabitation au sommet de l’Etat. La victoire de l’USN n’était pas prévue et serait encore plus grave pour le pays.

L’opposition en exil doit se positionner en alternative crédible.

A la lumière de ces informations, vous comprendrez mieux l’agitation à Paris, et surtout pourquoi le MRD et son président se trouvent au milieu d’un tir croisé entre les partisans du régime et une opposition en exil en France sur les réseaux sociaux.

Ahmed Daoud, un militant de l’ARD