08/12/2013 (Brève 327) A lire dans Billets d’Afrique, la lettre mensuelle de SURVIE (N° 230 de décembre 2013) – Le témoin-clé de l’affaire Borrel sain et sauf

Le 24 aout 2013 , Mohamed Alhoumekani a été arrêté à Sanaa au Yémen.

Seule une mobilisation associative immédiate a permis que son incarcération ne soit pas suivie d’une extradition discrète vers Djibouti.

Articles dans la presse écrite et internet, alertes sur les réseaux sociaux initiés par l’ARDHD et Survie, soutiens jusqu’au Yémen, interviews radio et télévision de la famille du juge Borrel, ont contribué a alerter l’opinion publique car il s’agisssait bien de faire taire le témoin principal dans l’instruction pour assassinat de Bernard Borrel .

Si sa comparution devant la justice yéménite s’est soldée par un non lieu, il a été arrêté puis détenu pendant plusieurs semaines en dehors de tout cadre légal. Sa sortie de prison a eu lieu suite à une démonstration de force de la tribu d’origine de la famille Alhoumékani, mais à son arrivée dans le nord du pays il a été la cible d’une tentative d’attentat.

Un gendarme qui le protégeait a été tué.

Aujourd’hui, Mohamed Alhoumékani est sorti de ce guêpier et a réussi à regagner la Belgique sain et sauf. Il n’a pas dévié de son témoignage et le clame haut et fort dans les médias.

Il a annoncé qu’il pourrait porter plainte pour arrestation arbitraire contre l’état yémenite.

Sa sécurité ne sera assurée néanmoins que lorsque la justice française se décidera à protéger ce témoin et à identifier et mettre en cause les coupables. A cette occasion on mesure bien la nécessité d’une loi pour assurer la protection des témoins en France.