14/12/2015 (Brève 544) Communiqué de l’ADD, à l’occasion de l’anniversaire du massacre d’Arhiba, pour inviter toutes les Djiboutiennes et les Djiboutiens à se retrouver devant l’Ambassade de Djibouti à Paris, le vendredi 18 décembre de 15h30 à 17h30, en mémoire de toutes les victimes du régime et pour demander une enquête indépendante afin d’identifier les coupables de ces actes et les traduire devant les justices pénales pour qu’ils soient jugés

ASSOCIATION POUR LA DEMOCRATIE
ET LE DEVELOPPEMENT (ADD)
ADD-Djibouti@hotmail.fr
COMMEMORATION DU MASSACRE DU 18 DECEMBRE 1991
24ème anniversaire du massacre d’Arhiba à Djibouti

A la mémoire des victimes du 18/12/1991 et de toutes les victimes de la dictature, en solidarité avec les prisonniers politiques, L’ADD, organise  comme chaque année depuis 24 ans la commémoration du  massacre d’Arhiba (quartier Afar de Djibouti), perpétré le 18 décembre 1991 par l’Etat djiboutien, en représailles  à une défaite militaire face au FRUD.


Mercredi 18 décembre 1991 restera à jamais gravé dans la triste mémoire de la République de Djibouti, où les représentants en uniforme de l’Etat (Armée Nationale Djiboutienne, Force Nationale de Sécurité et Gendarmerie Nationale), ont mené une opération militaire contre  les civils du quartier populaire d’Arhiba, (habité par les Afar), les exclus du champ de l’Etat; en représailles  à une défaite des troupes gouvernementales dans le Nord du pays, face au Front pour la Restauration de l’Unité et la Démocratie.

Bilan connu : 59 personnes tuées et 88 blessées.

Il ne s’agit ni d’une bavure, ni d’un dérapage, ni d’un acte isolé de vengeance, mais d’une décision politique délibérée et assumée par les plus hautes autorités de l’Etat.

Depuis 24 ans, non seulement ce crime d’Etat qui a toutes les caractéristiques d’un crime de guerre, est resté impuni (les auteurs du forfait courent toujours), mais il n’y a eu même pas un début de reconnaissance.

Bien au contraire, cette année encore, cette commémoration se déroule dans un contexte marqué par l’escalade de la répression contre des civils, proches parents des membres du FRUD, des démocrates, des manifestants jeunes, des femmes et des défenseurs des droits Humains.

Aussi nous réclamons
 :

  • l’ouverture d’une enquête internationale sur le massacre d’Arhiba ;
  • la libération des prisonniers politiques ;
  • la reconnaissance officielle de massacre d’Arhiba et de tous les autres crimes commis par l’Etat djiboutien.

Nous dénonçons :

  • les violations permanentes des Droits Humains en République de Djibouti ;
  • les viols des femmes  ainsi que les tortures systématiques infligées aux personnes arrêtées arbitrairement ;

L’ADD vous convie< à participer au rassemblement public qui aura lieu vendredi  18 décembre 2015
de 15h30 à 17h30 
Devant l’Ambassade de Djibouti : 26 rue Emile Menier- Paris 16ème Métro Porte Dauphine

Avec le soutien de : L’Amicale Panafricaine, L’Association pour le Respect des Droits de l’Homme à Djibouti (ARDHD), l’Association Françaises de Solidarité avec les peuples d’Afrique (AFASPA), Le Comité des Femmes Djiboutiennes contre les Viols et l’Impunité (COFEDVI), La Maison Ouverte, L’Association des Femmes Djiboutiennes en France (l’AFDF),

Pour l’A.D.D
Ahmed Kassim Issé