21/12/2015 (Brève 555) ARD Communiqué sous la signature de Maki Houmed-Gaba : Carnage à Djibouti. 19 morts !!!
Carnage à Djibouti où la police a abattu 19 civils réunis ce lundi 21/12 dans la matinée pour une cérémonie traditionnelle dans la localité de Buldhuqo, près de Balbala en périphérie de Djibouti-ville.
L’USN, Union pour le salut national, coalition de l’opposition djiboutienne, a alors tenu une réunion de crise dans l’après-midi pour examiner la situation en cours.
La réunion s’est tenue à 17 heures locales au domicile de Me Djama Amareh Meidal, secrétaire aux relations extérieures de l’USN, a fait l’objet d’une attaque à balles réelles et de lacrymogène par la police qui a défoncé la porte d’entrée du domicile et on dénombre depuis de nombreux blessés graves parmi les dirigeants de l’USN.
Le président de l’USN Ahmed Youssouf a été touché par les projectiles des balles et est tombé lourdement sur sa hanche dans la bousculade et est actuellement admis au service des urgences de l’hôpital Bouffard.
Hamoud Abdi Souldan, ancien ministre qui était présent à la réunion en tant que conseil a été à son tour très durement tabassé, il est couvert de sang sur de nombreuses blessures béantes sur le haut de son corps et son épaule.
Said Houssein Robleh, le plus jeune député de l’USN, a été également battu et transféré au service des urgences de l’hôpital Bouffard où il est entre la vie et la mort ayant été touché à la veine jugulaire.
Abdourhaman Mohamed Guelleh dit Tx, secrétaire général de l’USN, a lui également été sauvagement battu sur le lieu de la réunion USN puis emmené couvert de sang mais manu militant par la police vers une destination inconnue.
Me Djama Amareh Meidal a été également battu dans son domicile où se tenait la réunion mais empêché de sortir pour chercher des soins. Il est assigné physiquement dans son domicile entouré par une meute de policiers en armes.
Daher Ahmed Farah, porte-parole de l’USN et président du MRD est détenu depuis hier matin 8 h au commissariat du 3e arrondissement de Djibouti où il subit
un interrogatoire permanent. La famille est sans nouvelle de sa situation réelle.
Des centaines de citoyens djiboutiens sont descendus dans la rue suite à cette agression par la police et des courses poursuite émaillées de lancer de projectile s’est engagé entre manifestants et policiers sur l’ensemble de la vile de Djibouti.
Une fin de règne moins violente aurait eu la préférence de l’USN, attaché à la paix et à une transition pacifique vers la démocratie. Mais à l’heure qu’il est la rue est proprement laissée à elle-même et devient le théâtre d’une insurrection en train de naître.
Maki HOUMED-GABA
Représentant de l’USN en France
Fait à Paris, le 21/12/2015
Tél. 06.25.52.08.85