05/01/2016 (Brève 604) Communiqué de la LDDH sous la signature de son deuxième vice-Président pour exiger la libération de son Président Omar Ali Ewado et l’ouverture d’une enquête indépendante sur le massacre du 21 décembre 2015 commis à Buldhuqo
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (L.D.D.H) Djibouti, le 4 janvier 2016
COMMUNIQUE de PRESSE
La LDDH exige la libération immédiate de son Président et l’ouverture d’une enquête indépendante internationale sur le massacre du 21 décembre 2015 à Buldhuqo
La famille de M. Omar Ali Ewado et les membres de la LDDH sont inquiets de l’intégrité physique et morale de son président après son arrestation arbitraire et détention au secret depuis une semaine dans la SRD (Section de Recherche et de Documentation), haut lieu de torture de la gendarmerie surnommée « Fichta » correspondant à l’électricité appliquée sur les citoyens djiboutiens lors des séances de torture.
Et pour cause, la famille de Mr Ewado est interdite de toute visite à lui et cela malgré la demande incessante et expresse de la famille pour leur permettre de le voir. Sans avoir eu ses droits à la défense et maintenu dans un isolement total depuis son arrestation par la gendarmerie le 29 décembre 2015 devant l’hôpital Bouffard lors de la sortie imposée de notre Secrétaire Général de la LDDH , il a été déféré hier dimanche 03 janvier 2016 sans la présence de son avocat devant le Parquet à la chambre correctionnelle du Tribunal de Première instance de Djibouti, qui siégeait en matière de flagrants délits , qui a fait un renvoi de l’affaire au dimanche 10 janvier 2015.
Par conséquent, tout laisse a croire que Mr Ewado est probablement malmené et maltraité dans la sinistre prison de Gabode où il est placé en détention provisoire.
Ceci encore une fois démontre l’acharnement et la menace constante des membres de la LDDH d’une justice au service du régime qui veut détruire les preuves du massacre du 21 décembre 2015 dont le régime a déjà fait des compensations à des familles des victimes et le site du carnage est gardé par les militaires qui ont tués encore deux autres personnes et blessé un autre qui se sont approché du site le soir du dimanche 03 janvier 2016 selon des sources
rapprochées.
La LDDH dénonce et condamne l’arrestation arbitraire et la détention illégale de son Président, exige la libération immédiate de M. Omar Ali Ewado et de tous les détenus politiques.
Enfin la LDDH lance encore un appel pressant à l’adresse de la Communauté internationale, aux organisations internationales des droits de l’homme pour que cessent les violations systématiques des droits de l’homme et exige l’ouverture d’une enquête indépendante internationale.
Le 2ème Vice Président de la LDDH
Mahdi Samireh Sougueh