21/11/02 (B172) La ‘SAGA d’IOG’ 2ème partie : le FRUD et la guerre. Par le Sergent ARIKO

la deuxieme partie.

Maintenant je vais vous
parler du FRUD et de cette sale guerre qui a débuté en 1990
pour durer jusqu’en 2000.

Le
Chef d’Etat-Major du FRUD sud.

A l’époque c’est
M. Ougoureh Kifleh Ahmed, né le 18 novembre 1955 à Dikhil. Il
poursuit ses études jusqu’à la classe de 4ème.

En 1977, il quitte le
corps de la Gendarmerie nationale coloniale, pour
rejoindre le Front démocratique de Libération de Djibouti en
exil.

Le 30 octobre 1983, il
retourne le pays apres que Gouled les ait gracié.

Mais comme Gouled n’a
pas tenu ses promesses, le 7 novembre 1983, il est arrêté sur
ordre d’IOG et inculpé pour attteinte a la Sureté de l’Etat.
Pendant une année complète, il sera incarcéré
sans aucun procès ni aucun jugement.

Dès sa sortie de
prison, en 1984, il rejoint le maquis et il crée dans la clandestinité
le Parti nommé à l’époque ‘Action pour la Restauration
de l’Ordre et de la Démocratie’.

Après la naissance
du FRUD, il devient le Chef d’Etat-Major du groupement
sud. C’est lui qui, avec ses hommes, a défait les troupes du Commandant
Omar Bouh de la FAR (Force d’action rapide) dont je faisais parti.

Dans une atmosphère
de forte réprobation qui régnait sur le front après l’offensive
des forces gouvernementales de juillet 1993, le Commandant Ougoureh était
resté l’un de rares Chefs militaires à trouver grâce auprès
de la base.

A telle enseigne que lorsqu’il
annonça son coup de force, contre la direction politique, on pouvait
difficilement lui reprocher son passé. En fait, il faisait l’unanimité
pour son engagement total et inconditionnel à la cause.

La crédibilité
de son courant fut rapidement confirmée par le ralliement d’autres
cadres militaires et peut-être aussi par le ras-le-bol des combattants
maintenus dans un état de confinement dans le sud du pays.

La dissidence, un mois
après la crise regroupait la mojorité des rebelles du FRUD.

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Le
Président du FRUD

Le président du
FRUD à l’époque était Ali Mohamed Daoud dit ‘Jean Marie’,
né le 28 aout 1950 à Tadjourah.

Il a commencé sa
scolarité à l’Ecole primaire de la Mission catholique de
Tadjourah où il a acquis le surnom de Jean-Marie.

Il a rejoint ensuite la
capitale pour suivre des études secondaires.

En 1970, il intègre
la fonction publique en qualité de Technicien de santé.

En 1973, il s’installe
en france comme exilé poltique.

En 1978, il obtient, avec
succès, le diplôme d’Etat d’Infirmier. Pendant ces études,
en parallèle, il militait en France dans l’Union Nationale des Etudiants
de la Cote Afar-Somalie. Elle regroupait les étudiants djiboutiens
qui luttaient activement pour l’indépendance nationale.

En novembre 1979, dès
son retour à Djibouti, il intègre le ‘Mouvement
Populaire de Libération (MPL)’. Cette petite formation faisait de l’ombre
au
vieux Gouled.Très rapidment il a été coopté au
bureau politique, au cours du Congrès de Tadjourah de 1979.

Il est arrêté
en décembre 1979 sur ordre d’IOG au motif de ses activites politiques.
Ce qui lui vaudra de gouter non seulement à la sinistre Prison de Gabode
mais aussi ‘aux plaisirs’ de la Villa Christophe à Ambouli.

Le Tribunal de Djibouti,
présidé par le Juge Dabayak, le condamne à deux ans d’emprisonement.

Libéré,
il fera parti de la direction clandestine de l’AROD, le mouvement crée
par Ougoureh Kifleh. C’est surtout par peur de la répression gouvernementale
qu’il va rejoindre le FRUD, juste avant que la France ne remette des documents
confidentiels à l’Etat-Major de l’AND et au Chef de Cabinet de la Présidence.

Quels étaient ces
documents ?

Il y avait des photos
prises au Front et des informations confidentielles sur les hommes et sur
les forces du FRUD et leur localisation. C’est le commandant Marc Frontier
qui s’est chargé de la transmission aux autorités djiboutiennes.
Il l’a fait en sa qualité de Chef des Services de Renseignements français
sur place et il était missionné par Paris pour suivre de très
près la situation de guerre à Djibouti.

Dans un prochain article,
je vous reparelerai du Commandant Marc Frontier … et des préjudices
qu’il a causés au FRUD …

En mars 1992, Ali Mohamed
Daoud dit ‘Jean Marie’ sera élu à la direction du FRUD lors
du congres de Assa Guela. A la derniere minute et sous l’influence de Barkhat
Gourad, il est propulsé à la Présidence sans que sa candidature
ne soit même examinée par le Conseil national du FRUD. La manoeuvre
consistait à éliminer de la course à la Présidence,
le véritable Président du FRUD, Ahmed Dini qui était
en négociation avec le Conseil national après que Mohamed Adoyta
se soit discrédité pour avoir accepté le plan de Paul

Dijoud et l’arrêt de la progression des troupes vers la Capitale.

A demain pour la suite.

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ARDHD

Voici la deuxième
partie de la Saga d’IOG que tous les lecteurs attendaient avec impatience
…. Nous remercions, une nouvelle fois, le Sergent Ariko pour ses révélations
qui péseront lourds dans la balance et qui dévoilent tous les
crimes dont les origines convergent assez fréquemment vers IOG …
Nous devrions avoir une suite dans les prochains jours…

Bien entendu, nous publions
ces révélations sous la responsabilité de son auteur.
N’ayant pas les moyens matériels de les vérifier, nous laissons
aux lecteurs le soin de se forger leur propre opinion.

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19/11/02 (B172 ) La Belgique est devenue, ces derniers temps, la destination privilégiée pour les djiboutiens qui ont choisi d’émigrer. (La chronique du Sergent Ariko).

A Bruxelles, on trouve
de tout parmi les émigrés !

Des vrais opposants comme
des faux. Comme on préfère toujours voler les autres, le Chef
du pouvoir en place à Djibouti a donné un signal fort pour que
les djiboutiens (ses supporters) puissent fuir à temps le pays avant
que le spectre de la Somalie voisine ne soit venu ronger définitivement
Djibouti. Il a nommé l’un de ses plus fidèles Lieutenants au
poste d’Ambassadeur, en l’occurrence M. Mohamed Moussa Chehem.

Vraiment à Bruxelles,
on trouve de tout. Le Gouvernement de Guelleh envoie ses espions pour savoir
ce que font les opposants djiboutiens. N’oublions pas que Tilbrug, la ville
hollandaise, où vivent de nombreux Djiboutiens, n’est qu’à 30
minutes de Bruxelles. Cela explique l’existence d’un marché actif du khat
qui est approvisionné tous les jours.

Le Gouvernement en Exil
n’a rien dit sur la démission de M.Aïnaché qui était
pourtant cité à l’époque comme l’un des membres fondateurs
du GED.

Le vieux problème des Djiboutiens, c’est le tribalisme. A-t-il frappé
aussi au sein de ce Gouvernement en Exil ? Nous savons que Guelleh a donné
des consignes très strictes sur la façon dont les prochaines
élections législatives devront se tenir. Ces élections
ont été retardées au 10 janvier 2003, par le pouvoir,
qui est toujours soutenu par
la France.

Pendant la période
du Ramadan, rien ne peut se négocier. La majorité des ‘vieux’
de chaque tribu est contre le régime.

Guelleh ne peut rien
faire pendant le Ramadan. Les rapports ou les comptes-rendus
de ses meilleurs amis tel Hachi Abdillahi Orah dit ‘Hachi afweiné (hachi
grand gueule)’ n’ont pas apporté les réponses que Guelleh attendait.
Pour ce régime qui a fait souffrir tant de Djiboutiens, le petit jeu
de la division tribale est terminée : IOG ne pourra plus ‘diviser pour
régner’.

Pour que notre journal
devienne plus démocrate, indépendant et objectif, il faudrait
aussi que certains militants du parti au pouvoir, le RPP, s’y expriment. C’est
dans nos colonnes que le débat politique doit prendre racine. Notre
journal doit être ouvert à tous les Djiboutiens qui veulent s’exprimer
même si c’est pour défendre le régime. Ce sera la seule
façon de savoir qui est pour et qui est contre le régime.

Dès lors que se
profile à l’aube ces élections déjà truquées
d’avance, je ne comprend pas la réaction, trop tardive, de mon ancien
supérieur, le Commandant Iftin qui vient de s’exprimer dans une lettre
ouverte aux citoyens. Dans cette lettre, l’ancien Chef de Calelon ne dit rien
sur la visite en Belgique de ses deux beaux-frères, le Lieutenant Abdourahman
Ali Kahin et l’opposant ‘à la gomme’ Moussa Tour-Tour, époux
de la fille de Mahamoud Harbi, et employé de Guelleh.

J’avais déjà eu l’occasion d’attirer l’attention de nos lecteurs
sur cette mascarade qui se joue à Bruxelles. Deux Ministres de Guelleh
(celui des Finances et le fameux Johar) se sont rendus en Belgique. Vous ne me ferez jamais croire qu’ils n’ont pas obtenu des renseignements
sur ce Gouvernement dont je mets fort en doute l’impartialité.

Le Commissaire Chideh,
bombardé a la tête de la Mairie de Djibouti, sans aucun mérite,
sans aucun diplôme, sans aucun talent, cela ne prouve-t-il pas que les choses ne fonctionnent
plus comme avant.

Comment voudriez-vous
que les choses fonctionnent convenablement à Djibouti tant que celui
qui tient les rênes du pouvoir ne bénéficiera pas du Douha
de son pére et de sa mére Amina Rirache.

Son pere a maudit ce fils
à qui, les djiboutiens sont censés avoir donné leur accord
pour qu’il gouverne pendant 20 ans encore la petite République de Djibouti.

En Belgique, la vie commence à ressembler à celle de Djibouti
!

On y trouve du khat, la
chicha, de l’argent facile provenant des aides sociales, des cousins
installés en hollande, de l’autre côté de la frontière.
La Gare est devenue le lieu de rencontre privilégié
des Djiboutiens qui débattent des problèmes politiques.

Durant l’été 2002, je me s’y suis rendu. J’étais hébergé
chez une cousine qui, après avoir vécu en France, a déménagé
pour s’installer en Belgique. Elle vient d’être rejoint par son mari,
en provenance de Djibouti.

Qui, à Djibouti,
ignorerait tout ce qui se passe à Bruxelles et ce qu’y font les opposants
?

On a parlé de l’arrivée d’Anissa Barkhat Soubagleh, l’épouse
de Daher Ahmed Farah, président du PRD. DAF a conclu un accord avec
IOG aux termes duquel sa famille a été autorisée à
quitter le pays. En échange, il s’est engagé à ne plus
aborder des sujets brûlants qui touchent la Présidence de la
République (Ex : l’affaire Borrel, le meutre du Major Daheiyié,
le blanchiment d’argent sale en provenance de la France, le vol des deniers
publics, l’appauvrissement de la population etc…. – Bref tout ce qui fâche
Guelleh). DAF, selon des sources fiables que j’ai pu recouper, a conclu cet
accord parce que sa situation personnelle devenait intenable avec la responsabilité
d’une femme et de quatre enfants.

Il aurait même dit
 » taha lai ougoudai  » (qu’Allah me vienne en aide).

Les autres opposants comme
Aden Robleh, Moussa Ahmed Idriss, Dini, Moumin Bahdon, Ismail Guedi Hared
sont obligés de jouer le jeu de Guelleh, afin de le calmer et surtout
d’éviter que sa colère ne s’abatte sur eux.

En plein Ramadan, le pouvoir
a organisé un congrès qui s’est tenu au Palais du Peuple. Il
s’agissait d’y désigner le Président du PND. Jamais Aden Robleh
n’avait bénéficié d’un tel privilège. Avant, c’était
plutôt les Compagnies d’intervention de la FNP qui débarquaient
chez lui, dès qu’il levait la voix ou qu’il réclamait quelque
chose …. Ces groupes d’intervention de la 4ème Compagnie sont
commandés par le Capitaine Omar Assoweh Guelleh et sont basés
à Nagad. Le lieutenant Abdillahi Ibrahim Fod le seconde.

Il est clair, désormais,
que Daf et ses copains sont fatigués de se battre. Ils ont bien compris
le message de l’actuel Ministre de la Justice M Iismail Ibrahim. Lorsque Daf
s’était plaint du fait que le Procureur de la République s’était
opposé à son départ pour les USA, Ismail Ibrahim lui
avait conseillé de se tenir tranquille et de soutenir le régime,
en l’assurant que tous ses problèmes seraient réglés
sous quarante-huit heures …

En plus il avait ajouté
que s’il cessait d’être dans l’opposition, il pourrait remplacer le
Ministre de la Communication Rifki Aboulkader Bamakrama.

La suite sera pour demain…

Sergent
Hassan Moussa dit Ariko

London
Ontario – Canada

__________________________
Note de l’ARDHD

Comme
toujours, la publication de la chronique du Sergent Ariko est faite sous sa
propre responsabilité. L’ARDHD n’ayant pas les moyens de vérifier
toutes les informations, elle laisse aux lecteurs, le soin de se forger leur
propre opinion.

Cela
dit, nous tenons à féliciter le Sergent Ariko pour toutes les
informations qu’il nous donne et qui sont, semble-t-il, très attendues
par de nombreux Djiboutiens, lassés du système répressif,
autoritaire et injuste du ‘Chef des mercenaires d’une ville de garnison’,
comme s’est plu à le qualifier un journaliste de la revue Afrique-Asie
….

Nous
attendons la suite avec impatience ….

Toutes
les chroniques du Sergent Ariko sont archivées soigneusement sur le
site. Vous pourrez les retrouver facilement pour les consulter en utilisant
notre moteur de recherche et en choisissant simplement le mot ARIKO dans la
zone intitulée ‘Rubrique’.

13/11/02 (B171) Avant de publier le volet N°2 de la ‘Saga d’IOG’, le sergent Ariko a pensé qu’il était plus urgent de parler de l’affaire BORREL.

_________________________
Note de l’ARDHD

Le volet N°1
de la ‘Saga d’IOG’ avait intéressé de nombreux lecteurs, qui
attendent avec impatience le volet N°2. Le Sergent Ariko a promis de nous
l’adresser rapidement. Ce matin, il a choisi de nous proposer ‘L’affaire Borrel’.
Comme nous l’avons écrit cette affaire devrait connaître des
retentissements importants en décembre, en particulier avec la diffusion
de l’émission 90 minutes, très attendue de Canal +.

Réserve :
comme toujours nous publions les textes du Sergent Ariko sous sa seule responsabilité,
n’ayant pas les moyens de vérifier les points et laissant aux lecteurs
le soin de se forger leur opinion.

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L’affaire
du Juge Borrel.

Cette affaire se passe
à Djibouti. A l’époque, elle a surpris beaucoup de personnes
qui découvraient que l’on pouvait commettre des assassinats et que
l’on pouvait tenter de les maquiller en suicide au nom de la coopération
entre les deux pays.

Donc, le jeudi 19 octobre,
le corps du Juge est trouvé vers 7 heures du matin dans la région
du Goubet. Il est transporté à Djibouti, précisémentà
la morgue de l’hôpital militaire Bouffard. Après l’autopsie,
il a été annoncé que le Juge s’était suicidé
en s’immolant par le feu …

Comment a-t-on pu dire
qu’il s’était immolé par le feu à partir du moment où
certains documents classés ‘top secret’ avaient disparu de l’hôpital
militaire
Bouffard ?

Je savais que cette affaire
allait être confiée à la SDS en collaboration avec les
Services de Renseignements français basés à Djibouti
sous les ordres du Commandant Marc Fontrier.

Aussitôt M. Jean-Claude
Sapkas qui était le conseiller juridique de Gouled a demandé
à Madame Borrel de conserver le plus strict silence sur cette affaire

je sais que Madame Borrel
s’est constituée partie civile devant le Juge de Toulouse Mme Myriam
Viargues et qu’elle a porté plainte pour assassinat.

Pour IOG, c’est une affaire
qui a été reprise par le Parti socialiste, qui le mettrait en
accusation. IOG demande à la population de Djibouti de manifester devant
l’Ambassade de France. Il impose aux Parlementaires de
signer une pétition et il les menace de dissoudre l’Assemblée
nationale s’ils ne s’exécutent pas sur le champ.

La pétition est
remise personnellement à l’Ambassadeur M. Patrick Roussel par le Président
de l’Assemblée M. Saïd Ibrahim Badoul.

Le 19 janvier 1998 le
Juge Morachini saisi la brigade criminelle de Paris pour qu’elle enquête.

Bizarre cette affaire
!

Les Juge Leloire et Morachini
se déplaceront à Djibouti à deux reprises : le 30 octobre
1998 et le 25 février 2000 (Lors de son séjour, Leloire a discuté
tranquillement à Djibouti avec le Chef de l’État et il l’a informé
des progrès de l’enquête des risques qu’ils couraient si l’enquête
concluait à un meurtre, en particulier au niveau de la dégradation
des relations IOG – Chirac)


lors du déplacement du 25 février, un autre procureur M Dauvez,
ainsi que Madame Dominique Lecomte de l’Institut médico-légal
de Paris accompagnaient les deux Juges.

Ils concluront tous au
suicide ! Mais ils n’ont jamais trouvé le rapport de l’hôpital
! Il avait été soigneusement retiré des dossiers avant
leur arrivée à Djibouti….

C’est le 27 septembre
2000 que les Policiers de la Brigade criminelle de Paris ont remis aux deux
Juges leur rapport (le rapport sera en faveur d’IOG).
Dans ce rapport, ils indiquent qu’aucun des témoins rencontrés
et interrogés n’a été en mesure de fournir le moindre
élément tangible et véritable qui prouverait que c’est
un suicide.

Comment ont-ils pu écrire
qu’ils avaient interrogé des personnes pour prendre en considération
leur témoignage ? On sait bien que personne n’a la liberté de
dire la vérité à Djibouti, y compris les membres de l’Ambassade
de France et les coopérants.

Par exemple, tout le monde
se souvient de la mésaventure qui est arrivé à l’avocat
qui venait défendre des opposants à Djibouti. Il n’a même
pas pu descendre l’avion … car les autorités de Djibouti refusaient
qu’il mette, ne serait-ce qu’un pied, sur le sol de la République.

Il faut savoir aussi que
le juge Borrel était affecté au Ministère de la Justice
à Djibouti dans le cadre de la coopération française.
D’après le pouvoir en place à Djibouti, il travaillait avec
ses collègues nationaux sur l’actualisation du Code national djiboutien,
hérité de la France.

Guelleh est malin, il
a raconté (selon des sources à Djibouti) que le couple
Borrel traversait des moments difficiles. Selon lui, Monsieur Borrel aurait
été traumatisé par la mort d’un de ses amis magistrat,
lui aussi. Il en a même rajouté en faisant dire que Monsieur
Borrel était en proie à une crise de
dépression depuis qu’il avait appris qu’il aurait été
atteint d’un zona (maladie infectieuse due à un virus du groupe Herpès).

Le pouvoir s’est étendu
longuement sur une lettre dans laquelle le juge aurait consigné ses
dettes (selon l’enquête franco-djiboutienne). Mais il y avait bien autre
chose et ce dossier comportait en réalité le fameux document
que les deux pays voulaient empêcher à tout prix d’atterrir dans
des mains indésirables.

Dans cette opération
de calomnie montée à l’instigation de Guelleh, la Gendarmerie
djiboutienne a évoqué dans un rapport, la liaison que
Monsieur Borrel aurait eu, autrefois, avec madame Jeanine Piquonne, une femme
d’origine malgache avec laquelle il aurait eu une fille nommée Tania.

J’ai poursuivi mon enquête
sur cela. Lors de leur visite à Djibouti, les deux juges n’ont jamais
considéré qu’il pourrait être utile d’interroger l’ancien
Ministre de la Justice M. Moumin Bahdon Farah qui était le patron effectif
de M. Borrel.

Lorsque M. Borrel aurait
dit à Madame Borrel qu’il n’était plus digne d’elle, il voulait
lui dire la vérité, en fait, sur ce qu’il le tracassait. Il
voulait parler de ses découvertes concernant les responsables de la
mort du fils de l’Adjudant Nervet dans l’attentat terroriste du Café
de Paris, qui avait été commandité par Guelleh et monté
par la SDS.

M. Borrel n’était
pas un homme qui acceptait les compromis et il avait diligenté des
enquêtes sérieuses à Djibouti dans plusieurs affaire qui
convergeaient toutes vers l’actuel ‘homme fort’ de Djibouti. La liste, que
le
Juge possédait, donnait les noms de tous les proches collaborateurs
du chef du pouvoir en place qui auraient pu être impliqués dans
ces affaires.

Sinon, pour quelles raisons
M. Sapkas aurait-il demandé à Madame Borrel de ne jamais parler
de ce document ni de cette fameuse liste qui dérange les deux pays.

Je m’adresse au Juge Leloire
et je lui demande s’il a enquêté sur l’affaire (dont parle le
document secret que détenait Bernard Borrel) de la BDMO. Nous savons
que cette banque permettait le blanchiment de l’argent sale reçu de
Paris via différentes compagnies.

L’argent reçu et
blanchi pourrait avoisiner 2.710.394.000 FDJ !

La lettre de l’Océan
indien du 14-05-1994 disait clairement la vérité sur cette affaire.
Un Ministre en l’occurrence M Ali Mahamadé Houmed s’est immiscé
dans cette affaire qui concernait aussi le Directeur de l’EDD, M Djama Ali
Guelleh.

Une commission a été
nommée par le Gouvernement. Elle était présidéepar
M Luc Aden, ancien Président du Conseil constitutionnel. L’enquête
montrera que les proches du pouvoir ont encaissé 67 millions de FDJ.
D’où vient cet argent ?

Et pourtant les autorités
disaient qu’il n’y avait plus d’argent dans les caisses, afin de justifier
la fameuse taxe patriotique de 10 % prélevée sur les salaires
des fonctionnaires.

Toujours à l’attention
du Juge Leloire : pourquoi n’avez-vous jamais interroger M. René Gastaldi
(très proche de Barkat Gourad) qui a été arrêté
à l’Île de la Réunion par la Gendarmerie française
et qui a été immédiatement
transféré à Paris ?

Dans les numéros
612 et 614, la Lettre de l’Océan indien évoque cette affaire.

La liste, que détenait
M. Borrel, concernait aussi la contrebande entre Djibouti et l’Île de
la Réunion. Aujourd’hui Maîtres Martinet, Montagné et
Mourad Farah sont protégés par Guelleh. L’argent blanchi (via
la BDMO en particulier) a servi pour acheter des armes qui ont été
utilisées contre le Frud. Il a aussi servi à acheter une partie
des dirigeants du Frud.

Un navire battant pavillon
Grec a débarqué les armes qui provenaient de Bulgarie. Elles
étaient destinées à Monsieur Saad Cheik Moussa. Mais
le container recelait bien d’autres choses …

En particulier, des déchets
nucléaires !

En tuant le Juge, on effaçait
tout !

Mais la vérité
finit toujours par triompher. Quoique l’on fasse. Quelles que soient les précautions
que l’on prend, il y a toujours un grain de sable. En l’occurrence le Lieutenant
Alhoumekani, ancien membre de la Gendarmerie qui est sorti du bois et qui
n’a pas hésité à dire la vérité sur ce
qu’il sait.

Il a été
rejoint par mon supérieur, le Commandant iftin, qui était le
patron de la Garde républicaine basée a Calelon.

Notre brave Lieutenant
n’a pas hésité à parler dans l’émission de Poivre
d’Arvor et il a déclenché un tollé général
dans l’entourage de Guelleh. Ce dernier s’est mis à accuser la France
de conspiration politique.

Guelleh a promis au Juge
Leloire que si d’autres preuves ou d’autres témoignages sortaient,
il dénoncerait toutes les personnes qui sont complices avec lui dans
le complot. (N’est-ce pas, M. Charles Pasqua,
ancien Ministre de l’Intérieur du temps d’Alain Juppé, que vous
en saviez des choses ? ).

Guelleh était fou
furieux. Il a dit à Leloire que l’autre Juge avait des
liens avec le Juge Éric Halphen qui travaillait sur l’affaire des HLM
de Paris, qu’il était proche de Me Montebourg, du substitut du Procureur
de Toulon
Monsieur Lévy et Madame la Ministre Élisabeth Guigou.

Si cette affaire était
aussi limpide, pour quelles raisons :

  • aurait-il été
    nécessaire de faire assassiner le Major Daheiyié par la SDS
    ?
  • les deux juges Leloire
    et Moracchini auraient-ils fait pression sur Alhoumekani lorsqu’il a témoigné
    à Bruxelles, afin de tenter d’obtenir, sinon qu’il revienne sur son
    témoignage, mais au moins qu’il lui retire toute substance,

Toujours furieux, Guelleh
a exigé que l’Ambassade de Djibouti à Bruxelles établisse
un rapport régulier afin de l’informer de tous les faits et gestes
d’Alhoumekani et d’Iftin.

Je sais que la discussion
commencée entre les envoyés de Guelleh et iftin est dans l’impasse.
Iftin sait très bien, en dépit de toutes les promesses que pourraient
lui faire IOG, ce qui l’attend s’il rentrait à Djibouti. L’exemple
du Major Daheiyié est bien dans son esprit et il prouve que Guelleh
ne plaisante pas avec ces affaires-là.

Iftin était venu
deux fois en Belgique. A chaque fois, Guelleh le faisait surveiller par la
SDS dans la maison de la Cité Aquitaine (actuel emplacement de la Villa
Christophe).

La suite sera pour vendredi.

Sergent
Hassan Moussa dit Ariko
Canada.

08/11/02 (B171) Le sergent Ariko nous informe qu’il va nous adresser dans quelques jours la suite de son article intitulé « La saga d’IOG »

De nombreux lecteurs nous ont écrit pour nous dire avec quel intérêt, ils avaient lu la première partie de l’article signé par le Sergent Ariko sous le titre ‘La Saga d’IOG’. Et ils nous ont demandé quand paraîtra la deuxième partie ….

Le sergent Ariko a répondu à ces demandes et il nous assure qu’il met une touche finale à la deuxième partie qu’il nous communiquera dans quelques jours.

05/11/02 (B170) FORT ET JUSTE. La Chronique du Sergent Hassan Ariko « Verdict des Djiboutiens : Guelleh est coupable !

Note de l’ARDHD.
Nous continuons la publication des textes qui nous sont envoyés par l’ancien Gendarme, le Sergent Ariko. Nous tenons à le remercier pour la qualité des informations qu’il nous donne et pour les précisions importantes qu’il apporte au débat. Nous rappelons que nous n’avons pas les moyens de vérifier ses déclarations et que nous les publions sous sa seule responsabilité, comme un témoignage important. Nous laissons aux lecteurs la liberté de se forger leur propre opinion.
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 » Silence, je vole
la France.
 » Silence, je torture les Djiboutiens.
 » Silence, je tue le juge fouineur dénommé Borrel.
 » Silence, je terrorise les opposants,
 » Silence, j’achète les opposants (Maître Aref, Dini, Moussa
Ahmed, DAF, Moumin Bahdon, Ismaïl Guedi, Omar Elmi Khaireh, Ougoureh,
Jean-Marie, Hassan Dalga, Chehem Daoud, Ali Coubba par son silence, Aden Robleh
Awaleh, Ali Farah Waberi du AND, Abdilahi Hamareita, Gabayio et la liste est
longue etc. . . . )
 » Silence, je donne des armes à Abdikassim Salad Hassan
 » Silence, j’écoute les rapports des mes espions à Ottawa,
en Belgique, à Londres, en Hollande.
 » Silence, je distribue le tribalisme à Djibouti,
 » Silence, j’achète les voix des Katheurs et des femmes djiboutiennes,
 » Silence, je vends la république de Djibouti. à Dubaï
Port Authority.

Verdict
des djiboutiens = COUPABLE GUELLEH.

Je tiens tout d’abord
à souhaiter aux Djiboutiens et à tous les Musulmans du monde

entier un très bon début de Ramadan qui va débuter le
6 novembre.

Qu’ALLAH accepte ce Ramadan
et qu’il fasse réfléchir le Chef du pouvoir de la
bêtise a Djibouti. Amin Allah

Introduction.

J’ai décidé,
chères sœurs et chers frères, de vous éclairer sur
la mentalité des hommes auxquels la France a donné le pouvoir
un certain jour du 27 juin 1977. En particulier le nom de l’un d’entre eux
qui revient sur toutes les lèvres des Djiboutiens dès que l’on
parle de crimes : Ismaïl Omar Guelleh.

J’ai utilisé plus
haut et à plusieurs reprises le mot Silence. Je tiens à vous
expliquer ce qu’il signifie et pourquoi je l’emploie.

ALLAH, le très
grand, a dit, dans une sourate du Coran :
 » O, vous qui croyez, ne trahissez pas ALLAH ni son prophète.
Ne trahissez pas sciemment la confiance que l’on a placée en vous  » (sourate 8,
verset 27).

Le Chef actuel du pouvoir
est un homme très rusé. Il a beaucoup appris de son frère
Idriss Omar Guelleh. Sur de son parcours, le Chef du pouvoir avait dit au
vieux Gouled que ses ennemis étaient les Afars ainsi que le reste des
Somaliens (Issa, Gadaboursi et Issak) :  »
Ils
ne sont là que pour te chasser du pouvoir « .

Je ne m’attarderai pas
trop sur la période trouble, que notre cher pays a vécu, pendant
la colonisation française. La France a placé ensuite un homme
en qui, elle voulait avoir confiance .. parce qu’il devait appliquer strictement
la doctrine française dictée par la cellule africaine de l’Élysée
et de Matignon . . .

Ismaïl Omar se faisait
alors tout petit. Son frère Idriss était aux commandes de la
SDS et le Colonel Hoche dirigeait la Gendarmerie nationale.

Le seul qui a mis IOG
au placard était Idriss Farah (sa fille est mariée avec l’opposant
à la
gomme Moussa Tour-tour).

Puis IOG a commencé
par être nommé à la Présidence de la Commission
culturelle du parti RPP. Alors, il s’illustre dans la propagande du Parti
en recrutant des poètes et des chanteurs somaliens.

Il s’illustre des 30 ans
à la cérémonie des lecteurs du Coran pour cacher ses
ambitions et pour se faire connaître des Djiboutiens qui ne le connaissent
pas, mis à part quelques vieux orateurs de la place Mohamoud Harbi.

En 1987 il devient membre
du bureau politique lorsque M Omar Elmi Khaireh et Aden Robleh Awaleh se sont
enfuis du parti RPP et du pays. IOG en était furieux. Le Lieutenant
de l’Armée nationale a été rattrapé prés
de la frontière éthiopienne. Il sera torturé par la SDS
à La villa Christophe, en présence du Colonel Hoche, du Sous-Lieutenant
IFTIN -père du Commandant Iftin-, d’Iftin lui-même (gendarme
à l’époque) et d’IOG en personne.

La séance infernale
s’est terminée vers 23 heures après que le Lieutenant soit mort
sous la torture.

Son cadavre ou ce qu’il
en restait a été montré aux Djiboutiens.

Le 12 novembre 1994 (lors
des inondations spectaculaires que le pays n’avait jamais connu) IOG est félicité.
En remerciement, il est nommé membre du bureau politique du RPP malgré
l’opposition des député tels qu’Hassan Liban Gohad, l’actuel
Président de l’Assemblée nationale Badoul, Hassan Omar, qui
s’en sont plaint à Gouled. Ils ont invoqué le fait que cette
nomination était en contradiction avec les sections 3 et 4 du règlement
du parti.

Gouled a renvoyé
la discussion sur ce point aux calendes grecques !

IOG avait déjà
acquis beaucoup de pouvoir. Progressivement, il accédera à la
plus haute fonction du pays avec la complicité bienveillante de la
France. Il recevra, tour à tour, Mitterrand, Roland Dumas et Jacques
Pelletier.

Il prendra la tête
de toutes les décisions du Parti et de l’Etat. Par pudeur, je n’évoquerai
pas la façon ‘dont il a volé’ la femme de l’ancien Premier Ministre
Abdallah Kamil Idriss ni son implication dans des affaires qui touchent la
prostitution, le blanchiment d’argent, l’importation de déchets nucléaires
qui ont été enterrés à Tadjourah.

Bravo M Daach, vous nous
avez bien caché la vérité lorsque vous étiez commissaire
de la République, chef du District de Tadjourah. (Il suffit de consulter
le Rapport de l’Association pour le Respect des Droits de l’Homme et des Libertés
qui était présidée à l’époque par M. Souleh).

La situation est devenue
plus difficile lorsque des combats ont éclaté au nord de la
Somalie entre le SNM et les troupes de Siad Barreh. Paulette avait dit à
IOG que les combattants du SNM, blessés devraient être évacués
sur Djibouti pour être soignés à l’Hôpital des Armées.
IOG a soutenu à fond le SNM. Il envoyait du carburant, des armes et
il assurait le soutien de la cause des Issak vis à vis du monde entier.

Le Ministre des Affaires
étrangères de l’époque, Moumin Bahdon, avait débloqué
pour le chef de cette faction SNM, M. Sirayio, la somme de 20 millions de
FR à partir de la banque BCI Mer rouge. IOG s’est beaucoup mouillé
dans cette affaire.

Pour réagir, le
Président Siad Barreh avait convoqué, à Mogadiscio, le
vieux Gouled pour lui demander de s’expliquer. Je faisais partie de cette
délégation et nous étions conduit par le commandant Mahdi
Cheik Moussa, le garde du corps personnel de Gouled. Je remarquais que ni
Ismail Omar ni Moumin Badhon ne faisaient partie de la délégation.

Deux Ministres Afar faisaient
parti du voyage : en l’occurrence MM. Elaf Orbiss Ali et Ougoureh Hassan Ibrahim.
Le vieux Gouled avait reçu un accueil très chaleureux mais Siad
lui a vite rappelé que l’objet de cette visite n’était pas de
parler d’amitié mais d’éclaircir les points noirs. Siad a rappelé
à Gouled que la Somalie détenait des preuves irréfutables
sur l’implication personnelle d’IOG et de Moumin Bahdon dans le soutien du
SNM.

Gouled a changé
de couleur : il est passé du vert au rouge. Sous le coup d’une vive
colère, il a promis à Siad Barreh de diligenter une enquête
dès son retour au pays. Le général Siad Barreh avait
fait emprisonner un jeune Issa qui était impliquait dans plusieurs
problèmes et il menaçait de le faire fusiller si Gouled ne mettait
pas un terme aux agissements de nos deux compères.

Nous savons que Gouled
n’a pas été capable de faire quoi que ce soit pour freiner leurs
agissements. Siad Barreh, sans état d’âme, a alors fait exécuter
le jeune Issa.

La copie de la note est
détenue par l’ambassadeur M. Abdi Ismail.

IOG était furieux,
mais il ne pouvait rien faire. C’est alors qu’il a imaginé d’organiser
l’attentat du Café de Paris. Cet attentat allait donner à la
SDS les moyens et les justifications pour réprimer une partie de la
population djiboutienne. On sait que les Gadaboursi soutenaient ouvertement
Siad Barreh. Cela déplaisait aux prédateurs : Gouled et Guelleh.
La SDS avait soigneusement préparé l’attentat ainsi que ses
répercussions sur la scène nationale djiboutienne.

Aussitôt commis,
plusieurs personnes ont été arrêtées par la SDS,
et par la Gendarmerie nationale (seules les brigades nord et les brigades
3, 4 et 5 ont été impliquées). Les torturés se
comptaient par centaine. Ali Dig, le fils de Babonas, le fils de Weira etc.
. .

C’est alors que Maître
Aref a eu la sagesse d’alerter à temps Amnesty International. Cela
a contraint le régime a revoir ses plans d’attaque en donnant gratuitement
quelques millions de FDJ aux victimes afin qu’elles se taisent et ceci a été
accompli par le Ministre Saïd Barkahat. Les sanctions n’ont pas tardé
a venir. Ainsi Ali Ibrahim Hassan, le directeur de la Police nationale et
le Commandant God ont été réduits à la misère
psychologique (devenus bras cassé).

La France n’était
pas contente et elle l’a fait savoir à Gouled par son Ambassadeur M.
Claude Soubeste. La France mettait clairement en doute les conclusions de
l’enquête diligentée par la Section de Recherche et de Documentation
de la Gendarmerie et par la Prévôté militaire française.

Le verdict est tombé
: IOG a été nommément cité comme étant
le commanditaire de l’attentat du Café de Paris dans un rapport de
la D.S.T. et de la DGSE dans un rapport de 5 pages. Après lecture,
le Premier Ministre Pierre Bérégovoy a aussitôt adressé
une note à la Présidence qui a été reçue
par M. Mohamed Ali Chakir, Chef du Protocole de Gouled et transmise à
Gouled avec copie à Guelleh. Guelleh, on s’en doute, n’était
pas content de ce rapport. Il fallait qu’il trouve absolument un bouc émissaire
pour se dédouaner.

Il a choisi le Président
du PND M. Aden Robleh Awaleh et il l’a accusé d’être le commanditaire
de l’attentat. La France se plaignait de la lenteur de l’enquête et
de l’instruction judiciaire, puisque cet attentat avait fait des victimes
françaises, dont un enfant.

IOG accusait M. Awaleh
Guelleh Assoweh et le Sergent Mohamed Hassan Farah de la FNS d’être
les exécutants de l’attentat. La justice française n’y croyait
pas et elle menait sa propre enquête, diligentée depuis Paris
par le juge LeLoire.

Le juge Bruguière,
qui était responsable de la cellule anti-terroriste auprès du
Parquet de Paris ne s’est pas vu (curieusement ?) confié l’instruction.
Du côté djiboutien, c’est le nouveau Procureur de la République
M. Mohamed Ali Afkada qui a poursuivi sa petite enquête personnelle
sur cette affaire. M. Ougoureh Hassan Ibrahim, Ministre de la Justice de Gouled,
a immédiatement alerté Guelleh sur le fait que le Procureur
de la République M Ali Afkada poursuivait sa propre enquête ….

Guelleh est devenu furieux
(décidément il l’est souvent !). Il l’a aussitôt fait
destituer par un arrêt de la Cour d’Appel de Djibouti. Pourtant M Ali
Afkada a poursuivi clandestinement son enquête. Frais émoulu,
il arrivait de Paris où il avait obtenu son diplôme. M. Mohamed
Ali Afkada a rassemblé des preuves irréfutables de l’implication
de Guelleh dans l’attentat.

Pour organiser l’attentat,
Guelleh avait été obligé de demander l’aide et l’appui
de son frère Idriss. C’est lui qui a fourni les explosifs et les hommes.
Deux d’entre eux ont été ensuite abattus en Éthiopie
par la SDS sur ordre de Guelleh.

Ces deux hommes ont accepté
de participer à l’attentat en échange d’une promesse oiseuse
: celle d’avoir les moyens de mener la grande vie a Harar.

Mais ces deux hommes représentaient
un danger pour Guelleh, car ils pouvaient toujours parler. Idriss s’est chargé
personnellement du sale boulot et il les a tués.

Le chef de notre clan l’Ougass Hassan Hersi Issa s’est plaint à Gouled.
La réponse de ce dernier ne l’a pas satisfait et il a jeté l’anathème
sur Guelleh.

Le père de Guelleh
s’emporte ainsi que sa mère M Moumina Rirache qui se met à le
maudire lorsqu’elle apprend de la bouche de l’Ougass les crimes commis par
leur fils. Je n’oublierai jamais cette phrase du père de Guelleh.  »
J’ai mis au monde un monstre. Qu’ Allah l’arrête  »
. Il pleurait
sur le perron du palais présidentiel. Les Gendarmes ne comprenaient
pas les raisons du désespoir de ce père.

Pendant ce temps, la France
avait réclamé la tête de IOG a Gouled. Mais la SDS verrouillait
toujours la vie politique à Djibouti : personne n’osait parler par
crainte d’être torturé …

Comme on ne peut rien
cacher * ALLAH*(SAWT) le Colonel Hoche Robleh Hassan a fait emprisonner les
détenus politiques à la Brigade nord. Tous les détenus
ont été tués par la SDS. Leurs corps ont été
entassés dans des sacs poubelle devant les locaux de la Brigade nord
pour être ramassés ‘normalement’ par les bennes à ordure.
C’est alors qu’un vieux mendiant qui avait l’habitude de fouiller les sacs
a découvert que du sang s’échappait de certains sacs. Il en
a ouvert un et il a tiré une langue, puis une tête.

Affolé, il a alerté
les paisibles Gendarmes dont un certain Ladieh, qui était de garde
ce jour-là. Le bruit se répand comme une traînée
de poudre à travers la ville. Les gendarmes de la coopération
française sont sur les lieux. Ils mettent en évidence, la responsabilité
du Chef de corps M Hoche Robleh et ils le font savoir à Gouled par
l’Ambassadeur M. Claude Soubeste.

Le Ministre de la Défense,
M Ismail Ali Youssouf fait aussitôt démolir l’arrière
cour de la Brigade et il annonce l’ouverture d’une enquête. Comme vous
le savez, on n’a jamais rien reproché au Colonel Hoche qui a poursuivi
sa carrière et ses crimes. Au pire, il aurait eu droit à une
remontrance en lui recommandant d’être plus prudent dans l’avenir ….

Les gendarmes français
ont été discrètement rapatriés sur Paris pour
les sanctionner d’avoir dit la vérité. L’enquête officielle
dira plus tard que les coupables étaient des sympathisants du FRUD.

Le FRUD a engagé
les premiers combats sur le territoire djiboutien. Avant cela, M. Ali Coubba
ainsi que l’actuel président du FRUD, M Ali Mohamed dit  » Jean-Marie
 » avaient été torturés à la Villa Christophe.

Demain, je vous expliquerai
comment on a organisé la guerre du FRUD. (je me référerai
à des correspondances d’Ahmed Dini) et je vous parlerai du meurtre
du juge Bernard Borrel.

A demain

26/10/02 Lettre ouverte à Daher Ahmed Farah (DAF), Président du Parti du Renouveau Démocratique (PRD). (Par le Sergent Ariko) GENDARMERIE NATIONALE – Fort et juste.

Cher DAF,

Je vous observe depuis votre retour et je ne comprend vraiment pas pourquoi
vous avez effectué ce voyage..

Je savais que les deux chef d’états qui se sont succédés
à Djibouti ne vous voyaient pas d’un bon oeil et que vous aviez pris
la direction du Parti que M. Elabeh avait quitté ….

Je savais que la Justice bien dirigée par son Chef véritable
Ismail Omar ne vous aimait pas beaucoup.

En effet, vous avez effectué un séjour à la prison à
Gabode puis vous avez été menacé et soumis à différentes
pressions véritablement odieuses : coupure d’électricité,
d’eau, licenciement de votre épouse, fermeture de votre école
privée et confiscation de votre passeport et interdiction de quitter
le territoire.

Pouvez-vous nous expliquer comment vous avez pu quitter dernièrement
Djibouti, avec la bénédiction de la SDS et d’IOG ?

Au cours de votre déplacement, d’abord aux USA, vous avez déposé
une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes des attentas du
11 Septembre (Comme l’avait fait IOG, mais à Djibouti), puis vous avez
visité la Belgique où vous avez installé votre famille.
Cela vous a permis de rencontrer tous ceux qui ont mis à genoux le
Pays et qui nous chantent aujourd’hui les fruits de leurs engagements qui
n’est autre que celui de la mendicité …déguisée…

Tout, comme IOG qui avait mendié de la même façon, lorsqu’il
a participé au Sommet des pays les moins avancés… Ce jour-là
des Djiboutiens de l’opposition étaient sortis pour dire NON à
la bêtise de Guelleh alors que les proches du régime se cachaient
pour ne pas se faire remarquer par Guelleh ni par ses espions. Ceux-là,
ils ont tellement peur qu’on leur coupe les vivres, c’est à dire leurs
salaires, bien qu’ils ne travaillent plus officiellement pour l’administration
djiboutienne et que les fonctionnaires restés au pays subissent des
retards de paiement considérables …

Prenez par exemple, Madame Fouriya qui réside à Ottawa ; elle
perçoit toujours son salaire de Lieutenant de la FND !

Comment certains osent-ils dire que l’économie du pays est en pleine
déconfiture, alors qu’ils continuent à en vivre de façon
abusive et injustifiée ?

Madame Fouriya a-t-elle même été Lieutenant de la FNP
?

Pas du tout ! C’était un agent de la circulation et c’est son oncle
qui l’a bombardé Lieutenant. On ne devient pas Lieutenant si l’on n’a
jamais suivi un seule stage de
formation a l’école Idriss Farah Abaneh !

De plus, cher Daf vous avez participé à la manifestation contre
Guelleh, Place de la Madeleine à Paris, le 2 Octobre de cette année.

Un journaliste a demandé à Guelleh les raisons des mauvais
traitements qu’il vous avez fait subir. Il a simplement répondu que
vous vous promeniez dans Paris.

Après ce coup d’éclat, vous êtes rentré à
Djibouti sans être inquiété par la SDS, qui ne pouvait
pas ignorer votre présence Place de la Madeleine.

Cher DAF, ,je suis gendarme et je sais que le Commandant Zakaria n’attend
que l’ordre du chef du Palais de l’Escale pour vous arrêter et pour
vous placer dans les locaux poussiéreux de la Section de Recherche
et de Documentation (SRD) pour vous contraindre à parler.

Mais aucune mesure de ce type n’a été prise, contre vous, jusqu’à
maintenant, par ce régime qui a liquidé ses anciens collaborateurs
: Elabeh, Cheiko, Daheiyié, le Commissaire Mohamed Abdillahi, …

J’avais été chargé de l’enquête, mais sur ordre
du procureur Mohamed Ali Afkada, on m’a
retiré la mission.

Pour quelles raison, vous ne dites pas la vérité aux Djiboutiens
? A savoir que vous avez passé une alliance avec Guelleh !

Guelleh est venu à Paris pour demander au Gouvernement français
de l’argent pendant que des opposants (les vrais et les faux) hurlaient dehors.
Guelleh avait besoin de vous pour tenter de prouver à Chirac qu’il
appliquait les règles de la Démocratie et que des opposants
avaient même été autorisés à faire le voyage
pour manifester publiquement contre lui.

Avant cela, Cher DAF, vous étiez un homme respectable qui n’acceptait
aucun compromis et qui risquait sa vie pour défendre ses opinions.
Mais je constate aujourd’hui que je me suis lourdement trompé tant
sur vous que sur votre parti.

Et de plus ni Souleiman Farah Lodon ni Haissamam ni les deux autres ne s’expriment
plus sur ce journal.

Vous êtes retourné à Djibouti pour légitimer la
dictature de Guelleh que vous aviez combattu auparavant. Je ne me ferai pas
l’avocat du diable mais j’aimerais dire la vérité par qu’ALLAH
le tout puissant aime qu’on la dise.

Dès la prochaine élection, après le mois béni
du Ramadan qui commencera le 6 novembre, vous allez siéger au Parlement
comme vous en êtes convenu avec Guelleh.

Guelleh prépare le Congrés du Parti-étatique ‘le RPP’
qui se tiendra aux environs du 20 novembre. Son aide-mémoire Barkat
Gourad, Premier Ministre (le vrai puisque Dileyta ne prend aucune décision
concernant les affaires du pays.) organise chaque mardi après-midi
une réunion du Comité central du parti pour effacer toutes les
traces dans la mémoire des Djiboutiens, en fournissant généreusement
les ingrédients : khat et badeiho (Chicha pour les non-djiboutiens).

Cher DAF, vous allez encore céder à la politique du ventre et
de la bêtise.
Cher DAF, ne me dites pas que si Ali Coubba, Abdo Bolock rentrent à
Djibouti, apres avoir participé à la manifestation de Paris,
il n’aurait pas une grande chance de goûter aux charmes secrets de la
Villa Christophe ou à ceux des locaux de la SDS sis au Héron.

Cher DAF, nous prenez-vous pour des retardés mentaux ?

En écrivant cette lettre, je tiens, Cher DAF, à ce que vous
nous disiez la vérité et rien d’autre et j’attend, avec autant
d’impatience que d’intérêt, votre réponse a cette lettre
ouverte.

Veuillez agréer, Cher DAF, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Sergent Ariko.