14/02/2020 (Brève 1555) Nouvelle exigence de l’ARRA : les Djiboutiens fuyant la répression privés du statut de réfugiés en Ethiopie ?
/dans ARRA, arrestation, Refugie, Réfugiés_Addis, Répression, UN, UNHCR /par jlschaal21/01/2019 (Brève 1259) France-Info : L’Ethiopie saluée par l’ONU pour le vote d’une loi “historique” en faveur des réfugiés
/dans Ethiopie, France Info, Refugie, Réfugiés_Addis /par jlschaal11/07/2018 (Brève 1174) 25ème anniversaire de l’arrivèe des réfugiés djiboutiens sur le sol éthiopien. (Omar Gabasse)
/dans réfgié, Refigie, Refugie, Réfugiés_Addis /par jlschaal27/08/2017 (Brève 1057) Finalement les réfugiés en provenance du Yémen qui avaient été interdits d’accoster dans un premier temps, puis autorisés en suite, ont pu rejoindre l’Ethiopie où ils ont été enregistrés par UNHCR
/dans Lecteur, Réfugiés_Addis /par jlschaalNous apprenons par des sources généralement fiables, que les réfugiés d’origine érythréene, qui avaient pris place à bord d’une embarcation au Yémen pour rejoindre Djibouti, ont pu rejoindre l’Ethiopie, à Ayssaita (Région 2 Afar) où ils ont été accueillis et enregistrés par le UNHCR.
On peut donc penser qu’ils pourront rester en Ethiopie en bénéficiant des droits des réfugiés (allocations et couverture maladie), ce qui est une nouvelle rassurante, même si elle ne règle pas malheureusement toutes les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Ainsi ils sont à l’abri des persécutions ou des humiliations toujours possibles à Djibouti, qui subit l’autorité absolue d’IOG et de ses obligés.
Pour mémoire, on se souviendra que les garde-côtes djiboutiens, dans un premier temps, avaient interdit l’accostage de l’embarcation à Obbock. Ensuite sous la pression des alertes (dont la nôtre), des manifestations populaires et de l’action du UNHCR, ces réfugiés avaient finalement été autorisés à débarquer.
07/07/2017 (Brève 1025) 1993-2017 Commémoration du 24ème anniversaire de l’Exode des Djiboutiens vers lEthiopie . (Omar Gabasse)
/dans Omar Gabasse, Réfugiés_Addis /par jlschaalAujourdhui est un bien triste anniversaire.
24 ans après lexode de populations Afar qui fuyaient la répression sanglante du dictateur impitoyable. Elles ont cherché refuge en Ethiopie et en Erythrée.
En juillet 1993, en réponse au mécontentement clairement exprimée par les populations Afar qui refusaient leur exclusion de la citoyenneté à part entière et qui dénonçaient les discriminations de tous ordres dont elles étaient victimes, ce sont des mercenaires à la solde du pouvoir politique Djiboutien , recrutés en Ethiopie et en Somalie, qui ont lancé de grandes opérations de répression sauvage dans le Nord, le Sud et le Sud Ouest de la République de Djibouti.
Au lieu davoir le courage daffronter sur le terrain, les armes à la main, les combattants du FRUD, ces hordes sauvages de mercenaires, dont limpunité était garantie, se sont attaqués aux populations civiles sans défense. Avec la plus extrême des cruautés.
Is ont pris comme cibles privilégiées, les femmes, les enfants et les vieillards en pilonnant largement les villages dans lesquels, il ny avait pas de combattants, tels que Yoboki, Obock, Randa et tant dautres en région Afar. Pour aller plus vite, ils ont lancé des milliers de bombes au phosphore.
Des images filmées de ces massacres ont été diffusées sur la Radio Télévision Djiboutienne (RTD) ; elles ont confirmé les méthodes odieuses qui ont abouti à la mort de centaines dêtres sans défense ; jetant ainsi leffroi au sein de lopinion publique nationale et suscitant des réprobations unanimes au sein de la communauté internationale.
Pour fuir cette barbarie, on estime que plus de 80 000 personnes ont cherché refuge dans les pays voisins, fuyant les zones bombardées. Cette tragédie et le calvaire de ces familles sans défense a fait lobjet dun dossier complet : https://www.ardhd.org/refugie.asp
Parmi toutes ces familles fuyant la terre de leurs ancêtres, le plus souvent sans bagages et avec le strict minimum, quelques 20 familles Afar ont obtenu le statut de réfugiés délivré par le HCR dAddis Abeba. Elles vivent dans lattente dune réinstallation dans un pays susceptible de les accueillir.
Parmi les familles ayant cherché refuge en Ethiopie, plusieurs milliers vivent encore de nos jours en région Afar dEthiopie sans papier, ni aucune reconnaissance daucune sorte, que ce soit du Haut Commissariat aux Réfugiés, ou du gouvernement dEthiopie.
Ces familles ne doivent leur survie quà la Solidarité de lensemble des populations Afar dEthiopie.
La mémoire de la plupart des gouvernants Djiboutiens est un cimetière abandonné où gisent sans honneurs les mercenaires qui les ont servis mais quils ont cessé de chérir depuis bien longtemps.
Pour ce qui nous concerne nous avons conservé, 24 années plus tard, la mémoire de nos morts.
En ce jour de commémoration je voudrais rendre hommage à tous nos morts, sans exception aucune. A nos combattants, aux familles mortes lors des odieux bombardements, à celles et ceux qui sont morts des suites de maladies après sêtre exilés loin de la terre de leurs ancêtres.
La liste que nous avons établie nest hélas pas complète car les noms de tous ces morts na pas été enregistrés tant ils étaient nombreux à cette époque alors quune partie des familles se sont disséminées de par le monde.
Omar Gabassé
Co-représentant des réfugies Djiboutiens en Europe
29/06/2017 (Brève 1022) Un signe d’espoir pour les familles de réfugiés djiboutiens enregistrées auprès du HCR d’Addis Abeba (Omar Gabasse)
/dans Omar Gabasse, Réfugiés_Addis /par jlschaalUne grande première qui a redonné espoir et courage aux familles de réfugiés qui vivent dans des conditions très difficiles à Addis Abeba, dans l’attente, depuis plus de 20 ans de solutions de relocalisation dans un pays d’accueil.
En effet, ils ont été invités par le HCR d’Addis et l’ARRA (organisme éthiopien pour les réfugiés) à participer à la journée mondiale des réfugiés du 20 juin. De nombreuses manifestations ont été organisées durant ce déplacement de trois jours à Gambela (située à 500 km d’Addis).
Mais surtout les organisations avaient tout prévu : transport par bus, hôtel et même argent de poche.
Inutile de préciser que ces familles oubliées ont retrouvé le moral à double titre : d’abord parce qu’elles étaient reconnues comme réfugiés et non comme citoyens de troisième niveau et ensuite parce que ces fêtes ont été l’occasion d’oublier la vie difficile qu’elles subissent quotidiennement en marge de la vie des citoyens éthiopiens.
Nous nous réjouissons pour elles.
Omar Gabsse
Co-représentant des réfugiés djiboutiens en Ethiopie
14/07/2016 (Brève 813) Juillet 1993-Juillet 2016 – 23 éme anniversaire de l’Exode des Djiboutiens en Ethiopie .(Par Omar Gabasse)
/dans Refugie, Réfugiés_Addis /par jlschaal23 ans après lexode de populations Afar fuyant la répression pour chercher refuge en Ethiopie et en Erythrée, cest un bien triste anniversaire que nous commémorons aujourdhui.
En juillet 1993, face aux mécontentements clairement exprimés par les populations Afar en réaction à leur exclusion et aux discriminations dont elles étaient les victimes, les mercenaires à la solde du pouvoir politique Djiboutien, recrutés en Ethiopie et en Somalie, ont lancé de vastes opérations sauvages de répression dans le Nord, le Sud et le Sud-Ouest de la République de Djibouti.
Au lieu de combattre dignement par les armes les Combattants du FRUD, ces mercenaires ont choisi la lâcheté en commettant les actes les plus barbares et cruels contre les populations civiles non combattantes et sans défense…
Ils ont ciblé, pratiquement exclusivement, les femmes, les enfants et les vieillards en pilonnant avec des obus au phosphore les villages pourtant vidés de leurs combattants, tel que Yoboki, Obock, Randa et tant dautres communes dans la région Nord.
Ces massacres, dont les séquences ont été mise en scène et filmées, ont été diffusées par la Radiotélévision Djiboutienne, confirmant dune manière tragique et macabre la mort de centaines dêtres humains sans défense. Lobjectif était clair : il sagissait de semer la terreur au sein de lopinion publique nationale.
Lhistoire de plus de 80 000 réfugiés fuyant les zones bombardées pour se réfugier en Ethiopie et en Erythrée est largement relatée dans les articles, les analyses et les témoignages parus sur https://www.ardhd.org/refugie.asp.
Seules, parmi toutes ces familles fuyant la terre de leurs ancêtres, le plus souvent sans bagages, avec le strict minimum, 20 familles environ ont obtenu le statut de réfugiés en Ethiopie et depuis, privées de ressources et du droit de travailler, elles survivent dans lattente dune réinstallation dans un pays susceptible de les accueillir. Quatre familles avaient obtenu lasile en France où elles se sont parfaitement intégrées, ce qui confirme non seulement la légitimité de leurs demandes mais aussi, leur volonté de repartir vers une nouvelle vie.
Mais il faut savoir que si 20 familles ayant cherché refuge en Ethiopie ont obtenu la reconnaissance de leur statut de réfugié, plusieurs milliers vivent encore de nos jours dans la région Afar dEthiopie sans que le HCR (Haut-Commissariat aux Réfugiés), ni le gouvernement dEthiopie, ne consentent même à reconnaître leur présence et leurs Droits…
Ces familles ne doivent une survie précaire quà la solidarité de lensemble des populations Afar dEthiopie, qui se sont mobilisées pour partager leur propre précarité avec des populations victimes du régime djiboutien.
La gloire de la majorité des hauts responsables Djiboutiens qui se sont succédé nest quun cimetière abandonné où gisent sans reconnaissance les mercenaires qui les ont servis avec zèle et férocité mais quils ont lâchés depuis bien longtemps.
Pour ce qui nous concerne nous saluons toujours, 23 années plus tard, la mémoire de nos combattants glorieux, luttant avec de faibles moyens contre la tyrannie, linjustice et laccaparement de notre pays et de nos ressources.
En ce jour danniversaire, je voudrais rendre hommage à tous nos morts, sans exception aucune et à toutes les familles dont le destin a basculé par la faute du régime. A nos combattants, aux familles mortes lors des odieux bombardements, à celles et ceux qui sont morts des suites de maladies après lexil loin de la terre de leurs ancêtres.
La liste que nous avons établie nest hélas pas complète car les noms de tous les morts nont pas été enregistrés tant ils étaient nombreux à cette époque.
Omar Gabasse
Coreprésentant des réfugiés djiboutiens en Europe.
ARDHD
Association pour le Respect des Droits de l’Homme à Djibouti
84, rue Saint-Louis en l’île
F 75004 Paris
equipe@ardhd.org