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06/07/2014 (Brève 407) Bannir la tyrannie et le tribalisme primitif, pour mettre en place un Etat de Droit avant qu’une révolution populaire ne vienne embraser et ravager le pays. (Par Roger Picon)

La source de toutes les équivoques, c’est de concevoir la tyrannie comme un « système » normalisé tout en évoquant du bout des  lèvres, un réseau de contraintes pour les populations concernées dans lequel la société tout entière est enserrée.

Lutter contre la tyrannieCet absolutisme politique, dont souffre entre autres les populations de Djibouti, c’est incontestablement un simulacre de gouvernance masquant maladroitement les réalités des excès d’un pouvoir discrétionnaire et autoproclamé qui s’est imposé par l’emploi de la force lors de successives mascarades d’élections et contre lesquelles les instances internationales ne sauraient intervenir sans être immédiatement accusées « d’ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat indépendant…. »

L’état de déliquescence, pour ne pas dire de chienlit récurrente, que génère une gouvernance par la tyrannie, qui ne veut pas dire son nom et qui se cache derrière ce que les « biens pensants et complices » définissent sournoisement comme étant une « dictature éclairée », permet de supposer possible l’existence d’un autre type de société, applicable en Afrique et particulièrement aux pays en voie de développement, capable de se passer partiellement ou en totalité de ces contraintes tout en donnant des résultats totalement différents en ce qui concerne la quantité et la qualité des éléments de bien-être produits dans tous les domaines ; politique, économique et social.

Une condition supplémentaire et importante serait que cette nouvelle société africaine soit en mesure de s’affranchir progressivement, mois après mois, des contraintes du « système capitaliste à l’occidental » qu’elle traine comme un boulet depuis bien trop longtemps (ou de contraintes équivalentes et perçues comme telles) sans destruction additionnelle du milieu environnant.

La principale difficulté tient à l’ambiguïté de la notion de « contraintes » avec la prise de conscience qu’il nepeut y avoir de révolution que là où il y a conscience et évolution de remplacement pour construire un demain.

Voir dans la « gouvernance par la tyrannie » un système caractérisé par un mode de fonctionnement particulier viable dans le temps procède d’une illusion historique ; un frein à tous les progrès des populations concernées.

En effet, l’histoire nous apprend qu’il aura fallu, d’une part, la chute des régimes d’inspiration marxiste, et d’autre part, le printemps des pays arabes avec cette masse composée de millions de jeunes et de moins jeunes appartenant au secteur dit informel pour que l’opinion publique dans son ensemble en prenne conscience.

Bannir la tyrannie, tout comme le primitif tribalisme, pour mettre en place un Etat de Droit suppose l’existence d’un groupe de citoyens responsables se connaissant entre eux, théoriquement aptes à distinguer la vie privée de la vie publique et à porter les uns sur les autres un jugement sans passions inspiré par un idéal civique commun.   

La vérité, c’est qu’il y a des moments dans l’histoire, des moments comme celui que nous vivons, où tout ce qui empêche l’homme de désespérer, tout ce qui lui permet de croire et de continuer à vivre, a besoin d’un refuge pour qu’il puisse s’affranchir des pressions et des pouvoirs arbitraires d’Haramous qui sont sans Foi, ni Dieu, ni Loi !

10/08/07 (B407) AFP / MOGADISCIO : Somalie : 4 morts dans de violents affrontements à Mogadiscio (Info lectrice)

Des combats à l’arme lourde, les plus intenses depuis avril, ont opposé à Mogadiscio dans la nuit de jeudi à vendredi des insurgés aux soldats somaliens et éthiopiens, faisant 4 tués et mettant encore plus en doute l’utilité de la réunion de paix qui a débuté mi-juillet.

Ces affrontements sont les plus intenses depuis les très violents combats d’avril à Mogadiscio entre les forces somaliennes alliées à l’armée éthiopienne et les insurgés, parmi lesquels figurent des miliciens islamistes. La bataille d’avril avait fait des centaines de morts.

Les violences, qui ont éclaté jeudi peu avant minuit (21h00 GMT) et ont duré jusqu’à environ 01h30 (22h30 GMT), se sont déroulées dans le sud de Mogadiscio et ont fait au moins quatre morts et plusieurs blessés, selon un bilan compilé auprès de la police, de l’armée somalienne et de témoins. La situation était calme vendredi à la mi-journée.

Selon des témoins, les plus intenses combats se sont produits près du poste de police Holwadag. Les insurgés "nous ont attaqués avec des mitraillettes et des lance-roquettes, mais nous les avons défaits", a raconté Hussein Mohamed Farah, policier en poste à Holwadag au moment de l’attaque, qui a fait état d’un civil tué dans une maison.

Utilisant des lance-roquettes et des obus de mortier, les insurgés ont attaqué les forces gouvernementales stationnées près d’une ancienne usine, faisant deux morts parmi les soldats somaliens, selon un officier militaire sous couvert d’anonymat. Le corps d’un civil abattu d’une balle dans la tête a en outre été retrouvé près du carrefour d’Ali Kamin, théâtre de coups de feu et où sont stationnés des militaires éthiopiens.

Cette éruption de violence intervient alors que Mogadiscio accueille depuis le 15 juillet et sous très haute sécurité une conférence de "réconciliation nationale", qui ambitionne de ramener la paix dans un pays dévasté par 16 ans de guerre civile. Cette énième conférence de paix, convoquée sur pression de la communauté internationale, a été suspendue jeudi après-midi et pour cinq jours, pour des raisons techniques.

Des doutes sur l’utilité de cette réunion planent depuis son ouverture, car elle est boycottée par le mouvement islamiste qui représente la principale opposition au gouvernement somalien. Les délégués à la conférence représentent leur clan respectif, alors que les principales violences qui endeuillent aujourd’hui la Somalie ne sont pas le résultat de conflits entre clans, mais de cette opposition entre gouvernement et islamistes.

Fin décembre 2006-début janvier 2007, les tribunaux islamiques ont été défaits par l’armée éthiopienne alliée aux forces somaliennes, et ont perdu les régions somaliennes qu’ils contrôlaient depuis plusieurs mois.

L’armée éthiopienne est intervenue en Somalie voisine officiellement fin 2006, prétextant que les tribunaux islamiques représentaient une menace contre le régime d’Addis Abeba. Depuis la défaite des islamistes, Mogadiscio est le théâtre d’attaques très fréquentes.

En marge des dernières violences, la police somalienne a fait fermer vendredi la radio Shabelle, une des principales radios à Mogadiscio, et a arrêté sept de ses employés, selon un journaliste de ce média local.

On ignorait dans l’immédiat les raisons de la fermeture de la radio. Depuis fin décembre 2006, Shabelle a été fermée au total à trois reprises, les autorités somaliennes lui ayant notamment reproché d’avoir une "couverture qui incite à la violence".

10/08/07 (B407) BBC – Violents combats à l’arme lourde cette nuit à Mogadsicio. Des civils pris entre deux feux ont été touchés. Fierce fighting rocks Mogadishu (En Anglais – Info lecteur)

Somalia’s capital, Mogadishu, has been rocked by the sound of fierce fighting during a two-hour gun battle between insurgents and government forces.

A BBC correspondent says the sound of the clashes echoed across the city, leading to widespread fear.

The heavily armed insurgents attacked a military base and a police station with mortars and heavy machine guns. At least three civilians have died.

This is the most serious fighting since a reconciliation conference began.

"We suffered no casualties but a civilian in a nearby house was killed," policeman Mohammed Farah told the AFP news agency.

The conference began last month but is being boycotted by Islamists and elders from Mogadishu’s main clan, the Hawiye.

They refuse to take part until Ethiopian troops leave the country.

They helped government forces drive Islamists from power in Mogadishu last December.

Somalia has not had a functioning national government for 16 years.