07/03/10 (B541) Communiqué de l’UDDESC pour dénoncer le projet de violation de la constitution par Ismaël Omar Guelleh
République de Djibouti – Réf : 002C/AN10 – Suisse, le 04/03/2010
COMMUNIQUE
La première décision officielle de la modification illégale et anti-démocratique de la constitution
nationale Djiboutienne a lieu publiquement le mercredi 03 février 2010 au cours du congrès du parti
politique, Rassemblement Populaire pour le Progrès.
Au pouvoir depuis laccession à lindépendance
de la république de Djibouti.
Monsieur Ismaël Omar Guelleh, président de la république, président du parti au pouvoir, premier
magistrat de la justice, chef de larmée, chef du gouvernement et ainsi de suite, a tenu au cours de
son intervention les propos suivants : «
la constitution ne me permet pas dinstaurer un royaume,
de brader le territoire Djiboutien, dinterdire le multipartisme à Djibouti mais par contre il mest
possible de la retoucher.
Jinvite sur le terrain de jeux à ceux qui ne font que gazouiller dans leurs
coins
»
Sur cet extrait nous pouvons lire en premier lieu que Ismaël Omar Guelleh a officiellement confirmé
sa détermination de modifier la constitution nationale afin de rester au pouvoir au détriment des
principes démocratiques et du souhait des Djiboutiens.
Dailleurs tout le monde sait quil nexiste pas un article ou des lois permettant à un président dun état
de transformer pour ses intérêts personnelles les lois nationales. Ce qui est contradictoire aux
instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux.
Et en deuxième lieu il nous fait savoir indirectement la future politique de son troisième mandat.
Un
proverbe somalien dit : « Doqon garab dhig hadii u garanwaayona gosha ugali.» Ce qui signifie en
français (un idiot, tu lui tire sur les ailes et sil ne réagit pas tu lachèves).
Il est tout à fait clair que les partis politiques (oppositions et inféodés) nauront plus droits de cités à
Djibouti, quil yaura à la tête du pays un royaume familiale mais lexpression « bradage du territoire
Djiboutien » reste un point dinterrogation.
De ce fait, lUDDESC appel à tous les organisations, les partis politiques et toute personne influente
ou opposée à cette nouvelle mascarade anticonstitutionnelle de se retrouver à une table pour
mettre en place des démarches concertées.
LUDDESC, sengage de son coté à instruire des plaintes et des dénonciations devant les institutions
régionales et internationales.
Non à une falsification de la constitution nationale.
Non à une régression économique, politique et sociale.
Non à la mascarade anti-démocratique.