14/12/1999 – IXEME SESSION DE LA COMMISSION MIXTE FRANCO-DJIBOUTIENNE – DISCOURS DE CLOTURE DU MINISTRE DELEGUE A LA COOPERATION ET A LA FRANCOPHONIE, M. CHARLES JOSSELIN

IXEME SESSION DE LA COMMISSION MIXTE
FRANCO-DJIBOUTIENNE

DISCOURS DE CLOTURE
DU MINISTRE DELEGUE A LA COOPERATION
ET A LA FRANCOPHONIE,
M. CHARLES JOSSELIN

(Paris, 14 décembre 1999)

Monsieur le Ministre,
Monsieur le Secrétaire général du gouvernement,
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Les travaux de la IXème session de la Commission entre nos deux pays se terminent et je veux d’abord rendre hommage à ceux qui ont été, de part et
d’autre, les artisans de cette rencontre constructive. Elle s’est déroulée dans
un excellent climat de travail. Le procès-verbal que nous allons signer en est le reflet.

Cette rencontre, comme je le disais hier, conclut des échanges approfondis entre nos deux pays : ils avaient abouti à la signature des accords de janvier
dernier lors de mon passage à Djibouti, ils se sont poursuivis à l’occasion de la visite officielle du président Guelleh à Paris en mai, juste après son
élection. L’engagement d’organiser cette commission avant la fin de l’année a été tenu à la mesure de nos engagements réciproques.

De ce dialogue exigeant, avec une bonne mise en perspective de nos actions depuis la commission mixte de 1994, je retiendrai les observations suivantes :

La France demeure le premier partenaire de Djibouti, certes après d’autres partenaires, dont l’aide s’est renforcée, comme le Japon.

Les réalisations de notre coopération qui ont été significatives dans tous les domaines, ont permis de jeter les bases d’un Etat encore jeune mais résolu à
prendre ses responsabilités. Je citerai en particulier la relève par des cadres djiboutiens sérieux et compétents dans l’enseignement, dans les finances publiques, dans les infrastructures, ainsi que dans la haute administration. De même, en toute franchise, certaines faiblesses ont-elles pu être évoquées de part et d’autre. C’est l’illustration d’un partenariat exigeant et qui se construit. Je m’en réjouis et souhaite que nous gardions la plus grande vigilance sur la relève : votre jeunesse le souhaite et c’est le sens de nos efforts communs.

Au cours des travaux de cette Commission, Djibouti et la France se sont attachés à consolider les acquis, et à définir les orientations qui donneront à
la poursuite de nos actions la dynamique et l’efficacité nécessaires. Le procès-verbal et ses matrices résument ces orientations majeures et les
modalités d’une nouvelle relation de coopération plus dynamique.

Une intégration encore plus poussée de nos programmes dans les politiques mises en oeuvre par Djibouti et une dynamique régionale dans la Corne de l’Afrique
seront recherchées, dans le même temps que seront accrues les synergies avec les bailleurs de fonds, bilatéraux et multilatéraux, y compris les pays de la
région, notamment les pays arabes, qui concourent au développement du pays.

Je me félicite aussi que cette IXème session de la Commission mixte franco-djiboutienne ait permis aux représentants du secteur privé de se
concerter, de dialoguer et débattre ensemble des meilleures modalités de leur coopération future. J’ai pu mesurer la qualité des travaux qui ont été réalisés et je remercie tous ces acteurs de la coopération pour l’excellence de leurs
contributions. Mais ceci n’est qu’une étape. Il faut continuer, sur le terrain, et par un échange d’informations constant.

Nos travaux ont aussi permis à la partie française d’apprécier les orientations stratégiques de développement que Djibouti se donne : réduction de la pauvreté, formation, réformes structurelles de l’Etat, mise en place d’un cadre institutionnel propice au développement de l’économie, et à la compétitivité économique, développement de la chaîne des transports, renforcement de stratégies sectorielles prioritaires dans les secteurs de la santé, de l’emploi, toutes conditions nécessaires à la réalisation d’une croissance durable et diversifiée, ainsi qu’à l’enracinement de la démocratie et de l’Etat de droit. La France partage ces objectifs et elle entend participer à leur
réalisation.

Sur le dernier point, je n’y reviendrai que pour souligner la franchise de nos échanges. Ayant présidé ce matin le comité directeur du FAC, où siègent les
parlementaires, j’ai encore pu mesurer l’extrême sensibilité qu’ils expriment sur le sujet. Et je note votre disponibilité à un échange permanent pour
analyser les difficultés techniques et les obstacles politiques qui pourraient entraver nos engagements sur les programmes concernant l’Etat de droit.

Le procès verbal de cette Commission expose les actions qui seront conduites ensemble dans le cadre ainsi tracé. Ces actions s’inscrivent dans un mode de
coopération, actif et nourri d’engagements réciproques. Elles s’inscrivent également dans le souhait de la France de centrer ses programmes et ses
instruments de coopération sur un nombre limité d’actions majeurs correspondant aux priorités de la politique du gouvernement djiboutien.

J’y ajouterai qu’il en était besoin, l’importance d’une évaluation permanente et étroitement concertée de nos programmes. Evaluer, c’est déjà prévenir la
dénonciation de l’opacité, c’est aussi piloter la coopération par la demande et par les résultats.

Monsieur le Ministre, Monsieur le Secrétaire général du gouvernement, au moment de clore cette IXème session de la Commission mixte, je tiens à vous assurer de la disponibilité de la coopération française dans toutes ses composantes pour
accompagner Djibouti dans la mise en oeuvre de sa stratégie de développement dans une relation contractuelle librement consentie reposant sur la pleine responsabilisation et sur une solidarité concrète.

Il me reste à vous souhaiter une excellente fin de séjour à Paris et d’heureuses fêtes de fin d’année.

Je vous remercie./.