25/01/2000 – De nouveaux harcèlements policiers à l’encontre de citoyens et de citoyennes, proches des prisonniers politiques. Vengeance à la suite de l’émission d’Antenne 2 ?

Le Président : Noël Abdi Jean-Paul
Siège : Quartier V, boulevard de Gaulle n° 66
B.P. : 74 Djibouti, République de Djibouti
Bureau Tel : 253 357 804
Domicile Tel/Fax : 253 358 007

Djibouti, le 25 janvier 2000

COMMUNIQUE DE PRESSE N°5/LDDH/00

après la récente convocation par le juge d’instruction pour une nouvelle inculpation afin de prolonger les délais de détention provisoire, ceci encore d’une manière arbitraire et évidemment sans condamnation les trois prisonniers suivants :
– MOHAMED KADAMY YOUSSOUF (Représentant du FRUD en Europe Occidentale)
– KAMIL MOHAMED AHMED (Membre de l’Exécutif du FRUD)

– ALI MOHAMED MAKI (Membre de l’Exécutif du FRUD)

après la récente émission télévisée de France 2 sur la prison de Gabode et surtout les interviews télévisées du Président Moussa Ahmed Idriss, candidat de l’Opposition Djiboutienne Unifiée (ODU) lors des élections présidentielles du 09 avril 1999 et du Président du PRD Dager Ahmed Farah tous deux emprisonnés avec le Général Ali Meldal Waiss, membre du Haut conseil de l’ODU et M. Abdoulfatah moussa Ahmed, fils du candidat de l’ODU, ce dernier est toujours maintenu en détention provisoire arbitraire.

Après, la récente campagne  » très musclée  » diffusée par la presse gouvernementale (La Nation et la RTD) suite aux rebondissements de l’affaire Borel, en particulier dans la presse française.

Aujourd’hui, Mme Fatouma Dabale Ahmed a été arrêtée sans aucun mandat d’amener et audiencée à huit clos en dehors de tout cadre légal par la Police dite Police Politique et après un interrogatoire harassant elle a été libérée le jour même.

Très proche du prisonnier politique M. Mohamed Kadamy Youssouf, Mme Fatouma Dabale est sérieusement menacée, elle est l’objet de filatures serrées et d’obstructions stressantes.

Des proches de l’ancien lieutenant de la garde présidentielle M. Mohamed Salah vrai natif de Djibouti, connaissent des répressions quotidiennes stressantes surtout pour les filles et les femmes. C’est à se demander si l’effet escompté est de les obliger à rester cloîtrées chez elles.

La LDDh, très préoccupée par cette vague politique de durcissement, lance un appel pressant à la sérénité et l’engagement aux dialogues pour la Paix dans l’ensemble de notre Territoire National.

Ligue Djiboutienne des Droits Humains
(L.D.D.H.)
Le Président