18/02/02 nous accusons la Banque Mondiale d’apporter son soutien abusif à la dictature et à l’asservissement du peuple djiboutien ! (selon une information parue dans l’ADI)

nous
apprenons avec tristesse et consternation que la Banque
Mondiale serait venue au secours de la dictature en accordant
un nouveau crédit de 1,8 milliards de FD à
Guelleh. Ce soutien a un caractère abusif et il
intervient à un moment fort opportun où
le dictateur commençait à être confronté
à d’importantes et réelles difficultés
financières.

La
Banque Mondiale n’ignore rien de la situation à
Djibouti. Elle est informée en permanence des violations
quotidiennes des Droits de l’Homme, du climat de terreur
qui est imposé à la population et de toutes
les prévarications commises par l’équipe
dirigeante.

La
Banque Mondiale ne peut plus prétendre qu’elle
intervient pour le bien du peuple djiboutien. En effet,
son intervention financière est motivée
dans une large mesure par le fait que l’équipe
de Guelleh a détourné les fonds publics
et les aides précédentes.


Ces détournements ont été commis
essentiellement pour :

  • augmenter
    le patrimoine personnel du dictateur, de sa famille, de
    ses proches et de ses courtisans. Certains n’ont pas hésité
    à se faire attribuer gratuitement des biens nationaux
    : exemple récent : le transfert illégal
    de la propriété du ‘.dj’ qui est passé
    mystérieusement de l’organisme public de gestion
    des télécoms vers une société
    privée ayant à peu près le même
    intitulé, mais appartenant au fils du dictateur
    et à son épouse.

  • l’acquisition
    et l’entretien de moyens de terreur : mercenaires, engins
    militaires et répressifs, police politique, instruments
    de torture.

On
sait de façon certaine, que les précédentes
aides de la France, de la communauté européenne,
du FMI ont été largement détournées
de leurs objectifs initiaux : les retards de salaire dans
la fonction public n’ont pas été comblés,
les mercenaires n’ont pas été démobilisés,
les travaux de reconstruction du Nord n’ont pas été
financés et sont en attente, les écoles
et lycées n’ont pas été rénovés,
etc.. (la liste est longue).

nous
accusons la Banque Mondiale d’apporter le soutien de la
Communauté internationale à la dictature
et à l’asservissement du peuple djiboutien.

Peut-on
proposer une nouvelle formulation des objectifs de la
Banque Mondiale, rédigée comme l’a fait
notre humoriste ?

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Extrait de l’ADI
La Banque mondiale accorde à
notre pays un crédit
de 1 milliard 800 millions de francs Djibouti

DJIBOUTI
(ADI)- 17 février- la Banque mondiale a accordé
à la République de Djibouti un crédit
d’un montant de 1 milliard 800 millions de francs
Djibouti, dans le cadre de sa politique d’appui budgétaire.

La
cérémonie de signature de ce crédit
mis à la disposition de la République de
Djibouti, s’est déroulée à Washington,
l’Ambassadeur Robleh Olhayé, du côté
Djiboutien, et John McGregor de la banque Mondiale, paraphant
le document final relatif à ce crédit.

Selon
le communiqué parvenu à l’ADI de l’Ambassade
de Djibouti à Washington, « cette contribution
apportera une bouffée d’oxygène aux
finances publiques car elle renflouera les différentes
caisses de retraites. »

En
effet, ce soutien financier permettra entre autre à
l’État djiboutien « de se séparer
des différents agents fonctionnaires ou conventionnées
susceptibles de remplir les conditions de remise à
la retraite. »

Le
communiqué précise par ailleurs que «
ce mécanisme permettra de restaurer l’équilibre,
et la confiance accordée aux finances publiques.
»

ADI-
18H30 GMT- 17 FEVRIER 2002