28/02/02 Radio-Trottoir toujours à l’affut !

1.
Dictateur on grandit ……. dictateur on reste …. dictateur
on tombe.
Ismaël Omar Guelleh aurait marqué sa vive opposition,
il y a 4 jours et par Décret présidentiel …
excusez du peu …., en mettant son veto présidentiel
aux grandes manœuvres annuelles des Forces Françaises
de Djibouti qui devaient se dérouler dans les semaines
à venir.

Les
dites manœuvres avaient pourtant reçu son aval et
s’inscrivaient dans un programme d’activités militaires
de l’État Major français établi de longue
date ce qui aurait soulevé moult mécontentements
et quelques vives réactions au sein des FFDJ.

Le
problème avec Ismaël Omar c’est que l’on ne sait
pas ce qu’il fera demain et tout porte à croire qu’il
ne le sait pas lui même. Il est vrai qu’il a nécessairement
besoin de sa "diseuse de bonne aventure" de Dire Dawa
pour penser ..et décider.

A
l’allure où vont les choses il ne lui restera bientôt
qu’elle …

Sa
décision, se plaçant en dehors des Accords Franco-Djiboutiens,
confirme on ne peut mieux la forte tension qui s’est instaurée
entre le Dictateur et l’État major des FFDJI depuis plusieurs
mois et dont nous nous sommes fait l’écho à maintes
reprises.

Cette
décision d’IOG s’inscrit dans la pratique que nous lui
avons toujours connue consistant à vider les caisses
de l’État, détourner les aides compensatoires,
tendre la main pour que d’autres Aides viennent compenser le
désastre et contraindre la France à accepter ses
conditions.

N’y
aurait-il pas un lien avec le retard pris par le FMI qui pourrait
avoir quelques réticences à verser les aides promises
sans bilan séreux, fiable de l’utilisation de celles
versées précédemment… ?.

Si l’on y ajoute le mécontentement de la population qui
gronde, le fait que ses proches et les "collabos"
sont évincés et commencent à mieux cerner
les turpitudes du personnage, le bras de fer dans lequel s’est
lancé le Dictateur ne risquerait-il pas d’accélérer
sa chute ?.

Inch’Allah
! comme diraient nos amis (es) djiboutiens (es).

2. Arrêt des soins gratuits prodigués
par les militaires français à la population djiboutienne
:
Le Commandement des Forces Françaises à
Djibouti vient de refuser aux Djiboutiens le privilège
qui leur était octroyé jusqu’à présent
et par dérogation consistant à bénéficier
de soins (gratuits) auprès des services médicaux
de l’Hôpital militaire français et des diverses
infirmeries rattachées.

Les
restrictions de budgets attribués aux FFDJ ne seraient-ils
pas à l’origine de cette décision du commandement
militaire ou aurait-on décidé de faire payer indirectement
à Néron le feu qu’il met sans cesse dans ses étables
?.

Il faut savoir que Djibouti est doté d’un hôpital
civil ( hôpital Pelletier) qui, il faut le préciser,
est à l’image de l’État djiboutien en pleine déliquescence.

Face
à ces carences de soins médicaux, quasi inexistants,
et devant l’immobilisme de l’État, dont les membres se
font soigner sans bourse déliée dans les hôpitaux
notamment parisiens, les djiboutiens de condition modeste n’avaient
jusqu’à ce jour d’autre alternative que celle consistant
à se présenter aux consultations médicales
des militaires français…

3. Ismaêl Guédi Ared
entendu par le Juge Parlos dans l’affaire Borrel.
On s’interroge quant aux raisons qui ont poussé
le Juge Parlos à entendre aujourd’hui, dans le cadre
de l’instruction du dossier sur la mort du Juge Borrel ; Ismaël
Guédi Ared, ancien Directeur de Cabinet du Président
Gouled et incarcéré à Gabode avec Moumin
Farah Bahdon par Ismaël Omar Guelleh.

Nous
sommes d’autant plus perplexes sur les raisons qui ont conduit
le Juge français, ayant en charge ce dossier, à
interroger pour la première fois une personnalité
politique au bout de plus de 6 années de procédure.

L’ancien
Directeur de Cabinet du Président Gouled va t-il enfin
témoigner auprès du Juge français de ce
qu’il sait dans cette affaire ou ne serait-ce pas, une fois
encore, une manœuvre d’Ismaël Omar Guelleh comme il
l’a fait avec Moumin Farah Bahdon qui a brusquement perdu la
mémoire de ce qu’il a vu et entendu afin de ne pas perdre
ses biens immobiliers à Djibouti menacés d’expropriation
par le Dictateur Guelleh ?.

Dans l’hypothèse où Ismaël Guédi Ared
apporterait ainsi et indirectement sa caution à Ismaêl
Omar Guelleh (nous n’avons aucune information sur le contenu
de l’entretien) ce serait, dans ce cas une nouvelle démonstration,
qu’outre le peuple qui souffre, certains hommes politiques de
la vieille garde djiboutienne sont, eux aussi, pris en otage
et qu’ils se couchent devant la dictature de l’abject.

Est-ce
ainsi qu’il pensent pouvoir conserver leurs privilèges
? Sans dignité ni mémoire !