20/04/02 La mégalomanie pousse un Dictateur aux dernières extrémités. (par Roger Picon)

C’est bien connu,
l’histoire est là pour le démontrer, la dictature permet
de s’octroyer tous les pouvoirs mais elle rend fou.

Par méconnaissance
des " choses de l’Etat ", l’incapacité chronique
d’instaurer une " bonne gouvernance " dans tous les domaines
de compétence de l’Etat, la mégalomanie et l’hégémonie
d’un homme sur tous les pouvoirs le conduisent aujourd’hui à
la déraison et finissent par mettre en péril un pays,
l’avenir d’une Nation avant de faire payer au peuple les pots cassés
tout en faisant ordonner l’usage des armes lorsqu’il manifeste.

Tels trois coups
de tonnerre les trois morts, anciens combattants, de ce jeudi 18 avril
2002 sont hélas la parfaite incarnation des conflits qui grondent
au sein de la population, à tous les niveaux des administrations,
des Forces de Police Nationale et de l’Armée Nationale Djiboutienne.

On pourrait discourir
sans fin sur les raisons qui incitent Ismaël Omar à agir
ainsi mais de là à faire ordonner à ce que le
bruit des balles résonnent face à la population il y
avait un pas énorme qu’il a franchi et qui n’en restera pas
là.

Bien au delà
du nombre de morts, il vient de créer un choc dont il ne mesure
pas encore aujourd’hui l’importance mais surtout les conséquences.

Cette odieuse
attaque délibérée sonne l’hallali du régime
sanguinaire.

L’Opposition
djiboutienne doit resserrer les rangs et démontrer qu’elle
a la capacité de succéder à Ismaël Omar
en maîtrisant la situation et en évitant, autant que
faire se pourra, que le sang ne soit versé et qu’une fois encore
des innocents ne paient la démence d’un homme.

Roger
Picon.