14/10/02 Des détails sur la conférence de presse à Paris et sur la colère injustifiable de Guelleh. Nous vous avions annoncé la traduction des propos qu’il a tenu en langue natale contre le journaliste. La voici.

La Conférence de Presse avait été organisée dans
les locaux de la Maison de la Radio à Paris. Aux cotés de Guelleh,
se trouvaient l’ancien Ambassadeur de France en Syrie qui représentait
l’Etat français et ALI ABDI FARAH, le Ministre djiboutien des Affaires
étrangères, plus connu à Djibouti sous le surnom d’Ali
Bordel (*), l’Ambassadeur de Djibouti à Paris KOUMANEH, plus connu
sous le nom de Monsieur 40%.

Bien entendu, le micro de la RTD etait là et plusieurs journalistes
de La Nation et de la RTD se pressaient autour de leur idôle.

Question N° 1 : Elle portait sur la présence américaine
à Djibouti,

Réponse : les forces américaines se trouvent à
Djibouti ainsi que d’autres forces telles que les allemandes, les espagnoles,
et les néerlandaises dans le cadre de la coalition internationale en
lutte contre le terrorisme ainsi que pour assurer des frappes contre le Yémen.
Il faudrait l’accord de l’Etat yéménite pour frapper les bases
d’alquaida, et je vous rappelle que la majorité des terroristes morts
le 11 septembre etaient d’origine yéménite. Pour prouver ses
dires, IOG a donné alors un justificatif, aux journalistes, sur la
future frappe au Yémen.

Or nous savons depuis, que c’est faux, car aucun Yéménite
ne figurait parmi les membres des équipes terroristes du 11 septembre.
Ils etaient en majorité originaires des pays du Golfe tel que l’Arabie
saoudite, le Koweit et/ou les Emirats.

Question N° 2 : (Le journaliste de Canal+)
Mme Borrel a demandé à la justice française que vous
soyez entendu dans le cadre de cette affaire. Allez-vous répondre à
cette convocation ?

Ensuite que pouvez-vous nous dire au sujet de deux de vos vos anciens officiers
de la Garde présidentielle qui vous mettent en cause à propos
de la mort du Juge Bernard Borrel ?

Réponse : je suis un Président. Il se met à rire.
(En tant que tel et comme les autres, je ne repond pas à votre justice,
faisant probablement allusion au Président Chirac). Quant à
mes accusateurs, je ne les connais pas et je ne les jamais recontrés.

Le journaliste reprend : Vous avez quand même lu les les développements
dans la presse. Plusieurs magistrats se sont deplacés à Djibouti

reponse d’IOG : La presse peut toujours écrire ce qu’elle veut
et la télé montrer ce qu’elle veut aussi. Mais moi je ne suis
pas informé de cette affaire

(Pour ceux qui suivent le déroulement de l’affaire, ils peuvent
légitimement se demander les raisons pour lesquelles il a obligé
tout Djibouti à manifester dans les rues son soutien dans cette affaire
… les militaires et les policiers en tenues civiles, les écoliers
et même la famille judiciaire qui s’était fendue d’un communiqué
devenu célèbre depuis)

Question N° 3 : Que pensez-vous Monsieur le Président des
rapports des services specialisés français (DGSE et DST) qui
vous mettent en cause dans plusieurs affaires et surtout dans celle de l’attentat
du Café
de Paris.

Réponse d’IOG, (manifestement très enervé,
qui regarde le Ministre des A.E. et ses gardes du corps)
en langue maternelle
(propos traduits) : qu’est ce que vous attendez pour lui retirer le
micro à celui-là ?

Le journaliste ne se laisse pas impressionner (d’autant plus qu’il
ne comprend pas les paroles de Guelleh) et il continue :
Mais vous n’avez pas répondu à ma question, Monsieur le Président,

Tout à coup IOG éclate visiblement. Il ne peut plus contenir
son exaspération et il quitte la Salle de Conférence en lançant
un regard assassin au journaliste.

(Heureusement que cela se passe à Paris, car à Djibouti,
on ne sait pas ce qui serait arrivé au journaliste …)

Pour quelles raisons IOG, la RTD et La Nation ont-ils occulté
cet incident ? La population djiboutienne n’en a rien su et nous espérons
que l’ARDHD acceptera de le publier, afin que chacun soit bien informé
de ce qui s’est réellement passé à Paris ce jour-là.

(*) Ali Bordel, parce que c’est un coureur de jupon impénitent.
Par exemple, comme dans un vaudeville, il avait été découvert
un jour dans le lit de la femme du député Ali Roubah.