19/10/02 Suite de notre reportage. La dégradation de la ville et des installations collectives, par manque d’entretien. Qui a pris l’argent ?

Ecole de Jamale

Soyons juste
! A Djibouti, on construit beaucoup d’écoles.
Soyons objectif ! A Djibouti, on a cessé d’entretenir les écoles
depuis longtemps et on laisse les bâtiments à l’abandon.

Pourquoi
?

L’entretien
d’une école ne permet pas de détourner des fonds. La construction
d’une école neuve le permet. Alors pourquoi se priver ?

Les dirigeants
corrompus ont très vite compris ce mécanisme et leur intérêt.
Combien la République de Djibouti a-t-elle reçu de subventions
et d’aides varièes pour construire des écoles ? Une somme probablement
astronomique.

Alors pour
faire bonne figure, on construit des écoles a minima. Avec les plus
mauvais matériaux et les plus mauvaises finitions. Et on garde la différence
que l’on se partage dans les milieux du pouvoir. Un mot d’ordre : surtout
ne pas les entretenir.

Moins les
écoles sont bien construites, moins elles sont entretenues, plus vite
il faut en construire d’autre. C’est bien ce que les barons souhaitent. Aussitôt
ils vont pleurer en Europe et ils reçoivent de nouvelles aides pour
construire de nouvelles écoles de mauvaise qualité. C’est ce
qu’ils appellent probablement faire tourner l’économie…!!

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Eau des fosses

Des quartiers
entiers sont envahis et parfois submergés par les eaux usées.
Les habitants attendent toujours des améliorations qui ne seront jamais
réalisées. Les quartiers d’Enguela et d’Arhiba sont les plus
touchés par ces phénomènes mal odorants.

C’est ainsi
qu’il serait prouvé que de nombreuses femmes ont fait des fausses couches
et que les enfants tombent souvent malades par manque d’hygiène et
par prolifération des germes dans les eaux usées et stagnantes.

L’entreprise,
qui est mandatée pour faire les travaux d’entretien, serait une société
qui appartient au Ministre de la Fonction publique Said Barkat. On peut tout
à fait imaginer qu’elle a reçu l’argent mais qu’elle a oublié
de faire les travaux.

Oublier de
réaliser un chantier, même si l’on a été payé
pour le faire, ce n’est pas grave. Ca ne vous fait pas partir pour Gabode,
à la condition impérative de veiller à ce que le partage
avec le Président soit effectué de façon équitable
et équilibrée. Equitable et équilibré, dans le
dialecte qui est parlé à la Présidence, cela veut dire
70 % pour Guelleh et le reste à se partager entre les Ministres !