16/03/04 (B238) Informations présentées par la LDDH lors du congrés de la FIDH.

 

INFORMATION
DE LA LIGUE DJIBOUTIENNE DES DROITS HUMAINS
SUR LA REPRESSION PERMANENTE
CONTRE LES TRAVAILLEURS
ET LES SYNDICATS
DE LA REPUBLIQUE DE DJIBOUTI
CONGRES DE LA FIDH DU 1er AU 6 MARS 2004.

Note liminaire

Le problème le plus fondamental et qui, inéluctablement, conduit
la République de Djibouti vers la faillite est franchement le problème
des Travailleurs et des Syndicats, problème purement créé
par le Gouvernement et qui continue encore à s’entêter face aux
Travailleurs du monde entier.

En effet, la rupture de dialogue entre le gouvernement et les syndicats est
d’actualité.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) a tenté de sensibiliser
l’opinion nationale par des publications dénonçant l’intransigeance
gouvernementale ;

La LDDH a aussi informé les différents représentants
officiels des pays tiers ainsi que les organisations internationales à
chaque fois que l’occasion se présentait.

Il faut reconnaître qu’aucune évolution positive ne semble se
dessiner.

Le président de la République a rencontré en privé
le président de l’UDT, l’été dernier. Des promesses verbales
ont été données, jusqu’aujourd’hui, aucun résultat
tangible n’est visible.

SUR LES REPRESSIONS PERMANENTES ET CONSTANTES CONTRE LES TRAVAILLEURS ET
SYNDICATS DJIBOUTIENS ET SUR L EXPLOITATION DES TRAVAILLEURS ETRANGERS.

Rappelant que la quasi totalité des dirigeants syndicaux des deux Centrales
UDT et UGTD ainsi que les Organisations des Enseignants du Second et du Primaire
SYNESED et SEP ont été licenciés pour leurs activités
syndicales en 1995 et 1997,

Rappelant que la plupart d’entre eux ont connu des répressions policières
sans précédent, des arrestations répétées
et des emprisonnements arbitraires uniquement pour leurs activités
syndicales,

Constatant encore que les responsables actuellement en activités sont
persécutés dans leur travail, au niveau de leur profession et
certains d’entre eux demeurent sans salaires.

Constatant que le 8 juillet 2002 un accord tripartide est signé entre
le représentant du Gouvernement M Djibril Omar Houffaneh – Directeur
du Ministère du Travail et des Relations avec les partenaires sociaux,
le représentant de l’OIT M. Ndaya Momar et trois représentants
syndicaux.

Cet Accord stipule que le Gouvernement accepte de réintégrés
collectivement les syndicalistes licenciés. A ce jour encore aucune
mesure en ce sens n’a été entreprise, et tous les Accords avec
le BIT demeurent aux points morts.

Déplorant que cette attitude négative du Gouvernement constitue
une grave entrave aux activités et aux actions des forces syndicales
qui sont les principaux partenaires sociaux-économiques et source de
développement de la culture sociale, les premières forces concernées
par la prévision, la protection, et les négociations dans l’intérêt
des évolutions sociaux-économiques des Travailleurs et subsidiairement
des Retraités.

Très préoccupée de la situation inadmissible d’exploitation
des Travailleurs démunis de toutes pièces d’identité
et surtout sans aucun document d’assurance et de prestations sociales.

Soulignant les actions positives de certaines ONG caritatives en faveur des
enfants de la rue, mais reste préoccupée de la précarité
de leur situation et les risques réels d’exploitation sur tous les
plans.

Souhaits
La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains – LDDH – demande aux membres du Congrès de la FIDH
de condamner le Gouvernement de la République de Djibouti

– pour les violations constantes des Conventions internationales notamment
celles de l’OIT

– pour le refus répété d’appliquer les différents
accords signés avec le BIT entre autres celui de procéder à
la réintégration professionnelle, avec les droits pertinents,
de tous les syndicalistes sanctionnés durant et pour leurs activités
et leurs actions syndicales.


M. NOEL ABDI Jean-Paul