08/05/04 (B246) Selon l’ADI, la garde rapprochée de Guelleh est montée à Paris pour tenir une Conférence de presse, qui ne semble pas avoir eu beaucoup d’échos !! (ARDHD)

Nous apprenons dans l’ADI
(qui semble être l’un des rares du support à se faire l’écho
de cette conférence de presse), que Djama, le Procureur, assisté
de Me Martinet, le bâtonnier de Djibouti, sont venus à Paris
où ils ont tenu conjointement une conférence de presse le 5
mai.

Qu’ont ils dit ? Pas grand
chose semble-t-il ! En mission commandée aux ordres de Guelleh, ils
ont joué leur rôle favori : celui des ânes qui ne sont
au courant de rien. « Nous attendons que la Justice française
nous transmette des informations sur les récentes expertises qui conclueraient
à un meurtre du Juge Borrel et s’il y a lieu, nous ouvrirons une enquête
judiciaire à Djibouti … »

Nous nous contenterons
de noter la maladresse ou les maladresses. Quand on affirme n’être au
courant de rien, il n’y a certainement pas matière à tenir une
Conférence de presse. Il faut attendre d’être mis en cause, pour
le faire, ce qui ne semble pas encore être le cas : la Justice française
n’ayant diligenté, à l’heure actuelle et selon nos informations,
aucune procédure contre le régime ni des personnalités
djiboutiennes. (Ce qui ne veut pas dire qu’elle ne va pas le faire dans
les prochains mois)

Alors pourquoi nos deux
zèbres se sont-ils affolés ? Peut-être bien parce qu’ils
connaissent la vérité et qu’ils pourraient craindre une action
judiciaire française à l’encontre du Chef ou de ses lieutenants
préférés … ?

Faut-il voir aussi dans
cette conférence de presse, sinon une provocation, au moins une mise
en garde adressée au Gouvernement français ? Comme nous l’avons
imaginé depuis longtemps, l’affaire pourrait ne pas concerner exclusivement
la responsabilité de Djibouti, mais elle pourrait impliquer aussi la
France à certains niveaux. Nos deux zèbres ont-ils choisis habilement
de mettre en demeure la France de publier tous les documents : auraient-ils
des informations sur ces documents et sur le fait que leur publication pourrait
mettre le Gouvernement français fort mal à l’aise ? C’est bien
possible !

A part cela, en guise
de conclusion, un énième coup de griffe à Mohamed Alhoumekani,
qui doit en avoir l’habitude …. désormais. Probablement parce qu’il
constitue le témoin le plus génant pour le régime ! Ce
qui lui confère une certaine crédibilité, sinon les deux
zèbres n’auraient pas eu besoin de citer son nom ….