02/11/04 (B270) La chronique mondaine de l’Ambassade de Djibouti en Belgique : une lectrice nous donne ses impressions sur une nouvelle invitation.

___________________________
Note de l’ARDHD

La polémique au
sujet des réceptions de SE l’Ambassadeur de Djibouti à Bruxelles
bat son plein. Nous recevons sans cesse de nouveaux articles. Avant de mettre
un terme à la polémique sur ce sujet, nous publions un dernier
témoignage d’une lectrice qui aurait été invitée
à l’une de ces réceptions. Après nous mettons un point
final à ce sujet, nous réservant bien entendu d’aborder d’autres
thèmes qui pourraient concerner la Belgique et l’Ambassade de Djibouti.
_______________________________________________

C’est de la part d’une
femme qui voudrait s’exprimer.

Cher Monsieur,

Nous étions invitées hier le 1er novembre 2004 à l’Ambassade
de Djibouti qui se trouve à Bruxelles. Ils nous ont dit qu’on allait
prendre le foutour puis le dîner. C’est Aicha Afaria et Kola (la femme
de l’Ambassadeur) qui étaient en charge des invitations.

Après quelques discours nous avons pratiquement été obligée
de dire du bien du dictateur IOG.

Il faut nous comprendre, Cher Monsieur. Nous femmes résidentes en Belgique,
nous vivons dans la terreur que nos familles à Djibouti soient inquiétées.
Et chacun sait ce que veut dire « inquiété » avec la
police politique et la SDS.

Je vous assure, qu’ils nous ont pratiquement contrainte à prendre la
parole pour dire tout ce qu’ils voulaient entendre.

C’est du harcèlement.

Ensuite, ils nous ont distribué du Khat pour nous droguer. Ce n’est
pas croyable, mais c’est la vérité. Cet Ambassadeur a-t-il le
respect des femmes et sinon au minimum de la religion. On peut en douter sachant
qu’il nous a fourni de la drogue, alors que son usage est considéré
comme un stupéfiant en Europe et que nous, nous refusons d’en prendre,
considérant les dégâts que son abus engendre parmi la
population.

Nous disons simplement à S.E. que les femmes ont d’immenses attentes,
mais certainement pas celle de la drogue.

Voilà comment nous traitent nos compatriotes, proches du régime.

Dois-je dire Merci en
plus ?

Hawa.