12/12/04 (B276) LDDH : COMMUNIQUE DE PRESSE DU 11 DECEMBRE 2004 SUR LA FUSILLADE D’ARHIBA

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Note de l’ARDHD

Une nouvelle fois, le
régime sanguinaire de Guelleh :

  • fait tirer sur la
    foule dans le quartier d’Arriba,
  • fait incarcérer
    de nombreux jeunes,
  • viole et bafoue ouvertement
    les Droits de l’Homme et la Constitution.

Quand cela va-t-il s’arrêter
? On a l’impression qu’à l’approche de l’élection présidentielle,
le régime morribond de Guelleh, joue la politique de la terre brûlée.

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Communiqué de l’ARDHD

Le mardi 7 décembre
2004, suite à une  » épreuve de pluie « , la population
du  » ghetto  » d Arhiba a manifesté pour démontrer
sa désapprobation contre l’inaction des services de l’Etat sur sa situation
sanitaire dans ce quartier populaire.

C’est, parce-que inondée,
que cette population avait bloqué la circulation pour une urgence,
car confiné dans un état sanitaire déplorable.

Cette action interpellait,
entre autres, le Ministre de l’Habitat, de l’Assainissement et de l’Environnement
du Territoire qui se devait de prendre ses responsabilités en viabilisant
tous les quartiers.

Encore une fois, la fusillade
a crépité sur la population civile, en blessant les jeunes d’Arhiba,
alors que le Conseil des Ministres pavoisait tranquillement à quelques
pas de là.

En cette période
pré-électorale et comme avant le cycle des importantes élections
présidentielles, faut-il encore s’attendre à des emprisonnements,
à des morts mystérieux, à des tirs à balles réelles
sur des civiles manifestants ?

Alors, faut-il maintenir
une équipe au pouvoir qui n’accepte même pas une simple manifestation
sanitaire, une simple démonstration afin d’éradiquer tous les
fléaux endémiques, entre autre, l’évolution exponentielle
du paludisme… ?

Tout est possible, surtout
quand un Coup d’ Etat électorale en faveur du maintien d’une politique
foncièrement dictatoriale est non seulement programmée, mais
soutenu et encouragé par des éléments non nationaux,
par des éléments proches des groupes mafieux ?

La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains (LDDH) :

– reste très, très
inquiète de la restauration de la politique de répression à
l’égard des populations civiles, qui revendiquent et manifestent pacifiquement
leurs droits de citoyens, leurs droits prévus par la Constitution,
leurs droits fondamentaux prévus par les deux Pactes Internationaux
récemment ratifiés, ( plus de deux ans, au moins) par la République
de Djibouti ;
– lance un Appel pressant à la Communauté Nationale et Internationale
afin que les jeunes arbitrairement incarcérés à Gabode
soient immédiatement relaxés, et que tous les autres jeunes
encore en garde à vue regagnent rapidement leur foyer.


M. NOEL ABDI Jean-Paul