01/02/05 (B283A) Selon certaines informations qui pourraient être rendues publiques dans les prochains jours, il se dit que le Procureur de la République de Paris, n’aurait pas vraiment apprécié les déclarations du Quai d’Orsay .. (ARDHD – A suivre)
Comme nous l’avions déjà
supposé (et publié), il semble que les déclarations
du Quai d’Orsay, annonçant des décisions qui sont du domaine
de la Justice et promettant, en particulier, l’envoi d’une copie du
dossier de l’instruction du meurtre du Juge Borrel, étaient prises
un peu légèrement ou trop rapidement.
A plusieurs reprises,
le porte-parole du Quai avait tenu à rappeler que son Ministre ne commentait
jamais les décisions de Justice. A vouloir trop en faire, il laissait
planait un doute … Ce doute a été confirmé quelques jours
après, lorsqu’il a dit que la France allait envoyer une copie du dossier
d’instruction à Djibouti, pour permettre à la Justice djiboutienne
de décider ou non de l’ouverture d’une enquête … (Tous les
observateurs avaient compris où il voulait en venir et le risque plus ou moins confirmé de provoquer l’enterrement
de l’affaire pénale – nous nous en étions fait l’écho).
Il semble que le Procureur
de la République de Paris ait réagi violemment et qu’il ait
rappelé, en privé, les principes d’indépendance de la Justice, du partage
des trois pouvoirs et donc de la non ingérance du pouvoir politique…
Certainement pris par
une sorte de fébrilité panique, le service de communication
du Quai d’Orsay semble avoir fait un peu n’importe quoi. Le mot d’ordre pouvant être alors de rassurer
à tout prix le copain bien aimé du pouvoir et l’ami de Chirac….
De là à outrepasser le partage des pouvoirs définis par nos institutions, il
n’y avait plus qu’un pas qui nous semble avoir été franchi au pas
de course.
Le Procureur de Paris pourrait remettre les pendules à l’heure
dans les prochains jours et de façon plus officielle.
Bref, la copie du dossier
n’est pas encore faite ni envoyée et la décision de laisser à la Justice
djiboutienne, le soin de décider de poursuivre (et qui donc ?) n’ait
pas encore prise. Que l’on se rassure !
Mais comme le Procureur
est un homme qui n’est pas soumis aux mêmes émotions ni au même
stress que les diplomates, il devrait annoncer, avec sagesse, qu’il s’accorde
le temps de la réflexion … Et on impose rarement une échéance à un Procureur, qui dispose de tout le temps qui lui est nécessaire pour se forger une intime conviction (et parfois cela se mesure en mois ou en années). De toutes les façons, c’est lui qui a la clef du placard où on range le dossier la nuit … et la juge d’instruction peut continuer à travailler pendant la journée.
A suivre