19/05/05 (B298) Nouvelle déclaration du Quai d’Orsay …

____________________________ Note de l’ARDHD
La nouvelle déclaration du Quai d’Orsay qui reprend en partie les termes de son intervention d’hier, n’apporte pas beaucoup d’éléments nouveaux. Sauf deux, qui semblent révélateurs de certaines incohérences au niveau du Gouvernement.

Quand le Quai signale que le Parquet a demandé aux Juges de clore l’instruction dans les meilleurs délais (Propos du Quai d’Orsay) le porte-parole oublie de dire ce qu’il va faire pour transmettre "dans les meilleurs délais" les convocations d’Hassan Saïd et de Djama Souleiman.

Bizarre qu’il ait occulté ce point fondamental ? Comment peut-on demander à des magistrats de boucler une instruction, alors qu’on leur coupe les moyens d’investiguer ?

Par ailleurs, c’est bien de rappeler que l’instruction dure depuis dix ans, mais ne faudrait-il pas signaler aussi qu’elle a été bloquée par deux Juges Le Loire et Moracchini pendant de nombreuses années, avant qu’ils ne soient déssaisis de l’affaire (fait raririssime !!). Non seulement ils avaient bloqué l’instruction, mais en privilégiant la thèse unique du suicide, ils ont fait perdre à la Justice un temps précieux au cours duquel des preuves ont disparu et des témoins sont morts à Djibouti de causes plus ou moins naturelles.

Compte-tenue de cela, laisser supposer sournoisement que ce sont les Juges Clément et accessoirement Belin qui font traîner l’instruction est pour le moins diffamatoire ou injurieux. Mais Chirac, en sa qualité de Grand immunisé n’en a certain rien à faire, car il ne pourrait pas être recherché pour "Injure à Magistrat en exercice" (sic) !!!
________________________________________________ Déclaration MAE

1 – DJIBOUTI

Je vous rappelle notre déclaration d’hier soir à propos de Djibouti : début de citation :

« Concernant la convocation adressée hier au président de la République de Djibouti à titre de témoin, le ministère des Affaires étrangères
rappelle que tout chef d’Etat en exercice bénéficie de l’immunité de juridiction dans ses déplacements à l’étranger.


Il s’agit là d’un principe constant de droit international que la France entend faire respecter. Le ministère des Affaires étrangères rappelle également que toute demande adressée à un représentant d’un Etat étranger dans le cadre d’une
procédure judiciaire obéit à des formes particulières prévues par la loi. »
Fin de citation.


Je rappelle par ailleurs qu’à l’issue de l’entretien entre le président de la République et le président Guelleh, le porte-parole de l’Elysée a indiqué que le chef de l’Etat avait « rappelé que la justice est indépendante et conduit l’instruction dans le respect de ce principe », et ajouté que « toutefois, le parquet demandait au juge d’instruction de mener celle-ci, qui se prolonge depuis maintenant dix
ans, dans les meilleurs délais »
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