07/08/05 (B310) Radio-trottoir : alerte sérieuse ! Le Ministre des Finances est-il en danger, après l’arrestation présumée d’un sous-Directeur des Recettes indirectes ? (lecteur)

Que se passe-t-il au Ministère djiboutien des Finances ?

Est-ce l’épreuve du feu pour le nouveau Ministre des Finances, confronté à la réalité et aux pratiques habituelles et récurrentes dans son
Ministère ?

Selon nos informations, il semblerait que le sous-Directeur des Recettes
indirectes ait été envoyé à la prison de Gabode et que l’on ait saisi, lors d’une fouille opérée à son domicile, environ 120.000.000 FDJ en lingots et en espèces, plus la découverte d’un compte bancaire au nom de sa femme où une somme de 52.000.
000 FDJ aurait été bloquée..

La rumeur prétend que le Sous-Directeur n’est que le maillon le plus
faible (étant issu de la tribu des Foulaba) d’une chaine qui remonterait
jusqu’à l’ancien Ministre de L’Economie M.Yacin Elmi Bouh (issu de la tribu
Mamassan qui accapare le pouvoir à Djibouti) et qui officie actuellement à
l’Intérieur, après avoir été aussi le Trésorier de la Campagne présidentielle de Guelleh (c’est tout dire !).

Rappelons que M. Yacin Elmi Bouh, éminent membre des Hommes de la Semaine et de l’Ordre des Brosses à Reluire (deux fois nominés) a été soumis, dans le passé, à une enquête policière au sujet d’un détournement de 180.000.000 FDJ au détriment de la Caisse Nationale des Retraites (une broutille (sic) !). C’était juste avant sa nomination en qualité de Ministre des Finances (on a pu vérifier à maines reprises que Guelleh savait acheter les bonnes compétences et leur donner la position exacte où elles lui seraient le plus profitables).

Sur ordre de l’actuel chef de l’Etat djiboutien et comme par enchantement, l’enquête avait été étouffée (Avant tout le monde, Guelleh avait bien compris qu’il lui rapporterait plus aux Finances, qu’à Gabode).



Cette affaire illustre l’Etat des Finances publiques complètement gangrénées par une
corruption encouragee et soutenue par le systeme politique.

L’équipe gouvernementale
est connue pour son penchant pour la monnaie sonnante et trébuchante et est
spécialisée dans les détournements d’argent publique.

Ali Farah Assoweh, le nouveau Ministre, bien qu’aussitôt intronisé au grade de Courtisan servile, dans l’Ordre des Brosses à Reluire pour ses déclarations « langue de bois » (il apprend vite ! Ce qui laisse supposer qu’il pourrait basculer vite), publiées par La Nation, n’est peut-être pas encore atteint par la maladie (En tout cas personne n’évoque encore l’apparition des premiers symptomes). Va-t-il la contracter rapidement, s’il reste membre de ce Gouvernement ?

C’est imaginable, car il n’aura pas d’autre alternative, dans un avenir proche :
– soit perdre son âme en prenant goût au sport gouvernemental collectif,
– soit renoncer (de gré ou de force) à son portefeuille.

Dans le Gouvernement de Guelleh, il est absolument interdit d’être « propre », si on veut conserver son poste. Il suffit de fermer les yeux sur les détournements et leurs auteurs, de verser les parts qui reviennent de droit à Paulette et au Chamelier et d’encaisser le reste : sinon c’est la porte ! Tous sont convaincus qu’il faut mieux être Ministre, riche et assuré de l’impunité que « bras cassé », fauché logé à Gabode ou condamné à l’exil !

Si d’aventure, M. Ali Farah Assoweh persistait à poursuivre les opérations de nettoyage, au-delà de ce
sous-Directeur des Recettes indirectes, qui aura servi de bouc émissaire, il se heurterait vraisemblablement à
plus puissant que lui. Aura-t-il malgré tout le courage de le faire : probablement pas, car les risques sont proportionnels aux sommes détournées, dont la plus grosse partie finit par arriver dans les coffres du couple Usurpateur. Participation à la corruption avec protection des hyènes ou démission / licenciement ? (à suivre)

D’ores et déjà des bruits courent au sujet de l’épouse de l’actuel Ministre de
l’Interieur (toujours le même Yacin Elmi Bouh) parce qu’elle pourrait percevoir indûment 900.000 FDJ de salaire mensuel sur le Tresor National, depuis des années et sans aucune justification.

Si cette rumeur était vérifiée, cela impliquerait que le Trésorier Payeur soit passible de pousuites pénales/disciplinaires.

Depuis l’arrestation du sous-Directeur des
Recettes indirectes, chacun découvre que des Chefs d’entreprise, comme Borreh ou Gamil, agiraient en qualité de prête-nom du Chef de l’Etat. En échange, ils ne paieraient pas la Taxe intérieure de Consommation (droits de douanes ) sur leurs importations
massives de Cigarettes, denrées alimentaires et biens de construction.