27/09/05 (B317) Arrestations massives (165 personnes dont seulement la moitié auraient été relâchées), gardes à vue depuis quatre jours, pression sur les travailleurs. La situation de non-droit s’affirme d’heure en heure. (Dépêche du Président de la LDDH)
Comme nous l’avions écrit ce matin, il convenait de prendre avec prudence les informations diffusées hier soir par la RTD, car la situation, selon nos sources, est bien différente de ce que dit le régime.
__________________ Dépêche envoyée par le Président de la LDDH :
1 – Neuf syndicalistes seraient en garde à vue, dont certains depuis 4 nuits
Ce matin j’ai essayé de rencontrer les syndicalistes entre les mains de la Brigade Criminelle. Un certain Capitaine Yahya de la FNP, qui est chargé de l’enquête, à refusé de me recevoir.
Il m’a donc été impossible de déterminer :
– le nombre exact de syndicalistes en garde à vue,
– s’ils ont eu droit au moins à contacter un avocat,
– combien de temps ces syndicalistes allaient rester avant d’être déférés au Parquet.
Je pense que le Procureur de la République est déjà saisi de cette affaire.
D’après des renseigenments recueillis, cinq dirigeants seraient encore en garde à vue depuis quatre nuits. Quatre autres les ont rejoints depuis hier.
2 – Vingt-quatre nouveaux licenciement au Port.
Dès que j’aurais le nom des 24 nouveaux licenciés, je ne manquerai pas de vous tenir informer.
3 – 165 personnes auraient été détenues au Centre de Nagad. 88 seraient toujours en détention illégale.
D’après un Officier Supérieur de la FNP, sur les 165 détenus à l’Ecole de Police de Nagad seuls 87 auraient effectivement été libérés hier soir.
Chantage et pressions inadmissibles.
Les autres seraient libérés dit-on, s’ils acceptaient de travailler sans condition et de se désolidariser avec l’Union des Travailleurs du Port.