08/10/05 (B319) Radio-Trottoir : Guelleh effectue des remplacements de circonstance à la Gendarmerie et au Conseil constitutionnel. (Lecteur)
Je tiens à informer les lecteurs de notre site, qui est actuellement poursuivi par le
Général Djiboutien Zakaria, ancien sous-officier de l’Armée Francaise, :
– de la
nomination de M. Mohamed Warsama, Président de la Cour d’Appel de Djibouti a
la tête du Conseil Constitutionnel,
– de la promotion du Colonel Abdi
Bogoreh comme nouveau Chef D’Etat-Major de la Gendarmerie Djiboutienne en
remplacement du Colonel Mahdi.
Le premier commentaire qui me vient à l’esprit, c’est que le Conseil
Constitutionnel au-delà de ce changement, demeure sous l’emprise de
Guelleh, ne fonctionnant que par et que pour les intérêts de Guelleh. En effet, ses membres, au nombre de neuf, sont nommés de la maniere
suivante :
– trois, dont le
President, sont nommés par le Président de la République;
– trois sont nommés par le Président de
l’Assemblée Nationale (sur recommandation du Président de la République ?);
– les trois derniers sont nommés par le Conseil
Supérieur de la Magistrature que préside le Chef de l’Etat et dont le Vice-Président n’est autre que le Garde des Sceaux, Ministre de la
Justice (désigné par le Président de la République).
S’agissant de l’indépendance de cette institution, on voit bien
qu’elle est totalement fictive, compte tenu du fait que les authorites chargées du
choix de ses membres appartiennent au seul
parti au pouvoir supportant Guelleh : le R.P.P.
Pour ce qui est
de l’intégrité de cette institution, on dit qu’elle est constestée du fait que
certains de ses membres seraient en conflit flagrant d’intérêt, puisqu’ils ont des métiers ou des fonctions qui semblent trop proches : Avocats, Notaires ou Juges.
S’agissant du nouveau Président du Conseil Constitutionnel, je ne contesterai certainement pas ses
compétences juridiques, qui si elles ne sont pas parfaites (!) sont certainement supérieures de
celles de son prédécesseur. Rappelons que des observateurs avaient estimé que ce dernier était totalement dépourvu de toute expérience juridique !
Néanmoins la nomination du nouveau Président sera certainement contesté par le fait qu’elle pourrait avoir une connotation hautement tribale : on a simplement remplacé un Président sortant « Odahgob » par un autre
« Odahgob ». Cela en droite ligne avec la politique de préférence et de dosage clanico-tribaux, élevée par le tandem
Gouled / Guelleh au rang « de constitution » non-dite, depuis la fondation de la République djiboutienne en
Juin 1977.
S’agissant des changements opérés dans la Gendarmerie, la nomination du nouveau Chef
de son Etat-Major répond à la volonté de Guelleh d’éliminer tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin dans l’affaire
Borrel.
En aliminant ce témoin génant
qu’est Mahdi, Chef d’Etat-Major de la Gendarmerie, IOG évince un homme qu’il a utilisé, mais auquel il n’a jamais
fait confiance même lorsqu’il commandait la Sécurité. Guelleh lui avait déjà préféré le Général Yacin Yabeh dont connaît la triste fin.
La personnalite du nouveau Chef d’Etat-Major de la Gendarmerie convient bien à Guelleh. Il préfére commander des hommes malléables et
dont la vie privée est parsemée de scandales !!
Saviez-vous que la femme
et les enfants du nouveau Chef d’Etat-Major ont demandé l’asile au Canada en se faisant passer pour des réfugiés somaliens ! Depuis leur départ, Bogorreh mène à
Djibouti une vie de célibataire insouciant, avec tous les avantages possibles.
Guelleh aime cela, car il accumule, à chaque aventure, des points de pression.
Certes les moeurs de Bogorreh ne sont pas différentes de celles de la
moitié de nos députés ou de nos ministres. Guelleh les encouragerait même, afin de mieux les controller ensuite …!
La question du jour : après Mahdi et le petit
Procureur Djama, déjà épinglés, A qui le tour ? Les paris sont ouverts. Moi je parie sur Hassan Said le terne et
machiavélique Chef de la Sécurité ? Mais il y a un autre candidat dont je tairai le nom, car nous devrions bientôt avoir des surprises …
A suivre….
K.R