16/12/05 (B328) Appel à l’opinion internationale pour prévenir un jugement en appel, qui condamnerait « sur Ordre de Guelleh », les syndicalistes de l’UTP, illégalement arrêtés, incarcérés, puis licenciés sans aucun motif valable, en dépit d’un premier jugement de relax. Dernière nouvelle : report du procés en appel du 14 au 21 décembre 2005
Information de dernière minute :
le procés en appel prévu le 14/12 a été renvoyé au 21 décembre 2005
Camarade Guy Ryder
Secrétaire général de la CISL
S/c
Camarade André Kailembo
Secrétaire général de l’ORAF/CISL
Cher camarade,
Nous avons l’honneur de vous faire-part des faits suivants, concernant les camarades de l’Union des Travailleurs du Port (UTP) toujours dans la ligne de mire des pouvoirs publics.
Après avoir été arbitrairement licenciés et illégalement détenus pendant 8 jours, ils avaient obtenu un non-lieu devant le tribunal correctionnel en date du 02/10/2005 qui avait explicitement confirmé la légalité de leur grève. Bien qu’ils aient été disculpés de toutes les accusations, leur situation sociale n’a guère changé ; Car les autorités du Port ont refusé de prendre en considération le jugement rendu par le tribunal correctionnel par conséquent de les réintégrer.
Pire, le ministère public (plaignant au procès) a interjeté l’appel contre le jugement de tribunal correctionnel, et ils sont convoqués le 14 décembre 05 devant la chambre correctionnelle de la cour d’appel.
Nul n’ignore, que le régime qui a peu apprécié le jugement rendu par le tribunal correctionnel, est prêt à user de son pouvoir pour que les membres de l’UTP soient condamnés par la chambre correctionnelle de la cour d’appel. L’écho de pressions exercées par le pouvoir public sur les magistrats nous est d’ores et déjà parvenu, et nous craignons un procès jugé d’avance, d’autant plus que l’indépendance de la justice n’est pas garantie à djibouti.
Considérant que toutes les actions d’intimidation et de manipulation entreprises à maintes reprises, depuis l’année 2003, par les autorités du port pour tenter de déstabiliser, diaboliser, diviser ou de carrément dissoudre l’UTP ont échoué, parce qu’elle a toujours su continuer, contre vents et marées, de revendiquer les droits reconnus aux employés par les textes en vigueur. Le pouvoir public quant à lui, a toujours fait usage des grands moyens pour annihiler toute forme de revendications sociales au port comme partout ailleurs.
Ainsi, les répressions socio politico-judiciaires sans précédentes dont ils sont victimes depuis le 24 septembre 2005 illustrent inéluctablement les négations de liberté syndicale à Djibouti et d’après nos informations ils tentent de les faire condamner pour mettre un terme à leurs revendications légitimes de retrouver leur emploi.
C’est pourquoi nous faisons appel encore une fois à votre habituelle et indéfectible solidarité pour contraindre la République de Djibouti à la tenue d’un procès équitable.
Dans l’attente de votre réaction auprès des plus hautes autorités djiboutienne, notamment le président de la république, le ministre de la justice et également le président du tribunal de la cour d’appel de Djibouti, si possible avant le 14 décembre 2005, nous vous prions de recevoir, cher camarade, l’expression de nos salutations fraternelles et militantes.
Le secrétaire Général de l’UDT
Adan Mohamed Abdou