14/03/06 (B341-B) ALERTE ROUGE N°1 – UDT : Communiqué pour dénoncer l’arrestation et la détention illégale de 4 syndicalistes. Appel à la communauté internationale.

Djibouti, le 13/03/2006

COMMUNIQUE de PRESSE

Arrestation de quatre (4) syndicalistes à Djibouti

Rappel des faits

Les camarades Djibril Ismaël Egueh et Mohamed Ahmed Mohamed, tous deux (2) membres de l’UDT qui avaient fait l’objet d’une relaxe à la suite de leur première incarcération (du 20 au 22 février 2006) ont été à nouveau arrêtés le 05 mars 2006 avant d’être mis en examen et placés sous mandat de dépôt à la sinistre prison de Gabode le mercredi 08 mars 2006. Au moment où nous mettons sous presse ce communiqué nos deux (2) camarades croupissent toujours à Gabode.

Les derniers événements

C’est le samedi 11 mars 2006 que le camarade Adan Mohamed Abdou, Secrétaire Général de l’UDT a été arrêté à l’aube à son domicile par les éléments de la Brigade Criminelle de la Police Nationale. Cette arrestation sera suivie peu après par celle de notre camarade Hassan Cher, Secrétaire aux Relations Internationales, arrêté au moment où il se présentait à son poste de travail.

Les raisons invoquées des arrestations

La mise en examen et l’emprisonnement de nos camarades Mohamed Djibril et Mohamed Ahmed sont faits sur la base d’un motif aussi fallacieux qu’incongrue comme « intelligence avec une puissance étrangère », un chef d’accusation de circonstance qualifiant de crime le séjour en formation de nos 2 camarades à l’institut de Histradut, en Israël.

Quant aux camarades Adan Mohamed Abdou et Hassan Cher comme à l’accoutumée, les autorités policières et judiciaires n’ont, jusqu’à là, rien laissé filtré concernant les raisons de leurs arrestations.

Par ailleurs, la détention et l’interrogatoire de nos 2 camarades se font dans le plus grand secret en toute illégalité. Aucune autorisation de visite n’a été accordée jusqu’à présent aux membres de leurs familles, aux responsables syndicaux et à ceux des droits humains.

L’Union Djiboutienne du Travail fidèle à son idéal de dialogue, de justice, de démocratie et de liberté :

 

1. Condamne avec fermeté ces arrestations arbitraires et illégales dont l’objectif est

d’instaurer un climat de peur et de suspicion au sein des travailleurs en particulier et dans la communauté djiboutienne en général.

2. Demande la libération immédiate et sans condition de nos camarades détenus.

3. Lance un appel aux acteurs politiques, économiques et sociaux représentatifs de la scène nationale pour réagir face à cette dérive dangereuse avant qu’il ne soit trop tard.

4. Lance un appel à la Communauté internationale et aux organisations internationales pour qu’elles fassent pression sur le pouvoir djiboutien pour demander la libération immédiate de nos camarades.

Le Secrétaire Général à la Communication
Farah Abdillahi Miguil