30/03/06 (B343-B) Les partis politiques de l’opposition en exil sont-ils hélas toujours en retard sur les actes forts ? (Justicia)

Sans Solidarité démontrée sur le terrain, nul ne peut prétendre à une quelconque performance, ni durable, ni honorable aux yeux de l’opinion publique tant djiboutienne que française.

On dit souvent à juste raison que les grandes douleurs des opposants politiques à IOG sont muettes, mais les colères exprimées dans des communiqués de l’opposition, suite à la perspective de l’expulsion de France d’Abdoulkader Mohamed Guidar et de sa famille, devraient être une source incomparable de Solidarité profonde et pérenne.

Les mots, les grandes déclarations « écrites » de soutien ne suffisent pas, ne suffisent plus.

Notre esprit humain exige sans délais la Solidarité qui se nourrit d’actes forts et l’Union entre les opposants politiques, entre les Djiboutiens/Djiboutiennes, au-delà des différences qui pourraient les séparer. Car si cette Solidarité n’était qu’apparence et n’existait que par les mots et les déclarations : il n’existerait alors qu’une coalition d’égoïsmes et sans lendemain. Chacun resterait ainsi (on ose dire bien au chaud) au sein d’une nébuleuse opposition à IOG que pour se sauver soi-même ou pour d’autres raisons.

Le discours politique d’IOG et de ses « protecteurs » est destiné à donner aux mensonges l’accent de la vérité, à rendre tout meurtre respectable et à donner l’apparence de la légalité républicaine à un simple coup de vent des mensonges. A cela l’opposition politique en exil doit répondre par une mobilisation générale.

Dans cette perspective d’expulsion d’Abdoulkader Mohamed Guidar et de sa famille, combien d’opposants et de leaders politiques (ou de représentants) se sont-ils rendus à Brest pour contribuer à manifester, pour apporter leur soutien sur le terrain ?.

C’est pourtant l’opportunité de dénoncer devant la presse française tous les méfaits et les crimes du régime politique d’Ismaïl Omar Guelleh et les risques graves encourus pour cette famille de Djiboutiens si elle était expulsée de France.

Il n’est pas trop tard pour le faire, mais toutes les composantes de l’opposition en exil le feront-elles ?

Hélas rien n’est certain. Aujourd’hui les messages de soutien émanant de l’opposition, ne sont pas si nombreux !

Pourtant…demain, après demain, ce sera peut être VOUS l’expulsé (e) ou bien un membre de votre famille, un proche ou un ami. Chacun/chacune doit en être conscient !

Ainsi commence la procédure. Elle ne dit rien, ne dit jamais son nom. Elle rampe, flotte et soudain montre le bout de son nez. On se dit "Impossible ! Nous vivons dans le pays des Droits de l’Homme" et un jour on la prend dans la figure et là il est trop tard pour agir seul, pour se défendre SEUL !

Justicia.